UKRAINE
:
ce
que l’on ne vous a surtout pas
dit
CE QUE LES MEDIAS NOUS CACHENT
Un peu d’Histoire récente
Après
leur défaite, les fascistes ukrainiens s’installent en Pologne ou s’enfuient
un peu partout, la diaspora ukrainienne ira même jusqu’aux Etats Unis où
elle constitue aujourd’hui un groupe de pression bien organisé et bien doté
financièrement. Dès 1929, ceux qui n’ont pas suivi en exil leur chef
Petlioura, créent en Pologne l’OUN (organisation des nationalistes
ukrainiens) qui lance des attaques armées contre l’URSS. Durant la deuxième
guerre mondiale, leur chef, Stepan Bandera, a combattu aux côtés des
occupants allemands. En 1941, son principal général, Chouskievitch a
assassiné sept mille juifs. Après la guerre, les cadres de l’OUN et les
anciens de la division SS Galicia ont été réaffectés dans les services
secrets américains. C’est seulement en 1945 que la partie occidentale de l’Ukraine
fut réunie à la partie orientale dans l’URSS.
Après la fin de l’Union soviétique
Comme toutes
les anciennes républiques de l’URSS, à l’exception des pays baltes, l’Ukraine
se retrouve poussée dehors de l’Union par Eltsine en 1991. Comme dans tous
les anciens pays socialistes, l’addition à payer sera lourde. L’inflation,
le chômage, les diktats de la Banque mondiale et du FMI, les conditions posées
aux gouvernements pour l’obtention de dollars par les USA ou l’UE vont
conduire le pays à la ruine. En dix ans, la population ukrainienne a diminué
de 52 à 50 millions d’habitants. Des épidémies de diphtérie et de syphilis
ont parcouru le pays, le taux de suicides, de meurtres et de mort par
intoxication alcoolique ont sérieusement augmenté. L’Ukraine est le pays d’Europe
qui possède le plus grand pourcentage de malades du SIDA. Dans de telles
conditions, il paraît évident que le peuple veuille un changement.
La stratégie des USA
Depuis
que l’URSS n’existe plus, le chemin est libre pour les féroces rivalités
entre les grandes puissances capitalistes. Pour les théoriciens US, il faut
profiter de l’effondrement pour porter des coups sévère à l’impérialisme
russe naissant et occuper le terrain. Ancien conseiller national à la sécurité
de Carter, qui travailla aussi, à l’occasion, pour Reagan, Zbigniew
Brzezinski révèle toute la stratégie dans son ouvrage «le grand échiquier».
Il s’agit de damer le pion à une puissance capitaliste rivale, la Russie.
Il faut l’entourer de «républiques amies», autant dire des protectorats US
en Asie et en détacher l’Ukraine de façon à la tourner vers l’UE et à
priver la Russie de tout accès à la Mer noire. Il est à noter, que sur le
terrain du dépeçage des anciens pays socialiste, l’UE et les USA sont sur
la même longueur d’onde, comme l’a montré la guerre de l’OTAN en
Yougoslavie.
Qui sont les uns et les autres ?
Youchenko
représente le capital américain, il est marié à une représentante de la
diaspora ukrainienne aux USA et appuyé par les fascistes et les antisémites
d’Ukraine occidentale, comme l’UNSO, succédané de l’OUN, une sorte de
milice d’autodéfense créée à Lvov, qui s’en prend régulièrement aux Juif et
aux communistes. Dans cette région, les anciens SS ont touché les mêmes
pensions que les anciens combattants contre le nazisme, depuis l’indépendance.
Par ailleurs, Youchenko s’appuie sur le sentiment largement répandu, grâce à
la propagande distillée par l’UE, que l’entrée dans cette même UE est
synonyme de prospérité. Il s’appuie enfin sur les religieux du rite uniate,
opposés aux orthodoxes.
Yanukovich
représente les intérêts des capitalistes russes, qui ont fait main basse,
au moment de l’indépendance sur les grands moyens de production du pays, en
particulier les mines du bassin du Don, à l’est du pays. Il représente donc
une bonne partie de la bourgeoisie nationale, qui ne veut pas entendre
parler de l’UE ou des USA, lesquels entraînent dans leurs sillages les
capitalistes occidentaux. Yanukovich et Koutchma ont, en leur temps,
largement collaboré avec les puissances impérialistes (USA, UE), notamment
en matière de collaboration militaire avec l’OTAN, mais ça n’allait pas assez vite au
goût des penseurs US. De plus, ils se sont aperçus qu’ils risquaient d’être
les dindons de la farce et se sont rapprochés de la Russie.
L’argent du multimilliardaire SOROS et des autres
Il est
certain que le peuple veut du changement. Mais dans quelle direction? Les
Américains ont créé une machine censée pousser le pays et les gens dans la
direction de Washington. Et, comme toujours, cela se fait sous le masque de
la «liberté» et de la «démocratie». Cette machine est le fruit d'une
collaboration intense entre l'Etat américain et George Soros. L'Etat américain
a mobilisé un certain nombre d'organisations: le National Democratic
Institute (du
Parti démocrate), l'International Republican Institute (des Républicains), USAid (du ministère des Affaires étrangères)
et l'organisation prétendument non gouvernementale Freedom House. Ces organisations auraient déjà
mis 13 millions de dollars sur la table afin d'organiser la «résistance
populaire spontanée» à Kiev. Freedom House et le National Democratic
Institute ont
fait en sorte que des milliers d'«observateurs», formés et payés par eux,
se postent à la sortie des bureaux de vote.
Soros a
déjà investi 8 millions de dollars sur Youchenko. En Ukraine, il a créé le
Fonds Vosrodgeniye, ce qui signifie Renaissance. A la veille des élections,
ce fonds avait alloué d'importantes sommes d'argent à Gromadskje Radio et à
l'Institut des Mass Media. Il finance également le Syndicat indépendant des
médias, dirigé par Andrei Chevtchenko, le rédacteur en chef
d'Express-Inform, qui exploite cinq chaînes de télévision. Les
organisations américaines et George Soros ont fait en sorte que des
milliers de manifestants soient encadrés. Ils recevaient à manger et, si nécessaire,
un toit pour se loger. Les organisateurs distribuaient gratuitement des vêtements
chauds tels pull-overs, cache-nez, manteaux et gants fourrés.
En
tout, selon Mat Kelley (Associated Press du 11/12/04), l’administration
Bush aurait dépensé 65 millions d’euros an faveur de Youchenko, plus que ce
qu’elle accorde aux sinistrés du tsunami.
En
fait, l’enjeu de ce qui se passe en Ukraine est simple : UE et USA veulent
définitivement arrimer l’Ukraine dans leur camp. Nous n’avons pas à choisir
entre les différents impérialismes, mais à mesurer avec lucidité ce qui se
passe, et les risques de guerre que cela provoque.
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