Journal N° 70  de novembre 2007

 

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SOMMAIRE :

Editorial : Ne touchez pas à nos retraites

Et pendant ce temps...

Allemagne : cheminots en grève

90ème Anniversaire de la Révolution d’Octobre

Où passe notre argent

Les sondages révèlent…

Le capital veut privatiser l’université

Notre souscription nationale

 

 

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Ne touchez pas à nos retraites

 

Le soir du 13, à la veille de la journée nationale de grève du 14, Bernard Thibault et sa délégation acceptaient de « négocier » avec le gouvernement.

      Ce geste du secrétaire général de la CGT a porté un coup sévère au mouvement qui venait  de s’engager. On se souvient des difficultés qu’il avait fallu vaincre pour que les dirigeants des autres fédérations syndicales acceptent sans enthousiasme de se joindre à l’action.

      Aussi, dès la position de Thibault connue, Chérèque qui n’attendait que ça et tous les autres dirigeants réformistes se sont engouffrés dans la brèche et ont bruyamment approuvé. Rien d’étonnant quand on sait que Chérèque a été pour cette réforme dès le début et qu’il a cassé la grève de 2003.

Négocier quoi ?

      La position gouvernementale était archi-connue, c’était NON. « Je tiendrai et ne reculerai pas » avait  déclaré Sarkozy à  Washington, à Paris et à Strasbourg. « Si on ne fait pas cette réforme, autant tout arrêter car on n’en fera aucune » venait de répéter après son maître le très influent conseiller de Sarkozy, Henri Guaino.

      Rien, aucun élément nouveau ne justifiait la démarche de Thibault. Et tout ceci avant même que le mouvement revendicatif n’ait commencé !

      Il n’est pas question de « négocier » au moment même ou Sarkozy claironne qu’il ne reculera pas. « Négocier » sans l’appui indispensable des travailleurs en lutte on sait où cela mène.

      Ce genre d’obstacle n’est pas incontournable. Il s’est produit d’autres fois mais l’action des salariés, à la base, dans les entreprises a bousculé tout ça.

      Tous les salariés , les jeunes, sont concernés par les « réformes » que Sarkozy et le MEDEF veulent nous imposer. Partout dans les assemblées du personnel, celles et ceux qui veulent agir se font entendre.

      Le 14 novembre, le 20… et la suite, c’est seulement l’action, l’action de plus en plus forte, tous ensemble, salariés du secteur public et du secteur privé, qui mettra Sarkozy en échec. C’est elle qui fera échouer les manœuvres venant de droite comme de gauche qui voudraient noyer notre combat dans d’interminables et stériles discussions avec le gouvernement.

La rédaction

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Et pendant ce temps…

 

Que fait  cette gauche censée être du côté des travailleurs ? Une fois de plus sa réaction est lamentablement prévisible.

 

     Les dirigeants du PS sont pour la réforme du régime des retraites en commençant par celle des régimes spéciaux. « La France est réformable si l’on sait s’y prendre » vient de dire l’un d’eux dans un entretien avec le journal « La Croix » et le président de leur groupe à l’Assemblée à réaffirmé que « la négociation est la seule voie possible ». Pas question d’appel à l’action.

Votez pour nous et nous ferons le reste !

 

     Le PCF, les Verts, Chevènement et les autres n’ont rien d’autre à dire. En France on lutte actuellement pour le maintien des retraites à leur taux actuel, d’autres actions auront lieu pour l’augmentation des salaires et du niveau de vie, l’emploi mais cela n’intéresse pas la gauche. Votez pour nous et nous ferons le reste ! Ces formations de gauche viennent de mettre en place un « groupe de liaison et d’échanges » non pas pour soutenir l’action des travailleurs en lutte mais « pour travailler à des alternatives à la politique de la droite ». F. Hollande est content, la gauche s’est retrouvée. Pour faire quoi ? Blabla… M.G. Buffet a trouvé la réunion « très positive » et les Verts aussi sont contents.

 

     Les élections municipales et cantonales auront lieu en mars. C’est avant tout de cela qu’ont discuté tous ces gens de gauche. Votez pour nous etc… Des désaccords existent, de moins en moins sur des points décisifs comme sur l’Europe où le PS dit OUI et le PCF NON. « On le savait » note M.G. Buffet qui sous-entend ainsi que ce n’est pas si grave.

 

     Droite ou gauche, gauche ou droite, c’est toujours la même politique que chacune pratique à sa façon. Jamais le pouvoir capitaliste n’est remis en cause, c’est à qui le gèrera le mieux. De l’intérêt du peuple il n’est jamais question autrement qu’en paroles.

