Notre journal N° 89 d'Octobre 2010

*En 2009 seulement, 922 milliards d’euros ont été produits en France par les salariés du privé et du public. Plus du quart de cette somme ( 26% exactement) soit 242 milliards ont été distribués aux actionnaires. Une seule ponction sur ces 242 milliards fruit de notre travail accaparés par les actionnaires, permettrait de financer largement la Sécurité Sociale et d’améliorer les retraites.

*Mais ce n’est pas tout. En 2009 toujours, le patronat a été exonéré de 140 milliards d’euros de cotisations sociales, de taxe professionnelle et autres cadeaux fiscaux. 146 milliards d’exonérations ont été offerts aux grandes entreprises et sociétés financières qui ne paient pas de cotisations sociales sur les sommes énormes qu’elles utilisent uniquement pour spéculer.

*Au total en 2009, 528 milliards sur les 922 produits par notre travail, sont allés grossir directement les profits capitalistes.

Comparez

Pas d’argent pour payer nos retraites, notre Sécurité Sociale et notre service public de santé ?

Le Budget de l’Etat 2009 est de 370 milliards. Les 528 milliards qui sont allés cette même année dans les poches des capitalistes industriels et financiers représentent près une fois et demie le budget national (1,4 exactement)

Le gouvernement annonce que le « déficit » de la Sécurité Sociale atteindra 21,4 milliards en 2011. 21,4 milliards contre 528. Comparez !

Ce n’est pas encore assez, ils veulent aller beaucoup plus loin.

Leur objectif pour le budget de l’Etat 2011 c’est d’assurer un nouveau tour de vis de 40 milliards en réduisant de façon drastiques les dépenses publiques et sociales. On sait ce que ça veut dire.

Ne les laissons pas faire, c’est maintenant qu’il faut réagir sans attendre et plus fort.

Le mécontentement grandit, amplifions l’action, ça presse.

« Communistes » appelle à se mobiliser partout pour faire du 12 octobre une grande journée qui pèsera lourd.

La rédaction

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Notre 5^ème congrès se tiendra les 26 et 27 novembre à Paris

UNE NOUVELLE ETAPE

Depuis 2002, nous avons créé un nouveau parti politique, un parti révolutionnaire, le seul qui existe dans notre pays. « COMMUNISTES ». est le seul parti qui pratique en permanence une analyse de classe, le seul qui propose une réponse de classe à chaque situation. « Communistes » est un parti marxiste-léniniste profondément uni sur cette base.

Tout confirme que l’existence d’un

tel parti en France était une nécessité.

Nous avons construit une base solide à partir de laquelle nous allons avancer plus vite. Partout où nous agissons, avec les salariés dans les entreprises, avec les jeunes, dans les quartiers populaires, notre influence grandit. Les résultats de nos candidats aux élections le confirment.

Nous sommes le seul parti révolutionnaire, le seul qui présente des positions politiques fondamentalement opposées à celles de tous les autres partis, qu’ils soient de droite ou qu’ils appartiennent à toutes les nuances du réformisme, du PS au NPA, du Parti de Gauche au PCF, aux Verts etc…

Notre parti occupe une place encore limitée dans la vie nationale mais il est là. Nous comptons sur vous pour qu’il grandisse. La situation actuelle l’exige en même temps qu’elle s’y prête. Vous y avez votre place, venez avec nous.

Pour suivre la préparation et

le déroulement de notre congrès

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A vous de juger

« Battre Sarkozy » est le slogan à la mode derrière lequel le PS se dissimule pour ne pas avoir à s’expliquer sur ce qu’il ferait en 2012 si Sarkozy était battu.

C’est ainsi que J. M Ayrault, président du groupe PS à l’Assemblée Nationale a affirmé : « l’issue de la réforme des retraites se jouera dans les urnes en 2012 ». Mais en attendant le PS répète qu’il veut augmenter la durée des cotisations. Tout comme le gouvernement!

F. Hollande lui « salue la responsabilité des syndicats qui n’appellent pas au refus de toute réforme ». Parlant de justice fiscale, le même Hollande se refuse à « financer l’ensemble des déficits en allant chercher le patrimoine des plus riches… Il faudra faire des choix, hiérarchiser nos dépenses et nos recettes »

D. Strauss-Kahn n’est pas mal non plus quand il dit que « le PS ne doit pas ignorer que, compte tenu de la situation écrasante de l’endettement du pays, il faudra demander des effort ». A qui ? au peuple bien sûr, vous avez deviné.

