Journal N° 86

 de mars 2010

 

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SOMMAIRE :

 

Editorial : Elections…

Faire que le 23 mars pèse lourd

L’industrie a perdu 2 millions d’emplois, Pourquoi ?

2010 : Profits en hausse – salaires en recul

TOTAL, un premier recul de la direction

USA : OBAMA un an après  

Niger Un seul mot : Uranium

Elections régionales

 

 

 

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Editorial

Elections...

 

La colère monte de partout, des corporations nouvelles entrent à leur tour dans l’action. Le 23 mars une journée nationale d’action aura lieu à l’appel de six fédérations syndicales.

On vote dans quelques jours. Ces questions devraient donc être au centre de la campagne électorale, il n’en est rien. Mais on bavarde longuement sur le sort d’un candidat PS et de deux autres, UMP ceux-là, qui auraient été condamnés par la justice il y a des années. Voilà à quel niveau se traîne la campagne politique.

Pendant ce temps, le gouvernement et le PS nanti de ses alliés (Verts, Front de Gauche, NPA etc…) discutent ensemble de choses très inquiétantes pour l’avenir du pays. C’est ainsi que Sarkozy a demandé au socialiste Attali un rapport de plus. Celui-ci sera prêt au début de l’été et fera « des propositions valables pour toute majorité qui sortira des élections de 2012 » (interwiew d’Attali au journal « Le Monde »). Le PS propose aussi la création d’un grand ministère européen de l’industrie.

Voila comment tous ceux là entendent battre la droite. Avec les uns comme avec les autres, la situation du peuple continuera de s’aggraver.

Il n’y a rien à attendre de ces élections.

Seule l’intervention des salariés et du peuple permettra de faire reculer le capital.

 

La rédaction

 

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FAIRE QUE LE 23 MARS PESE LOURD

 

           Le 23 mars, les organisations syndicales appellent les salariés du privé et du public à une journée de grèves et de manifestations dans tout le pays.

Sans même attendre le résultat des élections régionales, Sarkozy a claironné partout son intention d’aller plus loin et plus vite dans la voie qu’il s’est fixée.

19.500 nouveaux chômeurs en janvier, nouvelles fermetures d’entreprises envisagées, en particulier la raffinerie de Dunkerque, nouvelles attaques contre les salaires et le pouvoir d’achat, contre les retraites, nouvelles réductions d’emplois….la liste est bien plus longue.

Après avoir trop longtemps tergiversé, les confédérations syndicales CGT, CFDT, FSU, FO, Solidaires et UNSA ont déclaré dans un communiqué commun que   « la situation économique et sociale nécessite l’intervention convergente des salariés du public et du privé ». Le fait que les 6 grandes organisations syndicales appellent ensemble à une grande journée nationale de lutte montre qu’il est très difficile de freiner l’action sous le prétexte habituel d’engager de nouvelles « négociations ».

« La grogne s’intensifie » titre en page une, le quotidien financier « Les Echos » qui souligne que « le gouvernement doit faire face à plusieurs conflits sociaux majeurs ».   Rappelons rapidement des actions qui marquent cette dernière période : d’abord TOTAL, puis Sanofis-Aventis, IKEA, la Société Générale, Peugeot-Sochaux, les magasins Casinos, Thalès, HSBC.. Ajoutons les contrôleurs aériens, les marins de la SNCM-CMN de Corse, les enseignants du secondaire qui feront grève le 12 mars, les retraités qui ont manifesté.

Pas question d’attendre quoi que ce soit des élections régionales ou autres.

Le seul moyen de faire reculer le patronat et le gouvernement c’est l’action.

La journée du 23 mars peut être une étape importante dans cette direction.

  Assurons son succès.

 

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L’industrie a perdu 2 millions d’emplois, Pourquoi ?

 

*En 30 ans elle a perdu  36% de ses effectifs, ce qui représente 1 ouvrier sur 3

*1.500.000 emplois ont été tout simplement détruits, les 500.000 autres ont été « remplacés » par des emplois de service notamment d’intérim.

*En 30 ans la contribution de l’industrie à la richesse nationale est passée de 24% à 14%. 

Pour le document de la direction générale du Trésor, qui cite ces données, il s’agit  «d’un recul significatif » et « l’ampleur des destructions réelles d’emplois reste substantielle ». Bel euphémisme !

 

Pourquoi ce déclin industriel ?

Depuis 30 ans, les gouvernements successifs de droite ou de gauche « plurielle » ont privatisé à tour de bras (St Gobain – Alcatel –Rhône Poulenc- Renault – Usinor –Péchiney – Aérospatial-EADS – Thomson – Snecma…). Ils ont liquidé des pans entiers de l’industrie comme la sidérurgie, le textile, la machine outil, les forges, les fonderies.

