Journal N° 90

 De novembre 2010

 

Retour à l’Accueil

 

SOMMAIRE :

 

Editorial : Ce n’est pas terminé

Notre 5ème congrès se tiendra les 26 et 27 novembre à Paris

Retraite : ce n’est pas fini

Pour assurer le financement des retraites

Parti Socialiste : à droite toute

Les jardins secrets de nos grands patrons

Delma Roussef est élue au Brésil

 

Télécharger ce journal au format PDF ===> Page1  Page 2  Page 3Page 4

 

 

Recommander ce journal à un(e) ami(e)

 

 

 

 

 

 

Editorial

 

Ce n’est pas terminé

La puissance des grèves et  des manifestations contre la réforme des retraites a inquiété fortement le gouvernement.  Il a dû concéder certains aménagements secondaires, préparés d’avance conjointement avec les dirigeants de la CFDT et ceux des syndicats qui finissent toujours par s’entendre avec le patronat et le gouvernement quand les salariés  menacent d’aller trop loin selon eux.

 

Mais ce n’est pas terminé loin de là. L’avenir des retraites complémentaires AGIRC –ARRCO qui représentent 35% de la retraite totale des non-cadres et 55% de celle des cadres sera sur la table dès le 25 novembre. Quant à la retraite proprement dite, voilà que le gouvernement fait annoncer que « la réforme actuelle ne sauvera pas notre système et qu’il faudra prendre de nouvelles mesures très prochainement ».

 

  Le budget 2011 de l’Etat  va se traduire par la réduction drastique des dépenses publiques, la hausses des impôts des salariés. Le budget de la sécurité sociale annonce des taxes supplémentaires sur les malades, le déremboursement de centaines de nouveaux médicaments. La hausse du coût de la vie, de l’alimentation aux loyers, du chauffage aux transports,  etc…a fait un nouveau bond alors que les salaires restent bloqués au plus bas niveau depuis 25 ans. Les augmentations générales sont inférieures à 1%.

 

Les plans de rigueur se multiplient en Europe, en Espagne, en Allemagne, au Royaume-Unis, au Portugal, en Grèce etc… Partout c’est à qui fera le plus baisser le prix de la force de travail. Ainsi  fonctionne le système capitaliste.

 

Non ce n’est pas terminé. Les luttes de ces millions de salariés et de retraités, de jeunes lycéens et étudiants va bien au- de la défense  des retraites. Le mécontentement s’étendra encore, l’action ira en s’élargissant tout simplement parce qu’elle concerne aussi le niveau de vie, les salaires, l’emploi, la  santé, l’enseignement, toutes ces choses que le capitalisme attaque inévitablement.

« Toucher en France à ce qui existe est le plus souvent considéré comme une atteinte  à des droits acquis...Un certain conservatisme explique cette disposition  mais elle semble se renforcer aujourd’hui (souligné par nous) » écrit le journal financier « Les Echos » dans un article odieux mais un rien inquiet.

Oui l’action se renforce, ce n’est pas terminé, nous les ferons reculer.

La rédaction

 

Retour au sommaire 

 

Notre 5ème congrès  se tiendra les 26 et 27 novembre à Paris

 

UNE NOUVELLE ETAPE

Pourquoi ils adhèrent à COMMUNISTES

 

*Claire 24 ans, infirmière Diplômée d’Etat, travaille  dans un hôpital public en Loire atlantique.

Pourquoi j’adhère ? Comme à beaucoup de jeunes autour de moi cette société ne me convient pas. J’espère à travers ce parti affirmer mes connaissances, aider à la diffusion de nos idées dans l’intérêt de la France, des salariés, du peuple français. Il y a trop d’inégalités. Adhérer pour apporter mon soutien, « une main d’œuvre » de plus au sein du parti. Baignée depuis toute petite avec mon père dans l’univers communiste, les actions sociales et la défense des salariés,  c’est aujourd’hui pour moi le moment où l’on doit se préoccuper de la vie politique, faire son propre choix.

 

*Christophe 33 ans, Agent de la Fonction Publique dans la Meuse, 1er adjoint de son village rural.

