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25-05-2005

 

Election régionale en Allemagne,

l’alternance au menu

Une des seize régions d’Allemagne, la Rhénanie du Nord-Westphalie a voté le 22 mai 2005, elle est gérée par le SPD (Parti Social Démocrate) depuis 39 ans.

13,3 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes. Le taux de participation a atteint  61 % en 2005 contre 56,7 % en 2 000.

Ont obtenu, la CDU (Chrétiens – Démocrates) 44,8 % + 7,8 % ; SPD 37,1 % - 5,7 % ; FDP 6,2 % - 3,6 % ; Verts  6,2 % - 0,9 % ; autres 5,7 % +2,4%.

 

C’est le plus mauvais score du SPD depuis 51 ans, à la hauteur du résultat de sa politique de libéralisation économique pourrait-on dire ! De cette élection émerge un début de contestation politique à l’initiative de dissidents du SPD et de syndicalistes qui obtiennent d’emblée 2 %.

 

La région qui est une des plus peuplées compte 18 millions d’habitants, 1 million de chômeurs sur actuellement plus de 5 millions pour toute l’Allemagne et un taux de chômage de 12,1 %. C’était le poumon industriel de l’Allemagne avec les plus grandes villes, Aix la Chapelle, Bonn, Dortmund, Duisburg, Dusseldorf, Essen, Koln, etc.

Le PIB   chute de 1,6 % en 2004 à 0,8 % en 2005 ; le déficit public à 2,8 %, c’est le résultat d’une politique social-démocrate au service exclusif du grand capital Allemand et mondial, faite de cadeaux fiscaux de milliards d’€uros d’allègement de charges sociales et d’une politique particulièrement dure pour le peuple, les salariés, Schröder s’est attaqué au temps de travail en l’allongeant de plusieurs heures par semaines, assorti du chantage « vous travaillez plus ou on ferme ! », en prenant deux jours fériés par an pour « la solidarité » ! en réduisant la protection sociale, les retraites, en réduisant considérablement les indemnités de chômage, ( voir : TRAVAILLEURS, 1…2…3…VENDUS AUX ENCHERES, article paru en avril 2005 sur notre site).

 

Suppressions massives d’emplois pour la seule rentabilité du capital. A Duisburg par exemple près de 100 000 emplois supprimés dans la métallurgie, autrefois dans chaque famille un salarié travaillait chez Thyssen aujourd’hui chaque famille compte au moins un chômeur !  Dans cette ville industrielle le taux de chômage est désormais le même qu’en ex-RDA, 18,4 % !

 

Les seuls emplois « créés » ne sont en fait que des transferts et regroupements de services administratifs, on déshabille Pierre pour habiller Paul !

 

Le patronat Allemand ne s’y trompe pas, rappelle le quotidien Allemand « Die Welt », pour lui les résultats de la politique de Schröder et de sa gestion des affaires sont très bons et il le préfère à la CDU ! Ces derniers ont voté bien entendu toutes les lois qui ont consisté à restreindre ou à s’attaquer aux droits et avantages des salariés.

Schröder va aller jusqu’à puiser dans les artifices utilisés par la CDU pour tenter de se sortir d’affaire. C’est ainsi que la constitution Allemande ne prévoyant pas la dissolution du parlement,  son parti, le SPD, va « violer » la constitution Allemande, en présentant une motion de censure à l’automne devant le parlement en accord avec la CDU bien sûr, alternance oblige ! Dissoudre l’assemblée est le moyen le plus efficace pour poursuivre les « réformes » engagées.  Le SPD a perdu neuf élections régionales et trois Landers, qu’à cela ne tienne, Schröder promet comme Chirac et le Parti Socialiste en France que le « projet de constitution Européenne » qu’il s’apprête à faire voter par le parlement Allemand est la seule voie possible.

 

A « Communistes » nous sommes résolument opposés à  l’Europe et contre le « projet de constitution Européenne », comme nous sommes résolument disposé à combattre l’alternance Droite-Gauche en France, parce qu’il faut s’attaquer à la politique du capitalisme et non pas composer avec lui comme le font si bien depuis plus de 50 ans le SPD en Allemagne et le PS en France depuis moins de temps. 

 

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