Journal N°69 octobre 2007
SOMMAIRE :
Editorial : Tous
ensemble le 18 octobre !
18 octobre : une journée qui va compter
Retraites :
tous dans l’action le 18 octobre
Pourquoi le
« trou » de la Sécu ?
La lutte pour
la paix à l’ordre du jour
Recommander ce journal à un ami
Tous ensemble le 18 octobre !
Liberté pour le patronat de
licencier sans contrainte, privatisation accélérée de ce qui reste du secteur
public, coups redoublés sur les salaires, les retraites, la Sécurité Sociale voilà
le nouveau contrat social de Sarkosy. Installation d’une TVA
« sociale » payée par le peuple… Voilà pour le nouveau contrat
social !
Tout cela est prévu pour la fin de
l’année et le courant de l’année prochaine.
Il n’y aurait pas d’argent pour augmenter les salaires,
payer les retraites, garantir la Sécurité Sociale pour tous?
A elles seules les grandes
entreprises (hors les banques) disposent de 567 milliards d’euros, ce qui représente
50 fois le déficit de la Sécurité Sociale. Que font-elles d’une telle
somme ? 224 milliards sont versés à leurs actionnaires et 173 vont
directement à la spéculation. Les 40 plus grosses entreprises ont réalisé 100
milliards de profits en 2006 et
vont établir un nouveau record cette année ! L’américain Alan
GREENSPAN qui a régné pendant vingt ans sur la finance mondiale vient de
déclarer cyniquement au « Figaro » : « Il faut que le
capital soit employé là où il est le plus productif… Naturellement c’est
extrêmement pénible pour les individus qui sont du coté des perdants ».
L’heure est venue de lutter pied à pied
contre cette politique.
Chérèque manigance avec Sarkozy, les dirigeants des
syndicats traînent les pieds, le PS et ses alliés refusent la lutte ?... Raison de plus
pour agir à la base, pour que l’action unie des salariés monte de toutes les
entreprises et bouscule ces obstacles.
Le temps presse, tous ensemble
nous gagnerons.
La rédaction
18 OCTOBRE…
L’action contre les réformes de Sarkozy
s’étend dans le pays. 6 fédérations de cheminots appellent à la grève, les deux
fédérations UNSA et FGAAC qui vont réunir leurs instances nationales,
envisagent d’y participer.
La CGT et FO Energie (Gaz – électricité)
appellent à la grève contre la suppression des régimes spéciaux et la fusion
GDF – SUEZ. L’Union nationale Solidaires-Sud appelle aussi, les syndicats de la
RATP également, ceux de la fonction publique vont décider prochainement. D’autres syndicats, à tous
les niveaux, se réunissent pour assurer leur participation.
La journée du
18 octobre sera très importante. Mettons à profit les jours qui nous en
séparent pour organiser partout l’action, initiatives locales, arrêts de
travail, participation aux manifestations et rassemblements qui auront lieu.
…UNE JOURNÉE
QUI VA COMPTER
Retraites
TOUS DANS L’ACTION
LE 18 OCTOBRE
Le gouvernement évalue le déficit
des caisses de retraites à 4,7 milliards d’euros pour cette année.
A propos des retraites
comme à propos de la Sécurité Sociale on nous ressert la même rengaine :
il n’y a plus d’argent, le gouvernement est donc forcé de rechercher des
solutions forcément impopulaires. D’où pour commencer la réforme des régimes
spéciaux qui passeraient de 37,5 annuités à 41 ans d’ici 2012.
Première
étape suivie immédiatement, dès 2008, par une attaque d’envergure contre
l’ensemble des régimes de retraites qui passeraient à 42 ans puis bien au-delà
dans les prochaines années.
Pas d’argent ? Un seul
exemple : La Cour des Comptes vient de
révéler que les exonérations de cotisations sociales sur les stock-options, les
parachutes dorés et d’autres rémunérations « parallèles » aux
salaires représentent 15 milliards d’euros. De quoi combler 3 fois et plus le
déficit de nos caisses de retraites.
Pour
empêcher le mauvais coup qui se prépare nous serons dans l’action le 18
octobre.
Pourquoi le
« trou » de la Sécu ?
Tous noient le
problème sous des considérations techniques toutes plus compliquées les unes que
les autres. C’est pourtant très simple. Les
employeurs empochent des milliards d’exonérations sur les cotisations sociales
patronales qu’ils devraient verser à la Sécu. 21 milliards
en 2005, 24 en 2006, 27 cette année et 31 milliards prévus pour 2008. Si les
employeurs n’étaient pas dispensés de verser ces milliards à la Sécu, celle-ci
serait bénéficiaire de 15 milliards en 2007. Imaginons ce qu’on pourrait faire
avec cette somme.
Les assurés payent de plus en plus, ils
sont de moins en moins remboursés.
Mady Denantes, médecin généraliste
constate « J’ai reçu ce matin une jeune femme qui gagne le SMIC. Elle n’a
pas droit à la CMU mais elle n’a pas les moyens de se payer une mutuelle. Je
lui ai prescrit une radio des poumons et un bilan sanguin. Si elle suit mon
ordonnance, le montant restant à sa charge est de 36 euros. Comment
fera-t-elle ? ».