« Communistes » est le seul parti qui combat radicalement le capitalisme sans compromis avec les soi disant 3 partis de gauche » qui nous ont trahi depuis longtemps.  Avec « Communistes », j’ai enfin l’outil politique nécessaire pour lutter contre  tous les profiteurs qui nous exploitent. Ce parti ne veut pas partager les richesses avec le patronat comme le proposent le PS, PCF, PG, NPA, LO… «Communistes» veut construire une vraie société égalitaire.  Voilà pourquoi, avec beaucoup d’enthousiasme, je viens d’adhérer.

 

*Jocelyne comptable, de Giberville dans le Calvados. En 1975 je travaillais comme comptable à RVI et j’étais membre du PCF. A cette époque il était le plus représentatif et le plus combatif pour la classe ouvrière. En 1987 il m’a soutenue lorsque j’ai refusé mon licenciement économique et porté plainte contre RVI auprès des prud’hommes de CAEN. Le jugement a été en ma faveur mais j’ai été condamnée par la Cour d’appel et finalement licenciée. Après ce licenciement et ce pendant 18 ans, je n’ai trouvé que du travail précaire (intérim et CDD) et dans cette galère je ne me sentais plus défendue par le PCF. Aujourd’hui je veux reprendre ma place dans un parti révolutionnaire, un parti à notre écoute, défendant la lutte de classe. C’est pour cela que j’ai adhéré à « Communistes » car j’y ai retrouvé les valeurs qui m’étaient chères et qui n’existent pas dans les autres partis.

 

*Jean Claude, peintre en bâtiment, à Hérouville dans le Calvados. J’ai adhéré récemment. C’est un camarade que j’avais connu à la CGT qui m’a fait connaître « Communistes ». J’ai été adhérent au PCF et assisté à son virage, son intégration et  son alignement sur la politique réformiste du parti socialiste. Ne me reconnaissant pas dans ce parti  je suis resté pendant un certain temps à l’écart de la politique. Aujourd’hui j’ai retrouvé des camarades et un parti qui portent les valeurs auxquelles je crois et je m’y sens bien. Je vais militer car je pense qu’il faut faire connaître davantage ce parti révolutionnaire qui a un avenir certain.

 

Retour au sommaire 

 

 

Retraites: Ce n’est pas fini

La réforme à peine votée voilà que le gouvernement par Sénat interposé annonce qu’il veut aller beaucoup plus loin. Il accélère l’allure vers la réalisation de son grand objectif : supprimer le système actuel par répartition et le remplacer par un régime individuel par points dit de « capitalisation ».

De quoi s’agit-il ? Chaque salarié étant seul responsable de l’édification de sa retraite et toute garantie  collective disparaissant il serait contraint de confier son argent à des sociétés financières et à des fonds de pension, sans garantie aucune. On a vu comment fonctionne ce système aux Etats-Unis.

En 1945 les conquêtes de la Libération ont imposé le paiement d’une retraite comme d’une partie différée du salaire qui doit revenir automatiquement au travailleur quand il cesse son activité. C’est cette notion fondamentale d’une partie du salaire dû par l’employeur que le gouvernement veut faire disparaître. Ceci pour baisser toujours plus le « coût du travail » pour le capital. Voilà ce que cachent les  interminables discussions « techniques », les « réflexions nationales » de toutes sortes etc…

Savez-vous que la CFDT réclame elle aussi un système par points ? Savez-vous que le PS veut  augmenter la durée des cotisations et la retraite à la carte? Savez-vous que les uns et les autres sont prêts à discuter de tout cela avec le gouvernement Sarkozy ?

La question de nos retraites n’est pas négociable. Les grèves et manifestations des salariés ont pesé lourd, elles doivent encore se développer et s’étendre. Elles seules feront reculer le gouvernement et ceux qui composent avec lui.

 

Retour au sommaire 

 

 

Pour assurer le financement des retraites

 

*Contraindre les patrons et l’Etat patron à payer leur part de financement des retraites. Cela représenterait des dizaines de milliards

 

*Supprimer les exonérations scandaleuses accordées aux employeurs et prendre en compte les revenus issus de la spéculation financière dans les cotisations patronales.

