Journal N°66 d’avril 2007
SOMMAIRE :
une politique au service du peuple
Grève à la Poste de Paris Louvre
Doubs : grève et rassemblement à Etupes
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Ça
suffit
Etre
compétitifs…C’est le mot d’ordre de tous les maîtres de la finance, les
Renault, Total, Airbus-EADS, EGF, BNP-Paribas etc…. La dirigeante du patronat L.
Parisot explique dans un livre comment il faut s’y prendre pour l’être encore
plus. Il faut baisser les salaires et le pouvoir d’achat, reculer l’âge de la
retraite et diminuer les pensions, casser la Sécurité Sociale etc… Cette dame a
même déclaré cyniquement que si de premiers pas ont été faits, il faut
maintenant aller plus vite et beaucoup plus loin. On devine où.
Les Sarkozy,
Royal, Bayrou, Le Pen etc… sont eux aussi des « compétitifs ». Leur
langage est différent (n’en faut-il pas pour tout le monde ?) mais sur le
fond, la différence est infime.
Tous volent au secours du capital. Tous, chacun à sa façon, lui offrent leurs services. Aussi, quel que soit le nom du (de la) futur( e) Président( e), la
suite est connue : les attaques contre les salariés et le peuple vont se
développer, les difficultés vont se multiplier.
Il va falloir agir, lutter, se rassembler, pour bloquer ce
qui se prépare contre le peuple et imposer de meilleures conditions de vie et
de travail.
Utilisons déjà la
présidentielle et les législatives pour dire que nous ne sommes pas dupes et qu’ils
nous trouveront en face d’eux.
Pas d’abstention. Nous
avons édité un bulletin de vote à mettre dans l’urne au premier et au second
tour de la présidentielle. Ce sera la
seule façon de dire que nous ne voulons plus de cette politique. Ce sera un
vote combatif qui comptera.
Aux élections législatives
nous serons présents pour la première fois avec 70 candidats porteurs d’objectifs qui changeraient réellement la
vie dans notre pays.
Nous ne vous disons pas
« votez pour nous et nous ferons le reste »,
nous vous disons
« luttons ensemble. Rejoignez – nous ».
La 1ère page de notre journal N°66 peut être
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DES CANDIDATS DANS TOUTE LA FRANCE
Lu dans
OUEST-France : « COMMUNISTES du Calvados présente quatre
candidats aux législatives a indiqué
Louis-Daniel Gourmelen secrétaire départemental. Créé en 2002 ce parti se veut
« révolutionnaire et de lutte de classe, partisan de renationaliser les
entreprises… Nous nous battons contre le capitalisme » …Pour la
présidentielle, Communistes invite à déposer un bulletin de vote à son effigie… Il sera présent
pour la première fois aux législatives. Les candidats. Caen 1 : Pierre
Marchand ouvrier, suppléante Jacqueline Tancelin employée chez RVI – Caen
2 : Rémy Aillaud employé à la DRASS, suppléant Jean Vince ouvrier –
Trouville-Honfleur : Georges Marchand ouvrier, suppléant Enrick Schopp –
Bayeux : Didier Bergar technicien chez Renault Tucks, suppléante Andrée
Michel agent hospitalier.
FR3 Calvados à présenté au journal télévisé nos 4 candidats ainsi
que notre bulletin de vote pour la présidentielle.
Le 27 mars Communistes a tenu sa première
réunion électorale avec Rolande Perlican Secrétaire Nationale et les 4
candidats aux élections législatives et leurs suppléants.
Elle a insisté sur la nécessité absolue
de développer en France le grand mouvement révolutionnaire qui permettra d’en
finir avec ce monde capitaliste.
Extraits :
« …Entre 2001 et 2006 les seuls
profits des 70 firmes du CAC 40 ont augmenté de 71% alors que les
investissements dans le même temps ont reculé de 41% Pourquoi ? Où sont
passées ces sommes fabuleuses ?