*Un certain Jérome Chartier député UMP a
rendu son rapport sur la « TVA sociale », rebaptisée « TVA
pouvoir d’achat ». Extrait : « La seule solution, c’est sortir
la santé des salaires. Sinon on continue à alourdir le coût du travail,.et on
plombe notre compétitivité. Le vrai sujet n’est pas comment combler le déficit
de la Sécu mais comment faire pour que ça arrête de ralentir nos entreprises
dans la compétition.
*Eric Woerth est le ministre du budget.
Il affirme qu’ « on ne peut plus rester dans le système de protection
sociale tel qu’il existe aujourd’hui. C’est la dérive des continents ».
En voilà deux qui confirment que le choix du financement correspond à un
choix de société. la sécurité sociale gérée par les assurés sociaux, ou au
contraire, le choix de la fiscalisation, par le biais de la CSG ou de la TVA
sociale, celui de l’étatisation qui conduit à la privatisation du
système ».
Pour défendre notre
système de Sécurité sociale, le droit à la santé pour tous, faisons une grande
journée d’action le 18 octobre.
Bravo camarades !
La direction de
la fabrique de pneumatiques GOODYEAR à Amiens dans la Somme est bien en phase
avec les annonces de Sarkozy. Cette direction (américaine) veut gagner toujours
plus en productivité et donc en profit…en allongeant la durée du travail des
salariés
Forte des déclarations du gouvernement,
elle voudrait remettre en cause le régime des 35 heures dans l’entreprise. Elle prétend faire fonctionner l’entreprise
avec seulement quatre équipes de 8 heures, pendant 350 jours pas an, avec pour
chaque salarié 22 week-ends travaillés, plus 14 samedis et 14 dimanches. Les
congés de fait seraient attribués selon les besoins de la direction de
septembre à décembre. La contrepartie serait une prime unique de 1000 euros sur
la carrière.
Mais les travailleurs ne l’entendent pas de cette oreille. Depuis le 12
septembre, la mobilisation à l’initiative du syndicat CGT a pris de l’ampleur.
C’est un véritable bras de
fer qui s’est engagé avec cette direction. Les salariés occupent l’usine.
Premier échec de GOODYEAR, le tribunal saisi par elle, a refusé l’évacuation de
l’entreprise.
Déjà en 2004 un conflit important avait
mis en échec les prétentions de cette direction. A l’époque, des jeunes
salariés étaient embauchés pour ne travailler que les samedis, les dimanches et
les jours fériés. Un salaire pour 35h. hebdomadaires mais sans les primes ni le
treizième mois versés aux autres salariés. Le syndicat CGT réagissant, créa les
conditions de la mobilisation de l’ensemble des salariés pour faire cesser
cette injustice. Après plusieurs mois de mobilisation et
de recours devant les tribunaux, c’était la victoire et un rappel de salaire
pour tous les salariés concernés. Victoire
qui a coûté près de 1 milliard de centimes à Goodyear qui n’en a pas fait
faillite pour autant.
Ces salariés savent
d’expérience que seule l’action est porteuse d’avenir, comme ils ont raison.
Ils affirment leur volonté de la poursuivre et de s’inscrire d’ores et déjà
dans la mobilisation contre toutes les annonces faites par Sarkozy.
Envoyez
vos messages de soutien à :
syndicat CGT
GOODYEAR Usine Amiens Nord
ZI Nord
Avenue ROGER Dumoulin
80084 AMIENS CEDEX 2
site avec adresse E’mail : http://www.cgt-goodyear-nord.fr/index.php
Chérèque avoue
F.
Chérèque s’est entretenu longuement avec un journal financier français,
« la Tribune » du 24 septembre. Approuvant les réformes lancées par
Sarkozy, il demande seulement à celui-ci « de ne pas commettre l’impair de
vouloir aller trop vite. Le moyen c’est… la négociation avec les
partenaires sociaux » et tout particulièrement avec lui, Chérèque, de la
CFDT. Extraits :
* «
Il
y a beaucoup de chantiers
utiles, dans lesquels la CFDT est prête à s’engager ».
*La
meilleure façon de sortir du procès d’intention, dans lequel je ne veux pas
tomber est de
construire un agenda… Ce n’est pas un outil pour empêcher les réformes, au
contraire ».
* « J’espère
que le gouvernement sera suffisamment intelligent pour ne pas
arrêter une négociation qui
avance » (il
s’agit de la réforme du contrat de travail et des droits des salariés).
* Au
sujet des fonctionnaires : « le Président de la République s’appuie
sur un contrat juste…
Nous
sommes prêts à aborder la question du statut ».
* « Le
Président de la République est sur un changement de fond de la relation sociale
dans notre pays. Je ne lui ferai pas l’affront de dire qu’il fait les choses à
moitié … ».
*A
la question : Tout cela va-t-il dans le bon sens ? Chérèque ose
répondre : « Il est trop tôt pour le dire » !!