 

*En 1970, 73%des richesses crées dans le pays servaient à financer les salaires, les retraites, la Sécurité Sociale. En 2000 cette part était de 65%. En 2010, elle n’est plus que de 53%. Revenons aux 73% d’il y a 40 ans et des dizaines de milliards de plus pourraient être affectés à nos retraites.

 

*Développer une politique de progrès avec l’augmentation des salaires, des retraites, de développement de l’emploi, l’arrêt des fermetures et délocalisations d’entreprises.

 

Mais pour rétablir ces mesures il faut s’attaquer aux profits du capital, ne pas collaborer avec lui !

Comme d’habitude patronat et gouvernement essaient d’opposer certains salariés à d’autres, les salariés du privé à ceux du public, les actifs aux retraités, pour mieux casser les retraites de tous

 

« Ne pas prendre les mesures que le gouvernement préconise condamnerait les retraites » dit Fillon et Sarkozy renchérit : « il n’y a pas d’alternative à la réforme du gouvernement ». Autrement dit on attaque les retraites pour mieux les protéger. FAUX ! on vient de voir qu’on peut faire autrement à une seule condition : prendre l’argent là où il est, dans les poches du capital.

 

L’allongement de la durée de vie, les progrès de la médecine ne doivent pas servir d’argument pour justifier des mesures rétrogrades. Au contraire ! De nos jours il est économiquement possible de répondre positivement aux questions sociales de notre temps. Les profits réalisés par le patronat sont considérables ils doivent être utilisés pour cela.

 

Retour au sommaire 

 

 

Les jeunes dans la galère

 

« Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, on n’en veut pas de cette société là », scandaient les jeunes dans les manifestations. Le gouvernement et les médias bien-pensants ont montré quelque anxiété quand ils ont constaté que la jeunesse aussi…

 

Pas concernés les jeunes ? Le fils Sarkozy sûrement mais les 41% de jeunes des quartiers populaires qui sont chômeurs avant d’avoir pu trouver un emploi, mais les 100.000 jeunes de moins de 25 ans qui recherchent un travail depuis un an au moins et dont le nombre a augmenté de 72% en 2 ans, mais les 25% de diplômés qui ont terminé leur scolarité en juin 2009 et qui n’ont pas trouvé un emploi un an plus tard ?...

A la fin août 2010, 638.000 jeunes de moins de 25 ans étaient inscrits à Pôle emploi, 21% des titulaires du RMI avaient moins de 29 ans - 21% des 18 – 19 ans qui vivent chez leurs parents rencontrent des problèmes financiers, d’abord dans les milieux populaires.

Ceux qui feignent de s’étonner de la place des jeunes aux côtés de leurs aînés dans les actions ne devraient pas oublier ces statistiques, résultat de leur politique. 

 

Retour au sommaire 

 

 

 

Parti Socialiste : à droite toute !

 

« Martine Aubry a gagné une crédibilité de chef d’Etat » en assumant la hausse de la durée de cotisation des retraites et en expliquant la répartition des efforts entre les revenus du travail et ceux du capital »

 

C’est ce qu’a déclaré au journal financier « Les Echos » le directeur de cabinet de la 1ère secrétaire du PS un certain J.M. Germain qui poursuit : « Elle aura un positionnement sur l’éducation, la sécurité et ainsi de suite. Son image va se compléter ». On devine dans quel sens !

 

  Evoquant la question européenne elle invite les militants à être « les  fers de lance d’une Europe politique durable »

Association capital-travail, attaque contre les retraites, système de santé, d’éducation, renforcement de l’Europe capitaliste…tous les éléments d’une politique de droite y sont. Pour donner le change « elle profite du mouvement social sans  cependant donner l’impression d’en faire trop » dit un de ses bons amis. On s’en était aperçu, encore qu’elle s’y entende fort bien pour tromper le peuple.

