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08-01-2005

 

UKRAINE :

ce que l’on ne vous a surtout  pas dit

CE QUE LES MEDIAS NOUS CACHENT 

 

Un peu d’Histoire récente

 

Après leur défaite, les fascistes ukrainiens s’installent en Pologne ou s’enfuient un peu partout, la diaspora ukrainienne ira même jusqu’aux Etats Unis où elle constitue aujourd’hui un groupe de pression bien organisé et bien doté financièrement. Dès 1929, ceux qui n’ont pas suivi en exil leur chef Petlioura, créent en Pologne l’OUN (organisation des nationalistes ukrainiens) qui lance des attaques armées contre l’URSS. Durant la deuxième guerre mondiale, leur chef, Stepan Bandera, a combattu aux côtés des occupants allemands. En 1941, son principal général, Chouskievitch a assassiné sept mille juifs. Après la guerre, les cadres de l’OUN et les anciens de la division SS Galicia ont été réaffectés dans les services secrets américains. C’est seulement en 1945 que la partie occidentale de l’Ukraine fut réunie à la partie orientale dans l’URSS.

 

Après la fin de l’Union soviétique

 

Comme toutes les anciennes républiques de l’URSS, à l’exception des pays baltes, l’Ukraine se retrouve poussée dehors de l’Union par Eltsine en 1991. Comme dans tous les anciens pays socialistes, l’addition à payer sera lourde. L’inflation, le chômage, les diktats de la Banque mondiale et du FMI, les conditions posées aux gouvernements pour l’obtention de dollars par les USA ou l’UE vont conduire le pays à la ruine. En dix ans, la population ukrainienne a diminué de 52 à 50 millions d’habitants. Des épidémies de diphtérie et de syphilis ont parcouru le pays, le taux de suicides, de meurtres et de mort par intoxication alcoolique ont sérieusement augmenté. L’Ukraine est le pays d’Europe qui possède le plus grand pourcentage de malades du SIDA. Dans de telles conditions, il paraît évident que le peuple veuille un changement.

 

La stratégie des USA

 

Depuis que l’URSS n’existe plus, le chemin est libre pour les féroces rivalités entre les grandes puissances capitalistes. Pour les théoriciens US, il faut profiter de l’effondrement pour porter des coups sévère à l’impérialisme russe naissant et occuper le terrain. Ancien conseiller national à la sécurité de Carter, qui travailla aussi, à l’occasion, pour Reagan, Zbigniew Brzezinski révèle toute la stratégie dans son ouvrage «le grand échiquier». Il s’agit de damer le pion à une puissance capitaliste rivale, la Russie. Il faut l’entourer de «républiques amies», autant dire des protectorats US en Asie et en détacher l’Ukraine de façon à la tourner vers l’UE et à priver la Russie de tout accès à la Mer noire. Il est à noter, que sur le terrain du dépeçage des anciens pays socialiste, l’UE et les USA sont sur la même longueur d’onde, comme l’a montré la guerre de l’OTAN en Yougoslavie.

 

Qui sont les uns et les autres ?

 

Youchenko représente le capital américain, il est marié à une représentante de la diaspora ukrainienne aux USA et appuyé par les fascistes et les antisémites d’Ukraine occidentale, comme l’UNSO, succédané de l’OUN, une sorte de milice d’autodéfense créée à Lvov, qui s’en prend régulièrement aux Juif et aux communistes. Dans cette région, les anciens SS ont touché les mêmes pensions que les anciens combattants contre le nazisme, depuis l’indépendance. Par ailleurs, Youchenko s’appuie sur le sentiment largement répandu, grâce à la propagande distillée par l’UE, que l’entrée dans cette même UE est synonyme de prospérité. Il s’appuie enfin sur les religieux du rite uniate, opposés aux orthodoxes.

Yanukovich représente les intérêts des capitalistes russes, qui ont fait main basse, au moment de l’indépendance sur les grands moyens de production du pays, en particulier les mines du bassin du Don, à l’est du pays. Il représente donc une bonne partie de la bourgeoisie nationale, qui ne veut pas entendre parler de l’UE ou des USA, lesquels entraînent dans leurs sillages les capitalistes occidentaux. Yanukovich et Koutchma ont, en leur temps, largement collaboré avec les puissances impérialistes (USA, UE), notamment en matière de collaboration militaire avec l’OTAN,  mais ça n’allait pas assez vite au goût des penseurs US. De plus, ils se sont aperçus qu’ils risquaient d’être les dindons de la farce et se sont rapprochés de la Russie.

 

L’argent du multimilliardaire SOROS et des autres

 

Il est certain que le peuple veut du changement. Mais dans quelle direction? Les Américains ont créé une machine censée pousser le pays et les gens dans la direction de Washington. Et, comme toujours, cela se fait sous le masque de la «liberté» et de la «démocratie». Cette machine est le fruit d'une collaboration intense entre l'Etat américain et George Soros. L'Etat américain a mobilisé un certain nombre d'organisations: le National Democratic Institute (du Parti démocrate), l'International Republican Institute (des Républicains), USAid (du ministère des Affaires étrangères) et l'organisation prétendument non gouvernementale Freedom House. Ces organisations auraient déjà mis 13 millions de dollars sur la table afin d'organiser la «résistance populaire spontanée» à Kiev. Freedom House et le National Democratic Institute ont fait en sorte que des milliers d'«observateurs», formés et payés par eux, se postent à la sortie des bureaux de vote.

Soros a déjà investi 8 millions de dollars sur Youchenko. En Ukraine, il a créé le Fonds Vosrodgeniye, ce qui signifie Renaissance. A la veille des élections, ce fonds avait alloué d'importantes sommes d'argent à Gromadskje Radio et à l'Institut des Mass Media. Il finance également le Syndicat indépendant des médias, dirigé par Andrei Chevtchenko, le rédacteur en chef d'Express-Inform, qui exploite cinq chaînes de télévision. Les organisations américaines et George Soros ont fait en sorte que des milliers de manifestants soient encadrés. Ils recevaient à manger et, si nécessaire, un toit pour se loger. Les organisateurs distribuaient gratuitement des vêtements chauds tels pull-overs, cache-nez, manteaux et gants fourrés.

En tout, selon Mat Kelley (Associated Press du 11/12/04), l’administration Bush aurait dépensé 65 millions d’euros an faveur de Youchenko, plus que ce qu’elle accorde aux sinistrés du tsunami.

En fait, l’enjeu de ce qui se passe en Ukraine est simple : UE et USA veulent définitivement arrimer l’Ukraine dans leur camp. Nous n’avons pas à choisir entre les différents impérialismes, mais à mesurer avec lucidité ce qui se passe, et les risques de guerre que cela provoque.

 

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