Les fruits de la croissance ne vont pas à
l’investissement productif et aux salariés, ils vont dans les poches des
actionnaires qui ont vu leurs dividendes augmenter de 38% rien qu’en
2006 ; ils vont dans la spéculation financière, dans les
fusions-acquisitions. Plutôt que d’investir dans l’appareil productif français,
les grands groupes préfèrent aller au plus sûr, délocaliser, acheter des
concurrents, créer des géants mondiaux.
2006
a été une année record pour les fusions acquisitions : 3800 milliards de
dollars au niveau mondial, + 38% sur 2005, en France 162 milliards de dollars +
52%...
En 20 ans la fortune des 200 top
milliardaires est passée de 300 milliards à plus de 2000 milliards de dollars.
Parmi eux, les français Bernard Arnaud de LVMH (produits de luxe) 6ème
fortune mondiale -24 milliards de dollars ; Liliane Bettancourt (L’Oréal)
12ème fortune mondiale -20,7 milliards de dollars … Et on ose
demander de nouveaux « sacrifices » aux travailleurs !
Comment exprimer avec
force notre volonté de changement? Comment saisir cette élection
présidentielle et les législatives qui suivront pour dire : nous en avons
assez de cette politique, nous voulons que ça change !
A la présidentielle nous n’avons pas pu
avoir de candidats car nous n’aurions tout simplement pas eu les 500
parrainages nécessaires et il faut de surcroît des milliards pour pouvoir mener
la campagne.
Pas d’abstention. Nous
avons édité un bulletin de vote à mettre dans l’urne au premier et au second
tour. Ce sera la seule façon de dire haut et fort que nous ne voulons plus de
cette politique. C’est un vote profondément
combatif, politique, qui comptera le jour du scrutin et après car il faudra
développer l’action.
Aux élections législatives
nous aurons environs 70 candidats. Pour la
première fois nous allons
directement nous adresser à plusieurs millions d’électeurs. Dès le lendemain de
l’élection présidentielle, les élections législatives seront l’occasion de
faire un nouveau pas en avant.
Nous avons besoin d’être
toujours plus nombreux. Notre parti est ouvert à toutes celles et ceux qui
veulent agir. Rejoignez – nous pour mener ces combats ».
Les moyens existent de faire une politique
au service du peuple
Récupérons ces richesses fruits de
notre travail.
*
Supprimons les cadeaux au patronat (25 milliards d’euros en 2007).
* Taxons
les plus values boursières
rapporterait 20 milliards d’euros.
* Taxons à
1% les actifs financiers qui ont augmenté de 107% en 10 ans rapporterait 35
milliards d’euros.
* Réduisons
le budget militaire à ce qui est strictement nécessaire pour assurer la
sécurité de la France rapporterait plus de 20 milliards
* En
doublant simplement l’impôt sur
les sociétés qui ne représente aujourd’hui que
15% du budget de l’Etat
(33,870 milliards d’euros) on pourrait récupérer encore plus de 33
milliards.
* Imposons plus fortement la tranche la plus élevée de
l’impôt sur le revenu et assurons l’augmentation du rendement de l’impôt sur la
fortune.
Avec 145 milliards (plus ce
qu’on pourrait récupérer en menant une autre politique),
on
pourrait :
* augmenter
les salaires, porter le SMIC à 1500 euros nets mensuels, immédiatement,
augmenter les retraites, ramener le droit à la retraite à taux plein à 60 ans avec 37 ans ½.
* créer des
emplois, d’abord pour les jeunes
* relancer
l’investissement productif créateur d’emploi et assurer le développement
économique du pays. Il faut interdire les licenciements et les délocalisations.
* combler le « déficit » de la Sécurité
Sociale et développer une grande politique de santé publique pour tous, * supprimer la CSG et le CRDS.
*
développer massivement la construction de logements sociaux pour combler les
800.000 logements sociaux manquant. Il faut interdire les expulsions.
