17-12-2004 TURQUIE :
FAUSSES QUERELLES |
Les chefs d’Etats européens réunis
en sommet depuis hier soir à Bruxelles se sont mis d’accord : les négociations
avec la Turquie en vue sa future adhésion à l’Union Européenne débuteront le
5 octobre 2005. Mesurons tout l’intérêt que représente
la Turquie pour le capital : 80 millions d’habitants donc un grand
potentiel de consommation, une main d’œuvre à bon marché, autant d’atouts
auxquels sont sensibles les tenants du capital. Cela d’autant plus que les
nouvelles dispositions européennes en matière « sociale »
permettront aux salariés Turcs d’aller travailler dans d’autres pays européens
avec les seuls « droits sociaux » de leurs pays d’origine en l’occurrence
la Turquie. Soulignons que c’est avec l’accord de Bush que la Turquie frappe à
la porte de l’Europe, pourtant les rivalités d’intérêts sont grandes. (Nous étudierons
pourquoi dans un prochain article). Ce pays membre de l’OTAN est déjà la base
arrière des USA dans la région et avec d’autres pays européens (dont la
Grande Bretagne) elle représentera les intérêts US dans l’Europe. Les groupes à dominante européenne,
ceux à dominante américaine, d’autres encore s’affrontent mais en même temps
semblent rechercher un compromis momentané basé sur cette ouverture de négociations
entre la Turquie et l’Union Européenne. Derrière tout cela il y a tout
simplement les intérêts des groupes capitalistes multinationaux et des
gouvernements à leur solde. Une preuve de plus donc que l’Europe
construite par et pour les capitalistes, n’aura jamais un caractère
social. Cette « Europe sociale » n’est qu’un leurre, sans contenu
pour faire passer la pilule. Avec ou sans la Turquie, l’Europe n’a pas
vocation d’être sociale, elle est une restructuration du capital, au besoin,
un instrument de casse du potentiel industriel et agricole. On en connaît la
réalité en France. Rappelons nous qu’il y a très peu d’années la Sociale Démocratie
(avec le PS en France) était majoritairement au pouvoir en Europe. Qu’a-t-elle
fait pour la construction de cette Europe sociale dont elle et d’autres nous
rebattent les oreilles aujourd’hui ? CHIRAC :
Bravo le PS ! A l’occasion de son intervention
télévisée du 15 novembre sur TF1, CHIRAC a parlé du prochain référendum sur
la constitution européenne. Il a donné raison aux
socialistes d’avoir demandé que ce référendum ne soit pas « détourné de
son objectif » et donc « qu’il soit déconnecté de tout enjeu de
politique intérieure » comme l’a déclaré HOLLANDE qui disposait récemment
sur Antenne 2 de 100 minutes pour raconter des choses de ce genre. (Il a au
moins convaincu CHIRAC !). Alors, que cache cette fausse
querelle entre les partisans et les adversaires de l’entrée de la TURQUIE
dans l’Union Européenne ? Recommander cet article à un(e) ami(e)
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