Les délocalisations dans les pays à bas salaires ont fait perdre plus de 20% des emplois industriels en 6 ans. L’étude estime que les gains énormes de productivité ont été à l’origine de près de 30% des pertes d’emplois sur la période 1980 - 2007 et de 65% depuis 2000.

 

Aujourd’hui capitalistes et gouvernement veulent aller plus loin. Les Etats généraux de l’industrie organisés par Sarkozy auxquels ont participé MEDEF, tous les syndicats, tous les partis politiques de droite, PS, PCF, Verts… ont rendu leur rapport : « pour maintenir l’industrie en France il faut inscrire les évolutions du coût du travail dans une perspective de compétitivité. Tout est dit. Il faut réduire en permanence les salaires, retraites et indemnités (qu’ils appellent coût de production) pour se maintenir dans cette lutte sans merci que se livrent les grands groupes capitalistes.

TOTAL n’a pas investi dans les raffineries françaises alors qu’il a le projet d’ouvrir une raffinerie… en Arabie Saoudite.

C’est l’avenir économique de la France qui est en cause, sa place dans le monde. Avec le recul industriel c’est aussi le recul de la recherche et du développement qui est programmé. Ce sont les capacités nationales, c’est la croissance qui sont en cause.

Il en sera ainsi tant que le régime capitaliste durera. Les luttes des travailleurs et du peuple pourront, à condition d’être puissantes, limiter l’exploitation capitaliste, la faire reculer.

Mais pour en finir, il faut abattre ce régime lui-même. Il faut enlever définitivement le pouvoir au capital financier qui gouverne quel que soit le gouvernement.

L’industrie est le moteur de l’activité économique..

Pour stopper le déclin, relancer l’industrie française, il faut s’attaquer au capital.

 

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2010 : Profits en hausse – salaires en recul

 

 

L’INSEE annonce un fort redressement de la part des profits dans la valeur ajoutée (la richesse produite) des entreprises au détriment des salaires.

Ainsi, en pleine crise la plus grave de l’après -guerre, écrit le journal financier « Les Echos » « il est stupéfiant de constater que sur les 22 entreprises du CAC40 qui ont déjà publié leurs chiffres 2009, seules 5 entreprises sont dans le rouge».

En milliards d’euros de profits : SANOFI-AVENTIS : 12,8– TOTAL 7,8 – F.Télécom 2,9 - Schneider-Electric 1,060… Les banques ont dégagé plus de 11 milliards (2 fois plus qu’en 2008) : BNP-Paris Bas 5,8 – Crédit Agricole 2,7 – Crédit Mutuel 1,2 etc…

En 2010, la part des profits approcherait l’un des plus haut taux historique, affirme l’INSEE. De nouveaux records seraient battus.

 

Comment ont-ils obtenu ces résultats ?

*par le blocage des salaires et l’augmentation de la productivité

*par des suppressions massives d’emplois.

*par les aides publiques supplémentaires : suppression de la taxe professionnelle – réductions d’impôts.

*par l’arrêt des investissements.

 

Des actionnaires toujours bien servis 

Toutes les firmes annoncent qu’elles continueront à verser 50% des profits à leurs actionnaires

 

Les salaires sont gelés en 2010 comme en 2009

1 entreprise sur 4 annonce qu’elle ne prévoit aucune augmentation. Pour les autres les augmentations seraient entre 0,5 et 2% maximum : TOTAL 1,1% - BNP 1% - Sanofi-Aventis 1,2%... L’Etat donne l’exemple en augmentant le SMIC de 0,5%

 

Les salaires au cœur des conflits sociaux

La colère monte dans les entreprises. « Les négociations salariales 2010 partent sur des bases tendues dans les entreprises » titre « Les échos ».

Sanofi – IKEA – Société Générale – crédit Lyonnais – HSBC – Casino –Peugeot Sochaux… la liste s’allonge des conflits sociaux

Selon un sondage BVA, les français soutiennent massivement les luttes pour les salaires. 83% soutiennent la grève des salariés d’IKEA pour une augmentation de salaire.

 

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TOTAL, un premier recul de la direction

 

« Les déclarations de Christophe de Margerie sur sa volonté de réduire la capacité de raffinage du groupe de 500.000 barils par jour entre 2007 et 2011 restent valables » précisait-on le 22 février au siège de TOTAL qui dit perdre tous les mois 100 millions d’euros dans le raffinage en France. D’où la suppression de la raffinerie de Dunkerque qu’on fermerait alors que le groupe a annoncé son intention d’investir 15 milliards d’euros au Nigéria au cours des 4 prochaines années dans l’exploration – production, infiniment plus rentable que le raffinage.

 

TOTAL c’est l’exemple typique de ces grands groupes capitalistes multinationaux dont le seul moteur est la recherche permanente du profit maximum, un point c’est tout. L’intérêt national, le développement du pays ? Il n’en a que faire ! TOTAL c’est une preuve de plus que le capitalisme est totalement opposé au peuple. Il faut en finir avec sa domination.

