Journal N° 87

 D’Avril 2010

 

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SOMMAIRE :

 

Editorial : Un combat contre le capital

Retraites

Ils ont lutté, ils ont gagné

Vème Congrès de « COMMUNISTES »

PSA-RENAULT : 6,5 milliards d’euros d’aide publique. Qu’en ont-ils fait ?

Au CHU de Nantes : Les salariés luttent avec la CGT. La directrice générale capitule

Stopper la casse à la SNCF

Grève dans les raffineries TOTAL

 

 

 

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Editorial

 

Un combat contre le capital

 

L es élections régionales passées, SARKOZY a claironné s’attaquer en priorité aux retraites et à la Sécurité Sociale.

Laction massive des travailleurs unis et du peuple peut les mettre en échec lui et les groupes capitalistes.

Tous les partis politiques dits  « d’opposition » se taisent ou sont déjà prêts à négocier avec le pouvoir en place.

Qui sera candidat en 2012 ? La grande question qui les occupe c’est celle- là. Ils sont tous anti-Sarkozy disent-ils  mais être anticapitalistes pas question.

Dans tout le pays des salariés agissent. Ils remportent même des succès importants, nous en faisons état dans ce numéro. Ce mouvement qui grandit inquiète le pouvoir mais pas seulement. Ceux qui rêvent d’une classe ouvrière et d’une masse de salariés à leur entière disposition s inquiètent aussi.

Rejetons les fausses solutions des uns et des autres. Ensemble, luttons plus fort contre le capital sans compromis aucun. C’est à ce prix que les choses changeront.

« COMMUNISTES » est avec vous dans ce combat. Si vous nous approuvez rejoignez-nous.

 

 

La rédaction

 

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RETRAITES

 

           Pas besoin de discussions interminables pour savoir où ils veulent en venir.    

 

Leur but, à terme, c’est la suppression du système actuel et son remplacement par un système basé sur des assurances privées souscrites individuellement comme une assurance-vie. Ceux qui ne pourraient pas payer auraient  droit à une assistance gratuite dont on devine la qualité.

 

Mais comme cela ne peut se faire d’une seule fois, ils manœuvrent au coup par coup en se fixant des objectifs immédiats. C’est ce qui se passe actuellement.

 

M. Thomas  associé-gérant de la banque LAZARD (un ami du peuple !) y va de ses propositions dans « Le Monde » : « Il faut oser la réforme et créer l’assurance – retraite pour tous comme l’assurance – prévoyance ou l’assurance – vie ».

 

Ils ont pourtant de quoi payer

 

En France, les salariés ont généré 922 milliards d’euros de richesses en 2009. 242 milliards ont été distribués aux actionnaires alors que 212 seulement ont été investis dans les moyens de production. Si on réduisait de moitié les 242 milliards, on dégagerait 121 milliards, de quoi développer l’économie, créer des emplois et financer la Sécurité Sociale et les retraites !

 

Ajoutons qu’en 20 ans, la part des salaires dans le PIB (produit Intérieur Brut) a baissé de 9,3%, ce qui correspond à près de 200 milliards transférés vers le capital. En 15 ans, les exonérations de cotisations sociales au nom de la sauvegarde de l’emploi ( !) ont rapporté 260 milliards au capital.

 

Le Top 20 mondial 2010 publie la liste des 100 premières fortunes mondiales. Parmi eux 5 français. Depuis 1992 le patrimoine personnel des plus riches a progressé de 50%.

 

Ces 5 familles détiennent ensemble en 2010,  52,9 milliards d’euros de biens personnels

 

Nom

Fortune

en  Milliards d’€.     

B. Arnault - LMVH

20,4     

L.Béthancourt - L’Oréal

14,8

F. Pinault PPR

6,5

S. Dassault - Dassault           

5,6

A et G.Wertheimer - Chanel    

5,6

 

La revue financière « Capital » écrit à leur propos : « pour une majorité de patrons actionnaires, la crise a glissé comme l’eau sur les plumes d’un canard ».