 

     Pour que ça change il faut à la France un parti révolutionnaire dont le but est d’en finir avec le capitalisme et de construire avec le peuple une société socialiste.

   

     Ce parti nous l’avons créé en 2002, il s’appelle COMMUNISTES. Votez pour lui aux élections de mars 2008.

     Pour connaître notre programme, consultez notre site : www.sitecommunistes.org

 

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Allemagne :

Cheminots en grève

  

La grève déclenchée par les conducteurs de trains se généralise dans le rail allemand..

 

Le syndicat GDL exige des augmentations substantielles (jusqu’à 31% de hausse) après plusieurs années de gel des salaires et s’oppose à l’entrée en Bourse de la compagnie, programmée pour l’année 2008. 

 

Ce mouvement est le sixième initié par le syndicat GDL depuis le début du conflit.

 

 

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90ème Anniversaire de la Révolution d’Octobre

En 1917, alors que la première guerre mondiale faisait rage, LENINE et les bolchevicks avec le peuple russe créent l’URSS.

 

  La naissance de ce nouvel état fut une grande victoire des forces émancipatrices contre le capitalisme…

 

  Nous poursuivons notre réflexion sur cette question afin d’en tirer les leçons nécessaires et de préparer l’avenir. En témoignent les articles que nous publions aujourd’hui sur notre site. Consultez-les  :

revolutionoctobre.htm

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Où passe notre argent

 

*Les exonérations de cotisations sociales que devraient payer les entreprises grèvent le budget de la Sécurité Sociale et des retraites de 55 milliards d’euros, ce qui représente 21% du budget national (270 milliards d’euros).

 

*Les frais financiers que rembourse l’Etat sur sa propre dette avoisinent les 40 milliards d’euros, soit 14% du budget national. Le service de la dette est un gouffre, il représente la moitié du budget de l’Education Nationale, il équivaut au budget consacré à l’emploi en 2007. D’où provient cette dette ? Elle est pour l’essentiel le résultat des exonérations fiscales et sociales octroyées ces 20 dernières années par le gouvernement.

Qu’attendent la Cour des Comptes et une Commission parlementaire pour nous confirmer d’où vient la dette ?

                                 

*Les 40 plus grandes entreprises  cotées en Bourse ont réalisé 100 milliards d’euros de profits en 2006 et feront encore mieux cette année. Les dividendes des actionnaires ont augmenté de 35% en un an. Ils ont atteint 32milliards d’euros, près de 12% du budget national !

De plus ils bénéficient d’un abattement de 40% avant d’être soumis à l’impôt sur le revenu.

 

*Il faut ajouter à tout cela les dizaines de milliards de salaires exorbitants, de stocks-options, de parachutes dorés etc… qui sont attribués aux patrons, directeurs et autres serviteurs du capital.

 

*Il y a là de quoi augmenter entre autre toutes les retraites et améliorer notre système de sécurité sociale. Nous réclamons le remboursement intégral du fruit de notre travail empoché et détourné par le capital financier et le gouvernement à son service.

 

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Les sondages révèlent…

 

*Que ce qui préoccupe le plus les français et de loin, c’est :

-L’emploi

-Le pouvoir d’achat

-la garantie des retraites

-la santé

-l’avenir de leurs enfants

*Et que 71% pensent que les mesures prises par le gouvernement pour augmenter notre pouvoir d’achat sont inefficaces

1 français sur 3 touche moins de 915 euros de revenus par mois

 

Pour nous les prix galopent  prix en euros

 

 

 

 

2001

2006

2007

Pommes (1kg)             

1,83

3,54

3,90

Consultation médicale

17,50

21

25

Ticket de métro             

1,22

1,40

1,50

Essence-super95            

1,03

1,23

1,40

Baguette de pain            

0,68

0,80

0,90

 

Les bénéfices de TOTAL grimpent :

 

ils étaient de 4,41 milliards d’euros en 2002,

ils ont atteint 9,69 milliards en 2006

et atteindront près de 12 milliards en 2007

 

Cadeaux aux entreprises : 4% du PIB

    

65 milliards d’€ , une telle somme place les cadeaux aux entreprises au premier rang des budgets, c’est l’équivalent du budget de l’éducation nationale, ou le total des dépenses hospitalières… c’est supérieur au déficit public…(Les recettes de l’impôt sur les sociétés + la taxe professionnelle sont de l’ordre de 65 milliards d’€…rien ne se perd, je donne d’une main je récupère de l’autre.)