C’est une
honte, le secrétaire de la CFTD dit ne pas savoir encore dans quel sens va la
politique de Sarkozy! Alors
que des millions de salariés, adhérents de la CFDT compris, en subissent les
effets tous les jours, alors que le pouvoir veut casser les droits des
travailleurs, réduire les salaires et l’emploi, briser le système des retraites
et de la Sécurité Sociale !
Chérèque
avoue dans son entretien, qu’il a rencontré quatre fois Sarkozy depuis son élection.
La « négociation » entre « partenaires sociaux » sur le dos
des travailleurs est très bien organisée. Mais les salariés sont de plus en
plus nombreux à s’en rendre compte, à savoir que tout va dépendre de leur
action, à la base, dans chaque entreprise, chaque bureau, chaque établissement
scolaire.
La journée d’action du 18 octobre sera le
commencement de luttes encore plus fortes pour obliger le patronat et le
gouvernement à reculer.
L’opposition en
gants blancs
Francis Delapierre du Bureau
National du PS n’est pas aimable avec son parti : « Comment remettre
au premier plan le partage des richesses, s’opposer au recul de l’âge de départ
en retraite, rompre le consensus sécuritaire… sans entrer en contradiction avec
l’orientation qui inspire le noyau dirigeant du PS. Dès lors, rien d’étonnant
que la contestation de Nicolas Sarkozy se limite pour l’essentiel à une
critique de son style…Le PS condamne ceux qui y adhèrent, quels que soient leur
âge ou leur figure, à une opposition bon chic bon genre ».
En
voilà un qui sait de quoi il parle.
La lutte
pour la Paix
à l’ordre du jour
Le monde
capitaliste est armé jusqu’aux dents : plus de 1.200 milliards de dollars ont été
consacrés en 2006 à la fabrication d’armements dans le monde (1756 dollars par
habitant aux USA – 990 dollars par habitant en Grande Bretagne – 875 dollars
par habitant en France).
Un
jour de guerre en Irak c’est 720 millions de dollars (560 millions d’euros).
Une terrible tragédie pour le peuple : 600.000 morts, deux millions de
déplacés, deux millions d’exilés.
Le commerce des marchands d’armes est
florissant : les
livraisons d’armes américaines dans les pays arabes atteindront 45 milliards de
dollars en 10 ans, l’aide américaine à Israël atteindra 30 milliards en 10 ans
(+25%), La France a vendu pour plus de 6 milliards de dollars d’armes à
l’étranger en 2007, contre 3,38 milliards en 2004.
L’ONU estime qu’avec 15 milliards de dollars
par an, on pourrait fournir de l’eau potable à l’ensemble de la planète. Avec
20 milliards de dollars on pourrait éliminer la sous-alimentation, avec 12
milliards on fournirait une éducation de base à chaque enfant.
Non, M. Thibault
pas ça !
« Le message
présidentiel ne semble pas un verrouillage total » a estimé le N°1 de la
CGT.
Mr Mailly, de FO, est prêt à parler…
« …y
compris des régimes spéciaux, à condition que le gouvernement accepte de
discuter sereinement ».
Déclarations faites après le discours de Sarkozy au Sénat devant les journalistes
(« Le
Monde » du 18 septembre).
Octobre – Novembre – Décembre. Pendant ces trois
mois
COMMUNISTES organise
une grande
SOUSCRIPTION
NATIONALE
En 2007 nous avons considérablement élargi notre activité politique et notre influence. Pour la première fois nous avons présenté des candidats dans 45 circonscriptions aux élections législatives de ce printemps. Nous avons pu le faire parce que nous avons pu disposer des dizaines de milliers d’euros recueillis grâce aux versements de nos camarades et amis, de tous les salariés qui soutiennent notre action.
Face à l’offensive conjointe de Sarkozy et du MEDEF qui veulent imposer au peuple un recul social généralisé, COMMUNISTES est le seul parti politique qui organise la lutte anticapitaliste la plus large pour porter un coup d’arrêt à leurs prétentions.
NOUS AVONS BESOIN
DE BEAUCOUP D’ARGENT
pour déployer partout notre propagande, appeler à
l’action pour nous faire entendre partout.
NOUS SAVONS QUE NOUS
POUVONS COMPTER
SUR VOUS
De
très nombreuses récompenses seront attribuées: des week-end
à la mer et à la montagne – des téléviseurs LCD – des lecteurs enregistreurs
DVD – des peintures traditionnelles chinoises – des téléphones portables et des appareils électroménagers…
Le tirage aura lieu le:
20 décembre
Prix du bon : 5 euros
Les carnets comprennent 10 bons. Vous pouvez vous en procurer à :
COMMUNISTES – 99bis Avenue du Général Leclerc –
75014 PARIS
E’mail :
communistes2@wanadoo.fr
Ou auprès des adhérents de COMMUNISTES dans votre
département.
Pour régler
les bons, les chèques sont à libeller à l’ordre de : Robert Veyrier
et à adresser : COMMUNISTES - 99bis Avenue du
Général Leclerc 75014 PARIS
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