« Les déficits cumulés » : Un scénario – catastrophe parmi d’autres.

Tous les moyens sont bons pour culpabiliser, pour effrayer la population.

« Sans réforme, il faudrait 2.600 milliards pour sauver les retraites en 2050 ». Quand on lit ça on est saisi de vertige mais la baudruche se dégonfle quand on y regarde de près.

Le PIB cumulé dans la même période est de 120.000 milliards jusqu’à 2050.

 

 

..2 600.

----------

 120 000

 

 

 

=

 

2,03% du

 

PIB     

 

On peut aussi penser qu’en 2050, le capitalisme aura été vaincu. Pour notre part nous faisons tout pour ça. Aucun de tous ceux là n’envisage ce scénario, curieux, non ?

 

Ils ne veulent pas se battre

 

F. Hollande : « à mesure que l’espérance de vie s’allonge, la durée de cotisation doit augmenter ». C’est ce que disait Raffarin lors de la réforme de 2003, critiquée par…Le PS.

Rebsamen maire PS de Dijon : « Il faut chercher un consensus sur ce sujet ».

Martine Aubry : « N’oublions jamais qu’aucune allocation ne remplace les solidarités familiales et amicales, l’attention du voisinage ». La secrétaire du PS a trouvé le consensus que cherchait  Rebsamen !

PS, Verts, Front de Gauche, NPA et compagnie refusent le combat, une fois de plus ils sont prêts à s’engager dans des « discussions », comme ils font d’habitude.

Et les syndicats ? Chérèque avait saboté l’action contre la réforme en 2003. Il continue sur sa lancée. « Le calendrier est trop court » dit-il . Est-ce à dire que s’il était plus long il serait d’accord ? Il persiste à ignorer que c’est la lutte seule qui impose le succès d’une négociation.

 

B. Thibault a déclaré que le projet final dépendra « du degré de mobilisation des salariés ». Encore faudrait-il que la CGT appelle sans attendre à une grande mobilisation dans tout le pays.

 

Il ne peut être question de faire confiance à ceux qui nous  trompent à chaque fois .                

Tout va dépendre de l’action des travailleurs eux-mêmes.

 

Communistes réaffirme

 

Le droit à la retraite, doit être garanti par le système par répartition – basé sur un régime par annuité, 37ans1/2  de cotisation ouvrant le droit à la retraite à taux plein.

Le départ à la retraite doit être à 60 ans, 55 ans pour les travaux pénibles.

Il faut valider les années d’études et toutes les périodes de chômage et de recherche d’emploi.

Les retraites doivent être indexées sur les salaires. Elles doivent redevenir ce qu’elles étaient lors de la création du système en 1945, un vrai salaire socialisé.

 

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ILS ONT LUTTÉ, ILS ONT GAGNÉ

 

Après 42 jours de grève, les facteurs d’Argenteuil (Val d’Oise) font plier la poste.

 

Ils ont lutté contre l’organisation que la Poste leur avait imposée et ont obtenu 11 emplois ainsi que le comblement immédiat de toutes les vacances d’emplois. Une révision générale des tournées sera effectuée sous le contrôle des agents.

 

4 bureaux de poste parisiens sont en lutte depuis le 6 avril contre des suppressions d’emplois, des réorganisations de services, des changements d’horaires.

 

A la Poste toujours, les luttes sont nombreuses dans toute la France. En côte d’Or, dans le Finistère Nord, à Saint-Brieuc dans les Côtes d’Armor, à Carnac et la Trinité dans le Morbihan, à Montpellier Cdis, à Thionville en Moselle, à Albi dans le Tarn, à Auchel, Boulogne et St Omer dans le Pas de Calais, à Feurs, Balbigny et Panissières dans la Loire, à Tergnier et Chauny dans l’Aisne, à Noyon dans l’Oise, à Chateauroux dans l’Indre avec 90% de grévistes…

Des luttes couronnées de succès, arrachant des emplois au massacre organisé du service public.