Fabius abonde dans le même sens : «il n’y aura pas de redressement sans effort. Cet effort sera important, il prendra du temps, il concernera tous les domaines, cela il faut que la gauche le dise ».

Il ne s’agit là que de déclarations relevées dans la presse de ces tous derniers jours. Il y en a des tas d’autres dans le même genre.

Ce n’est ni avec le PS au gouvernement, ni avec ses alliés et partenaires, qu’il s’agisse du PCF, des Verts, du Parti de gauche, du NPA etc… que les choses changeront. Les travailleurs et le peuple ne doivent compter que sur eux-mêmes, sur la force irrésistible qu’ils représentent quand ils agissent ensemble.

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23 septembre

Ce jour là, la grève s’est étendue à de nouvelles entreprises dans tout le pays :

Entre 60 et 80% des salariés dans les six raffineries Total – En Isère, arrêts de travail dans 60 entreprises, de la métallurgie, de Péchiney, Alcan, Caterpillar, Citroën, Valéo, Thalès -Dans le Doubs arrêts de travail dans dix entreprises de l’automobile, à la manifestation de Montbéliard ils étaient 3.000 de Peugeot et de ses équipementiers. Dans le commerce parisien la grève a été très suivie, bien au-delà du 7 septembre, 55% de grévistes chez les cheminots, 55% de grévistes chez les enseignants du primaire et 45% dans le secondaire, c’étaient leur 3^ème jour de grève en septembre.

Des luttes dans les entreprises

*Piper Heidsieck (fabrique de Champagne) à Reims : la direction veut imposer le gel des salaires et bloquer l’intéressement, elle veut supprimer 39 emplois en 3 ans. 1^ère victoire des ouvriers en lutte : la direction a dû reculer sur les salaires et l’intéressement. L’action continue.

*Chez Ethicon usine de chimie qui appartient au groupe américain Johnson § Johnson, les salariés sont en lutte contre la menace de fermeture de leur usine en 2011 qui compte 350 salariés.

*Aux PTT, à Paris 10. 9 jours de grève et succès.

La direction voulait supprimer 25 emplois, supprimer 16 tournées de facteurs sur 96 et modifier leur régime de travail. 9 jours de grève à plus de 60%. Malgré les multiples provocations organisées par la direction, ils ne se sont pas laissés détourner de leur objectif.

Résultat : la direction a dû reculer 11 emplois sont d’ores et déjà préservés, ainsi que le régime de travail des postiers.

Pour la petite histoire : le dernier jour de grève, les postiers qui fêtaient leur succès ont vu arriver O. Besancenot et A.Coupé du syndicat SUD qui ne sont même pas venus les saluer. Ils étaient venus là avec la chaîne câblée « BFM » pour se faire interviewer. C’est tellement plus « révolutionnaire » de se faire filmer devant des salariés en lutte. Les postiers n’ont pas apprécié.

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LARCHER tend la main à la CFDT

Larcher est le Président du Sénat. Dans une longue interview accordée au « Journal du dimanche » intitulée « Larcher tend la main à la CFDT » il raconte qu’il s’est entendu avec Sarkozy pour introduire des amendements « d’équité »dans le texte gouvernemental sur les retraites soumis au vote des Sénateurs. Sarkozy et son fidèle Larcher parlant d’équité, on aura tout vu ! Une fois de plus ils veulent nous faire croire que le gouvernement a reculé alors qu’il n’a rien cédé sur le fond et qu’il veut aller beaucoup plus loin comme Larcher l’affirme dans la suite de son interview. « A terme d’autres évolutions seront nécessaires. Il s’agit de savoir si nous nous engageons dans une refonte du régime, pour aller, par exemple, vers un système par points. En France, seule la CFDT le propose… Il ne faut pas claquer la porte sur les doigts de celui qui l’ouvre ».

Une fois de plus celui qui l’ouvre c’est Chérèque ! Le secrétaire de la CFDT et le président du Sénat marchent ensemble, chacun à sa place pour faire passer la réforme des retraites voulue par Sarkozy. C’est une preuve de plus de collaboration entre les dirigeants de la CFDT et le pouvoir en place. Tout ça sous le couvert de « négociations » ! Des « négociations » dont les salariés font les frais à chaque fois.

Que faudra-t-il pour que B. Thibault change de comportement vis-à-vis de la CFDT ? Rechercher en permanence l’unité à n’importe quel prix avec ce syndicat ça mène où ?

Tout changement est entre les mains des salariés. Faire monter l’exigence de l’action, c’est seulement de cette façon que nous ferons changer les choses. C’est un chemin difficile mais il n’y en a pas d’autre.