* doter la
France d’un grand service d’enseignement, de recherche et de formation
* développer un grand service public nationalisé, en s’assurant la
maîtrise de tous les grands secteurs et en se réappropriant ceux qui ont été
privatisés.
Si ces mesures étaient prises elles se
traduiraient aussitôt par l’augmentation de milliards de dépenses populaires
actuellement insatisfaites et pourtant indispensables. Ce qui contribuerait au
développement de l’industrie et des secteurs de l’ensemble de notre économie,
au développement de la croissance.
Ce
qu’ils nous mijotent
Dans son livre
« Besoin d’air » paru à l’occasion des élections, la dirigeante du
MEDEF Laurence PARISOT a précisé sans vergogne ce que le grand patronat mijote.
Quelques
extraits significatifs :
Page 64-Il faut
que les partenaires sociaux aient le courage de moderniser et d’adapter les
régimes sociaux notamment
l’assurance chômage et les retraites.
Page 65-La
lourdeur des prélèvements obligatoires en France constitue l’obstacle majeur à
la compétitivité de nos entreprises. Moins de pression fiscale sur les entreprises c’est prioritaire. Comme
est prioritaire la suppression de la taxe professionnelle.
Page 90-La
démocratie sociale exige une évolution du syndicalisme ( constatons au passage
qu’à la CGT cette évolution se fait à marches forcées).
Page 92- Mieux vaut un CDD pour rebondir ou mettre le pied à
l’étrier qu’une situation fixe mais menacée.
Page 101-Dans
la majorité des pays de l’Union Européenne, l’âge légal de départ à la retraite
est fixé à 65 ans. L’Allemagne prépare un passage progressif de 65 à 67 ans et
la Grande Bretagne de 65 à 68 ans. Nous proposons que les retraités français d’aujourd’hui participent à
l’effort.
Page 125-La logique voudrait que l’entreprise cesse d’assurer
le risque maladie et que la solidarité nationale
prenne le relais.
« Le
Parisien Libéré » a plus d’un million de lecteurs, a offert à L. Parisot
deux pleines pages consacrées à un entretien avec un panel de huit personnes
censées représenter la « France d’en bas ».
Extraits :
*question : les 35h. voulez – vous leur suppression ?
réponse : clairement oui… Je suis heureuse des dernières déclarations de S. Royal sur le sujet
*question : Faut-il revoir le contrat de travail ?
réponse : si le droit du
travail donnait aux entreprises plus de possibilités pour licencier nous
embaucherions beaucoup plus!!!
*question : Faut-il supprimer la retraite à 60 ans et instaurer un système
à la carte ?
réponse : c’est comme cela
que j’envisage les choses. Une erreur historique a été de ne
pas mettre en place et généraliser les fonds de pension.
*question : Vais-je être obligée de travailler jusqu’à 70 ans parce que j’ai fait
des études ?
réponse : il est probable
que vous deviez travailler plus longtemps que vos parents mais peut être pas
plus que vos grands parents.
*question : Quelle serait la première mesure à prendre le lendemain de la
présidentielle ?
réponse : que le gouvernement
dise qu’il travaille avec l’entreprise.
L. Parisot cite
S. Royal mais celle –ci n’est pas la seule à voler au secours du patronat. Il
en est de même de Sarkozy, Bayrou, Le Pen….
Avec le bulletin
COMMUNISTES disons leur qu’ils vont trouver à qui parler.
ILS
LUTTENT
La liste des
grèves et manifestations des travailleurs s’allonge rapidement. La riposte à
l’exploitation patronale s’étend dans le pays.
A Marseille les dockers ont engagé la lutte la plus dure depuis vingt ans,
contre un projet de réorganisation de leurs activités qui remet en cause leur
statut et leur mission. Ils défendent le droit d’effectuer eux-mêmes le
branchement des navires, droit que Total, Shell et Exon Mobil voudraient leur
supprimer.