La Poste a beau privilégier les discussions avec des syndicats comme la CFDT qui acceptent de se mettre à sa botte, l’action se développent dans tout le pays.

PS : après 30 années d’ancienneté, un facteur gagne moins de 1 .400 euros par mois.

 

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Le Vème Congrès de COMMUNISTES 

se tiendra les 26 et 27 novembre à Paris

 

Ordre du jour :

Franchir une nouvelle étape

dans le développement de notre Parti

 

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PSA-RENAULT : 6,5 milliards d’euros d’aide publique. Qu’en ont-ils fait ?

 

 

Début 2009 : Sarkozy alloue « pour cause de crise » 6,5 milliards d’euros à PSA et Renault

Un an après :

En 2009, 23.060 emplois ont été supprimés par les constructeurs automobiles et leurs équipementiers.

PSA en  a supprimé 6.000. Début avril il annonce la fermeture du site de Melun-Sénart en Seine et Marne avec 400 emplois¨PSA ne s’arrête pas là, il va rassembler 3 plateformes de montage de camions (Sochaux, Mulhouse et Rennes). Des milliers d’emplois sont en jeu, particulièrement à Rennes qui subit déjà le chômage partiel.

L’usine Sodamitex dans l’Oise, du groupe Trève équipementier de PSA et Renault et qui a touché 55 millions d’aide publique, est fermée.

Valéo équipementier qui a touché 24 millions du fond d’investissement a supprimé 1.900 emplois.

Renault a supprimé 4.400 emplois en 2009. « Il faut serrer les coûts au maximum » dit C. Gohsn. Il ne se limite pas à délocaliser la production en Roumanie ou au Maroc, nouvel eldorado des capitalistes, il délocalise le savoir faire. C’est ainsi que l’ingénierie et le développement du nouveau 4 X 4 (le Duster) qui était au technocentre de Guyancourt dans les Yvelines ont été délocalisés en Roumanie.

A Renault Sandouville qui subit le chômage technique depuis deux ans, on demande aux salariés de travailler plus vite.

10 à 15.000 nouvelles suppressions d’emplois sont prévues en 2010 chez les seuls constructeurs et les grands fournisseurs.

« Je veux  qu’on garde nos usines en France et qu’on arrête les délocalisations » disait Sarkozy en 2009.

L’action des salariés et elle seule, comme c’est le cas pour les salaires, chez PSA, Renault permettra l’annulation des stratégies  de ces entreprises, toujours à la recherche du profit maximum et immédiat.

 

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Au CHU de Nantes :

-

Les salariés luttent avec la CGT.

La directrice générale capitule

 

Grâce aux actions menées par le syndicat CGT, les 1002 agents contractuels ont touché début 2009 comme les titulaires, une prime de service. Elle représentait pour les contractuels un total de 1.225.718 euros.

 

Les élections régionales à peine terminées, voilà que la directrice générale Christine Coudrier, exige le remboursement de cette prime, perçue « illégalement » selon elle par les agents contractuels. Elle est soutenue par le socialiste Jean Marc AYRAULT, Maire de Nantes et Président du Conseil d’Administration du CHU. Ayrault est aussi député PS et président du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale. En voilà encore un que le cumul des mandats n’effraie pas !

 

Le 30 mars à l’appel de la CGT du CHU, 350 personnes occupent les locaux de la Direction Générale de l’Hôpital et pendant deux heures exigent que la directrice générale revienne sur sa décision de faire rembourser le montant brut des primes en imposant des retenues sur salaire pendant 18 mois aux agents les plus précaires.

 

Le 6 avril impressionnée par la détermination des agents, elle propose de « suspendre » la décision. « Pas question de la suspendre, il faut l’annuler » martèlent les350 qui occupent les locaux. L’action s’étend.

 

Le 8 avril, au cours d’une entrevue houleuse avec la directrice du personnel,( la directrice générale C. Coudrier ayant fui l’affrontement et délégué ses pouvoirs), la CGT, accompagnée d’une centaine d’agents remet une pétition signée par plus de 1.700 agents (médecins, infirmier (e)s, aide-soignant( e)s, cadres, personnels techniques).