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BELFORT

En difficulté sur tous les fronts, le pouvoir répond par la répression

A Belfort à l’issue de la manifestation du 23 septembre contre la casse des régimes de retraites, un militant CGT se retrouve en garde à vue pour avoir « frappé » un fonctionnaire de police.

C’est en voulant refermer une barrière sécurisant le parcours de la manif que le syndicaliste est bousculé d’un coup d’épaule par le fonctionnaire mécontent de la manœuvre. Coup d’épaule contre coup d’épaule, cinq fonctionnaires tombent sur le syndicaliste qui se voit aujourd’hui accusé d’avoir porté des coups au visage du policier.

La provocation n’a échappé à personne. Un rassemblement a été organisé par la CGT et les salariés de Général Electric, entreprise où le syndicaliste est élu du personnel se sont mis en grève jusqu’à la libération de leur camarade qui l’a été le lendemain. Stéphane PETITHORY doit passer en jugement pour « rébellion » le 10 novembre. La CGT a porté plainte pour violences à l’encontre de l’un de ses membres.

Envoyez vos messages de soutien à Stéphane PETITHORY, délégué du personnel CGT – Général Electric – BELFORT.

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Elections Législatives au Vénézuela

Le parti socialiste unifié d’Hugo Chavez confirme sa place de première force politique du pays. Il recueille 97 des 165 sièges que compte l’Assemblée nationale.

La lutte de classe est féroce, au Vénézuela. Les intérêts des capitalistes locaux et internationaux sont mis en cause depuis 1999 par la politique du gouvernement Chavez qui a mis la question sociale au coeur de l’action gouvernementale. Les USA ont multiplié les interventions économiques et politiques contre Chavez, y compris les menaces militaires. Roberto Hernandez Montoya, président du Centre d’études latino-américaines dans un entretien à « L’humanité » explique : « Les partis d’oppositions sont financés par les Etats-Unis, cette opposition n’a pas la moindre autonomie ».

Les opposants se sont mobilisés avec l’aide des USA, ils sont mené toute leur campagne contre « le socialisme du 21^ème siècle » mais ils n’ont pas réussi leur coup.

Depuis 10 ans, les réformes sociales impulsées par le gouvernement dans le domaine de la santé, de l’éducation,du logement, ont contribué à faire reculer la misère, l’exclusion. Le taux de pauvreté est passé de 55% à 23%.

Ce que souhaite le peuple et ce qu’il a exprimé c’est une demande de l’accélération des réformes.

La lutte continue.

COMMUNISTES est pleinement du côté du peuple de son gouvernement et d’H. Chavez.

Leur lutte est notre lutte.

Nous sommes solidaires de leur combat.

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EQUATEUR

Félicitation au peuple Equatorien qui a fait échec au coup d’état contre la démocratie et son gouvernement.

Lire la suite de cet article sur notre site (Equateur) ainsi que le résultat des élections au Brésil (Brésil) (à paraître dans quelques jours).

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Paul Reynès nous a quittés

Paul s’est éteint le 8 septembre à l’hôpital de la Salpétrière à Paris, le lendemain de son 81^ème anniversaire.

Venu de l’Aveyron à Paris pour travailler aux PTT, à la gare du Nord puis aux ambulants du PLM, il fut élu secrétaire général du syndicat CGT des Bureaux Gares et Ambulants parisiens. Il a très fortement marqué l’enracinement et impulsé l’activité syndicale et politique dans l’entreprise sur des bases de lutte des classes et de masse.

Tout naturellement il s’est trouvé en première ligne des militants révolutionnaires pour créer COMMUNISTES ; Il fallait comme Paul avoir une forte conscience de classe et une vive clairvoyance pour se lancer dans la construction de ce parti porteur d’avenir, ouvrant des perspectives politiques de changement…

Paul ne renonçait jamais et savait que seule la lutte est source de succès. Membre du Comité National de « Communistes », il était en permanence attentif au renforcement de notre organisation révolutionnaire dans tous les domaines. D’un caractère bien trempé, d’un courage exemplaire, tenace, lucide, il s’est battu jusqu’au bout pour les salaires, les retraites, l’emploi, les conditions de vie et de travail, pour un changement de société, en s’opposant à toute forme d’opportunisme politique.

Nous sommes fiers de saluer et d’honorer la mémoire de Paul et de poursuivre le combat qui a été le sien toute sa vie.

A sa compagne Anita, aux enfants et petits enfants, « Communistes » adresse tous ses sentiments de sympathie et de fraternité.

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