 

Sans aller jusque là, ce qui s’est passé chez Total montre une fois de plus que seule la lutte unie des salariés, de tous les exploités permet de le faire reculer.

 

On peut être sûrs d’une chose, si les travailleurs de Dunkerque et des autres raffineries n’avaient pas agi avec la force qu’on sait, le pétrolier n’aurait pas été contraint d’annoncer qu’au-delà du projet d’évolution de Dunkerque, il n’y aurait ni fermeture ni cession de ses raffineries au cours des 5 prochaines années.

 

Pour le site de Dunkerque, le Directeur général a annoncé le 24 février qu’il n’y aurait pas de licenciement, que « tout le monde serait repris ». Repris, à quel endroit, pour faire quel travail, pour quel salaire ? Ces questions sont restées sans réponse. Et pour cause, Total a dû reculer sous la pression mais n’a pas abandonné son idée initiale de fermeture. Les salariés ont imposé la réunion d’un Comité Central d’entreprise extraordinaire sur l’avenir du site qui se tiendra le 8 mars. Jusque là la grève est maintenue à Dunkerque. Les autres sites ont suspendue la grève. La suite dépendra des résultats de cette réunion du CE.

 

Ils voudraient fermer Dunkerque mais pas seulement. Aucun engagement n’a été pris au-delà pourquoi ?

Parce qu’ils n’ont pas renoncé à appliquer leur stratégie : réduire encore plus le raffinage en France  pour investir 10 milliards d’euros dans une raffinerie à Dubaï et importer le pétrole raffiné.

Le capital est ainsi, il se combat en permanence jusqu’à ce que le peuple l’abatte définitivement.

 

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USA :

OBAMA

un an après 

 

 

Il devait  être l’homme du changement, celui du progrès social.

Un an après :

*12, 5 millions d’américains au chômage, 10% de la population active

*8 millions de ménages n’arrivent pas à rembourser leurs prêts

*Le projet pour la santé qui devait permettre à 50 millions d’américains l’accès à une couverture maladie est rangé au musée des accessoires. Le nouveau projet d’OBAMA offrirait aux plus pauvres un crédit d’impôt afin qu’ils souscrivent une assurance, subventionnant par ce biais jusqu’à 94% des sommes versées aux assureurs qui vont pouvoir élargir leur clientèle. Ils se frottent les mains.

*Il veut économiser 250 milliards de dollars (180 milliards d’euros) de dépenses publiques d’ici 2020. Il a mis en place un comité chargé de proposer des réductions des services sociaux.

 

Le président a changé  mais le rapport entre le capital et le  travail est toujours le même. Plus personne ne croit sérieusement à  l’avancée historique annoncée il y a un an.

Vous pouvez lire un article plus détaillé sur cette question sur notre site:

http://www.sitecommunistes.org/

 

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Niger 

Un seul mot: Uranium

 

Le Président a été arrêté par ses militaires. Qui tire les ficelles de ces marionnettes ?

 

Ce pays du Sahel peuplé de 15 millions d’habitants est un des plus pauvres du monde, avec 60% de la population sous le seuil de  pauvreté. Selon la Banque mondiale le PIB par habitant est de 330 dollars soit presque 100 fois moins qu’en France. Pourtant il est très convoité, comme peu d’autres pays dans le monde.

 

6ème producteur mondial d’uranium, c’est le principal fournisseur du groupe nucléaire AREVA. Les intérêts du capitalisme au Niger se résument à un seul mot : uranium. Areva importe 2.000 tonnes d’uranium nigérian par an et a investi 1,2 milliards d’euros dans le projet colossal de la mine d’Imouraren, au nord du pays.

 

C’est une zone stratégique clé pour Areva qui détient les 2/3 des parts de la Société. D’autres sont sur les rangs. C’est une bataille sordide dont le peuple fait les frais. 

 

 

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Elections régionales

Il faut dire NON Comment ? 

 

Que ce soit  le PS et ses alliés du second tour : PS, Verts, Front de Gauche, NPA…

Que ce soit l’UMP, le Modem, le FN…

Avec les uns ou les autres notre situation s’aggravera.

L’IFOP annonce 48% d’abstentions, un taux record. 63% des ouvriers, 72% des 18 – 24 ans veulent s’abstenir.

Il vous est possible

De vous prononcer pour une autre politique.

Comment ?

Nous ne présentons pas de candidat(e)s à ces régionales. Des centaines de millions d’euros sont nécessaires, nous ne disposons pas d’une telle somme.

Mais nous vous permettons de dire votre mécontentement et de vous prononcer pour une autre politique.

 

Utilisez notre bulletin de vote.

Plus il y aura de ces bulletins dans les urnes et mieux nous ferons entendre notre voix.

 

Avec ce bulletin exprimez vous

 

 

Télécharger ce bulletin au format .doc en cliquant ICI

 

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www.sitecommunistes.org