 

Mais que fait M. Ayrault ?  Président du Conseil d’Administration du CHU, il pouvait exiger que  les agents contractuels conservent la prime. Il ne le fera pas. Voyant l’action prendre de l’ampleur, il se contentera, paraît-il d’intervenir en haut lieu.

 

C’est l’action des personnels et elle seule, organisée par le seul syndicat CGT qui obtiendra  l’annulation du remboursement des primes, car finalement la Directrice Générale a dû céder

 

Cette tentative de racket sur les personnels les plus précaires est à replacer dans la restructuration de l’hôpital public et en particulier dans celle du CHU de Nantes.

 

L’organisation nantaise de « Communistes » a apporté  tout son soutien à l’action.

 

Consultez notre site pour voir comment évolue la situation au CHU de Nantes ainsi que dans les hôpitaux  en France.

 

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Stopper la casse à la SNCF

 

 

Le service public de la SNCF se dégrade et cela s’accélère. Cette année 3.700 suppressions d’emplois sont programmées alors que 22.000 ont déjà disparu en 7 ans et qu’il est prévu d’en supprimer encore 8.000 d’ici 2012. Dans quel état sera la SNCF si les cheminots, la population et particulièrement les usagers laissent faire ?

 

Si l’on se fiait à ce que racontent TV, radios, journaux, les grèves à la SNCF seraient désavouées par toute la population ou presque. C’est faux. La SNCF a demandé à l’IFOP un sondage réalisé auprès des voyageurs le 12 avril. Résultat : 38% ont de la sympathie pour les grévistes, 31% leur sont indifférents et 31% hostiles. 86% des sondés ne sont pas gênés par le conflit actuel contre 14% qui le sont. Tous les usagers ne se sentent pas « pris en otage » contrairement à ce que racontent les médias.

 

Quand la CGT revendique le recrutement de 2.000 agents et la résorption de l’emploi précaire c’est dans l’intérêt même des usagers. Ils sont nombreux à le savoir.

 

Quand le gouvernement combat la grève des travailleurs, celle des cheminots en particulier, il est dans son rôle. Quand Dominique BUSSEREAU,  secrétaire d’Etat aux transports, déclare : « la grève est inutile, elle doit s’arrêter », il se comporte en fidèle serviteur du capital. Les travailleurs, les cheminots et les usagers de la SNCF peuvent-ils être d’accord avec ces représentants des groupes financiers qui dirigent le pays ?

Quand les pontes du PS tels Valls et bien d’autres, condamnent eux aussi les cheminots en lutte, on doit se poser la question : en quoi sont-ils différents de ceux qu’ils disent combattre? La réponse est évidente : les uns comme les autres sont au service du capital.

 

Quand Chérèque et les dirigeants de la CFDT cheminots s’opposent à la grève, à quel camp appartiennent-ils ? Certainement pas à celui des travailleurs.

 

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Grève dans les raffineries TOTAL

 

TOTAL a déclaré 8,5 milliards d’euros de profits pour 2009. Dans ce secteur, les transactions financières représentent 35 fois celle de la sphère physique. Spéculation d’abord !

 

Alors que s’ouvrait une table ronde sur l’avenir des raffineries, les 11 raffineries TOTAL ont fait grève le 15 avril, à l’appel de la CGT, contre la fermeture de la raffinerie de Dunkerque et pour défendre l’avenir des raffineries en France.

 

Charles Foulard, coordinateur CGT du groupe, dans une interview au journal « l’Humanité » rappelle : « nous estimons qu’il faut programmer des plans d’investissements raffinerie par raffinerie pour faire face au traitement du brut, qui est de plus en plus lourd et soufré… Nous pourrions produire plus propre, c’est là encore une question d’investissement.

Mais au lieu de cela, les pétroliers délocalisent emplois et émissions de CO2, dans des pays où les normes sociales et environnementales sont moins contraignantes ».

 

 

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