     50% de cette somme va à la baisse des charges sociales et aides fiscales.

     S’ajoute les cadeaux régionales et communales (+3500 habitants) :

 6 milliards d’€.

     Chacun de nous verse aux entreprises :

cadeaux nationaux : 949€

cadeaux régionaux* : 112€

cadeaux communaux*: 39€

Total par habitant : 1100€

*la fourchette en fonction de l’importance des collectivités va de  65€ à 314€.

Ces chiffres ne tiennent pas compte des cadeaux privés ou européens.

 

 

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Le capital veut privatiser l’université

  

Facs : Un mouvement qui va se développer

 

Quel but poursuit le gouvernement derrière l’autonomie des universités ? Si l’on se fie à ce que racontent les médias on serait vite déboussolé alors que c’est une question facile à comprendre. Pour l’Université comme pour le reste il faut partir d’un point de vue de classe : d’un côté les grands possédants et le gouvernement à leur service, de l’autre les salariés et le peuple dont la grande masse des étudiants font partie.

 

L’enseignement supérieur français, avec ses 84 universités et l’ensemble des grandes écoles est un système qui revient cher au budget de l’Etat mais qui répond très mal aux besoins des grands groupes économiques et financiers qui sont à la tête du pays. C’est cela qu’ils s’efforcent de corriger le plus rapidement possible puisque le temps c’est de l’argent.

 

En France comme ailleurs, les puissances financières et leurs gouvernements ont besoin d’un enseignement supérieur réservé à leur service exclusif, un enseignement reproduisant les élites de toutes catégories sans lesquelles il n’est pas possible pour le capital de tenir sa place dans une concurrence mondiale qui se fait de plus en plus dure.

 

L’autonomie des Universités est la première et principale mesure proposée pour aller dans ce sens. Derrière ce mot d’autonomie on retrouve tout ce que Sarkozy et les siens veulent faire de notre enseignement supérieur. D’un côté un enseignement de qualité réservé à une minorité, dispensé dans les facultés d’élite et de grandes écoles prestigieuses, de l’autre un enseignement au rabais pour le « tout venant », sans garanties de formation ni de débouchés mais qui coûterait beaucoup plus cher aux étudiants. C’est d’ailleurs ce qui se passe déjà mais pas encore a une assez grande échelle pour répondre aux vœux du capital.

 

C’est au nom de cette « autonomie » que cette opération s’effectuerait si nous laissions faire.

 

Les étudiants, les lycéens, les jeunes en général, se sont rendu compte du danger qui menace la grande masse d’entre eux. L’action qui s’est engagée le prouve. Ils sont décidés à frapper plus fort. Nous ne sommes qu’au début d’une action qui, au fil des semaines et des mois, rassemblera les jeunes qui veulent une Université au service du pays et non à celui d’une poignée de capitalistes.

COMMUNISTES est et sera

à leurs côtés.

 

La casse du statut de la fonction publique

Les Présidents d'université vont avoir un rôle exact de manager et vont exercer leur pouvoir avec très peu de contreparties démocratiques attribuées aux Conseils d'université.

 

De plus en plus de personnels seront recrutés hors statut de la fonction publique : la casse du statut de la fonction publique est donc mise en oeuvre. Cela n'a pas commencé aujourd'hui.

 

Déjà, sous la gauche plurielle, la loi organique concernant les lois de finances (LOLF), votée par la droite et le Parti socialiste a commencé ce travail de destruction et la récente loi sur les universités est en parfaite cohérence avec la LOLF.

 

Un processus qui s’accélère depuis 2002

 

Cette loi sur les universités est aussi la réalisation de la politique des 27 pays européens (processus de Lisbonne approuvé conjointement par Chirac et Jospin à Barcelone en 2002 et pour une part commencé par Lang également en 2002 avec la réforme LMD (licence, master, doctorat).

 

Des luttes appelant à exiger l'abrogation de cette loi sur les universités, à l'initiative de syndicats de l'enseignement supérieur, commencent à se développer.

 

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Notre souscription nationale

 

Tirage le 20 décembre. Prix du bon 5 euros – Les carnets sont de 10 bons.

 

De nombreuses récompenses seront attribuées : des week-end à la mer et à la montagne – des téléviseurs LCD – des lecteurs DVD – des téléphones portables – des peintures traditionnelles chinoises.

 

Vous pouvez procurer des bons de soutien à : COMMUNISTES  99 bis Ave du Général Leclerc 75014  PARIS – ou : E’mail : communistes2@wanadoo.fr

 

ou auprès des adhérents de COMMUNISTES dans votre département.

 

 

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