Forte mobilisation à l’ANPE où 51% des
28.000 salariés se sont mis en grève contre la privatisation. Des manifestations ont eu lieu à Paris, à
Marseille…
900 salariés ont débrayé sur plusieurs
sites d’Alcatel-Lucent dans l’Ouest et en Alsace contre les 1500 suppressions
annoncées par le groupe.
A France-Télécom, grève dans plusieurs
sites contre les suppressions d’emplois. 1.000 salariés ont manifesté à
Toulouse.
Jeudi 5 avril,
arrêts de travail et manifestations pour l’augmentation des salaires,contre le
temps partiel imposé et pour le respect du repos dominical, dans les grands
magasins BHV, Printemps, Tati, Carrefour, Monoprix parisiens, de
Caen.
Grèves pour les salaires, à Citroën
Aulnay, à Poissy, Peugeot Mulhouse, IKEA, Renault Le Mans, aux fonderies du
Poitou, dans le groupe Faurecia.
Grève dans des
hôpitaux, A Charles-Foix à Ivry, à l’Institut du cancer Gustave Roussy à
Villejuif.
Ce qui s’est passé à la Gare du Nord
montre que les gens en ont assez, qu’ils le manifestent de plus en plus
fortement. Le quotidien financier « Les Echos » sous le titre « accès de tension
sociale » écrit : « tandis que les plans sociaux continuent, une
accumulation de conflits, de nature très différente, fait brusquement changer
le climat de la campagne ».
Grève
à la Poste
de
Paris Louvre
Les guichetiers( ières) de Paris Louvre se sont mis en grève le 27 mars
pour s’opposer à la suppression de 26 emplois sur 109. 95% du personnel était dans l’action. Un grand rassemblement s’est tenu
à midi.
Paris-Louvre est le plus grand bureau de
Poste de France, le seul à être ouvert 24h. sur 24.Le projet de la
direction fait partie d’un projet
national de la Poste dont le seul objectif avec la privatisation entamée est de
faire de l’argent toujours plus et plus vite. Les postiers verraient leur
charge de travail augmenter de plus en plus, les usagers paieront de plus en plus cher et seront de plus
en plus mal servit. Les files d’attente s’allongeront encore.
La
poste en a déjà supprimé 2370 emplois à Paris entre 2004 et 2006 soit 16%. Les
postiers n’acceptent pas cette politique de la Poste.
La lutte du
Louvre continue, celle de tous les guichetiers parisiens aussi. Le 29 mars 1
guichet sur 3 était en grève dans les bureaux de poste de Paris.
Communistes apporte tout son soutien aux
postiers.
Continuons
l’action.
Doubs :
Grève et rassemblement à Etupes
Le groupe américain DELPHI, équipementier
automobile, liquide ses entreprises en France. Il prétend acheter la paix
sociale et liquider sans bruit les
emplois. 5.500 salariés sont concernés et parmi eux un nombre important de
précaires.
Pour que tout se passe dans le calme, la
direction de Delphi n’hésite pas à employer les grands moyens :
des « chèques valises » sont négociés avec les salariés pour
qu’ils acceptent la stratégie du groupe. A Etupes dans le Doubs (109 salariés)
45.000 euros sont attribués à chaque salarié ; à La Rochelle (800
salariés) ; à Cergy (160 salariés) ; à Strasbourg (400 salariés) des
négociations sont engagées sur les mêmes bases. 32 millions d’euros sont
consacrées aux fermetures des sites de Douai (290 salariés) et Villeron (déjà fermé).
Il n’y a que la lutte des
salariés qui pourra contraindre les patrons du groupe à utiliser ces sommes colossales pour développer l’emploi et
augmenter les salaires.
La lutte a démarré. Les
salariés de l’usine d’ETUPES, à l’appel de tous les syndicats , arrêtent le
travail jeudi 5 avril et
organisent un rassemblement devant l’entreprise.
Nous soutenons et nous appelons à
soutenir partout l’action des salariés du groupe Delphi.
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