Candidate officielle en 2012 à la présidence de la République, elle trouvera sur son chemin un homme  membre du PS comme elle.  Il s’agit de Strauss-Kahn patron du FMI (Fonds Monétaire International). Diriger ce grand organisme capitaliste mondial, c’est pour un socialiste le sommet de la lutte des classes. Qu’en pensez-vous ?

Aubry ou Strauss-Kahn, Strauss-Kahn ou Aubry…. Le grand capital, l’industrie, la finance, tout ce monde là respire. Changer la couleur du président pour que rien ne change, ils connaissent. Ils le pratiquent couramment en France, en Espagne, en Allemagne, en Grande Bretagne et ailleurs. Ceux qui font les frais de l’opération ce sont toujours les salariés et le peuple.

Ce n’est pas de ce côté-là qu’il faut chercher la solution. Ni le  PS, ni ses alliés permanents ou occasionnels ne peuvent être du côté des travailleurs qui luttent, même s’ils s’en donnent l’air.

 

La seule solution est dans l’action du peuple, un peuple défendant ses propres intérêts avec son propre parti. Nous avons créé « Communistes » dans ce seul but.

 

Retour au sommaire 

 

 

Les jardins secrets de nos grands patrons

 

Sous ce titre, la revue financière « Capital » nous raconte  que «les grands patrons dans leurs splendides villas d’Ile-de-France viennent cultiver leur potager, goûter les joies simples de la campagne ou admirer leurs collections de tableaux ou de voitures de course.

*Benjamin de Rothschild dans sa propriété de Seine et Marne, estimée à 3,5 millions d’euros, entrepose des dizaines de voitures de courses sous un énorme chapiteau.

 

*François Pinault, de PPR, accumule les sculptures contemporaines monumentales dont certaines pèsent plus de 75 tonnes dans sa propriété de 150 hectares dans les Yvelines . « Cela laisse encore de la place pour le potager, le milliardaire  et son épouse sont parait-il, amateurs d’oseille bio ».

*J.Claude Decaux, le publiciste qui a placé ses 3 fils aux manettes des abribus et des Vélib, vient se mettre au vert dans ses deux superbes propriétés des Yvelines estimées à 3 et 4 millions d’euros.

*Le milliardaire breton Vincent Bolloré se contente lui d’une petite maison de campagne à Rambouillet.

*Les héritiers de Bich (des stylos BIC) on conservé en souvenir de leur père un manoir du 15ème siècle dans l’Oise.  Sur une corniche de l’église du village on peut voir le logo Bic sculpté dans la pierre.

On aura compris que ces manoirs « tout simples » ne représentent pas grand-chose par rapport aux immenses fortunes de leurs propriétaires.

 

Et pendant ce temps

 

-8 millions de Français vivent au dessous du seuil de pauvreté avec moins de 950 euros par mois

 

-la moitié d’entre eux ont moins de 773 euros mensuels.

Retour au sommaire 

 

 

 

DELMA ROUSSEF

est élue au Brésil

 

Elle recueille 56% des suffrages à l’issue du second tour.

 

Ce résultat confirme que la majorité des brésiliens ne veulent pas voir les améliorations de leur niveau de vie qu’ils ont conquises depuis 8 ans, remises en cause par les forces réactionnaires de leur pays.

Il exprime surtout l’exigence populaire que le gouvernement brésilien développe une politique qui fasse encore plus reculer la pauvreté et le chômage, qui développe le droit à l’éducation. La pauvreté qui est passée de 35% à 28%  reste encore massive, 5,8 millions de foyers n’ont pas un toit décent, une masse considérable de jeunes sont chômeurs.

La suite va dépendre du combat que mèneront les salariés et le peuple pour conquérir de nouvelles avancées dans tous les domaines. Au Brésil comme dans tous les pays du monde, le peuple a besoin de construire un parti révolutionnaire,  outil absolument indispensable pour mener ce combat.

 

Retour au sommaire 

 

 

 

Télécharger ce journal au format PDF ===> Page1  Page 2  Page 3Page 4

 

Recommander ce journal à un(e) ami(e)

 

 

www.sitecommunistes.org