L’actualité politique et
sociale est importante
1) • La poursuite et l’aggravation de la politique du
capital,
2) • Dans ce contexte, la campagne
électorale que mènent les partis avec la recherche de la
meilleure équipe pour servir le capital,
3) . Les luttes actuelles, ce qu’elles
portent,
4) •La situation internationale,
5) Nos tâches et
initiatives pour la période à venir. Comment allons-nous
faire connaître nos propositions et renforcer le
parti ?
Les sondages prévoient l’élimination dès le premier
tour de l’équipe gouvernementale actuelle. Le rejet de la
politique qui est menée se confirme mais le gouvernement
ira jusqu’au bout de son action dirigée essentiellement
contre les travailleurs et en faveur des entreprises. Ce
n’est pas la proximité des élections qui va changer quoi
que ce soit à la politique actuelle, la plupart des partis ne
la remettent pas en cause, au contraire.
La publication hier des chiffres du chômage
(-66 000) ne change rien également malgré la campagne
actuelle sur le thème « tout va mieux » menée par
les médias. Ces chiffres du chômage sentent tellement la
manipulation qu’ils sont déjà très contestés y compris
par l’INSEE. Ce que l’on peut constater au-delà de la
réalité des chiffres, c’est que la précarité explose : 80
% des emplois proposés aujourd’hui sont des emplois de
courte durée. Les patrons ont même inventé le « CDI
intérimaire » pour habiller la précarité. La loi travail
on le sait s’attaque directement au contrat de travail en
flexibilisant l’emploi au maximum pour
satisfaire aux exigences du Medef.
Les accords d’entreprise chez Peugeot ou Renault,
dans d’autres entreprises vont dans le sens d’une
flexibilité accrue et remettent en cause les acquis
obtenus de longue lutte par les travailleurs.
Les suppressions d’emplois s’accélèrent : après
Alstom, Peugeot annonce 2130 nouvelles suppressions
d’emplois, Renault
qui est sur le point d’acquérir Mitsubishi poursuit,
comme tous les grands groupes, sa « baisse des coûts »
pour plus de «compétitivité », on sait ce que cela veut
dire.
La casse industrielle dont l’objectif premier est
d’accumuler plus de profit se poursuit, l’industrie en
France pèse de moins en moins dans l’activité économique
avec toutes les conséquences que l’on connaît.
Les attaques contre les acquis les travailleurs se
multiplient, tout est fait pour répondre aux exigences
des entreprises. Un premier examen du budget de l’État
pour 2017 est éloquent : nouvelle baisse de la fiscalité
des entreprises de 5 milliards d’euros (impôts diminués
de 33 à 28 et 25 % selon la taille des entreprises) et
entre 3 et 5 milliards supplémentaires grâce au « choc de simplification
» dont l’essentiel consiste à faire des économies
d’emplois.
La protection sociale est également attaquée au
travers de la baisse des prestations sur le logement,
l’accès à la santé au travers des « économies » sur les
soins et les médicaments. Nous reviendrons plus en détail
sur ce budget d’austérité aggravée pour le peuple alors que les dépenses
militaires vont plus que doubler en 2017, l’argent coule
à flots pour faire la guerre et renforcer la répression
contre ceux qui luttent en France
L’assurance chômage est toujours dans le
collimateur du Medef qui souhaite rouvrir des
négociations (après les élections ?) avec l’objectif de
réduire les droits des privés d’emploi, La CFDT s’est
précipitée pour donner son accord, ce n’est pas une
surprise.
Taper encore plus fort est donc l’objectif du
gouvernement, il s’agit pour lui d’essayer de répondre au
mécontentement. Il cherche une équipe nouvelle pour
continuer la politique des multinationales. Ce n’est pas
sans difficulté car il faut tenter de démontrer au peuple
que la seule politique possible est celle du capital qui est majoritairement
rejetée. C’est l’objectif des « opérations »
politique Macron, Vals, Royal, Montebourg, Hamont etc, pour tenter de donner un
autre visage à l’austérité, se démarquer du pouvoir
actuel et détourner le débat sur les responsabilités du
capital. Ces opérations sont un échec actuellement malgré
l’énorme campagne de propagande médiatique sur Hollande
(ira – ira pas) ou sur la position des uns et des autres
dont ils ont a du mal à démontrer la différence.
Même constat pour la droite et ses alliés dont les
candidats présentent leur programme, tout pour
l’entreprise capitaliste, complétement dirigé contre les
acquis des travailleurs. Ce qui différencie les sept
candidats de droite c’est, si on peut dire, le niveau des
attaques car il faut bien diversifier l’offre et tenter
de se démarquer, pour eux aussi, de la politique
actuelle.
Le Front National que tous les sondages placent en
tête de l’élection présidentielle au premier tour est
très sollicité par les médias. Il est pour un capitalisme
« national ». Il se dit être le « parti du
peuple et des travailleurs », sauf quand les travailleurs
se mettent en grève, qu’ils revendiquent et manifestent. Il
tente de masquer autant que possible son allégeance aux
entreprises. Il
veut réduire leurs cotisations, leurs taxes (trop
lourdes), il faut les aider « car ce sont elles qui
créent de l’emploi », rien de différent avec les autres
partis en réserve du
capital… Il
affirme sa politique contre les réfugiés, la vague des
« migrants » dont il n’explique pas les causes
ce qui l’obligerait à condamner
l’impérialisme qu’il soutient
Le Parti Communiste Français et Mélenchon surtout
bénéficient du mécontentement actuel et tentent de le
dévoyer en se donnant une image « anticapitaliste ».
Comment peut-on se déclarer anticapitaliste et
revendiquer une meilleure répartition des richesses entre
le capital et le travail ? Cela s’appelle de la gestion,
ne remettant pas en cause les fondements du capital.
Beaucoup de candidats à l’élection,
aucune alternative fondamentalement différente de la
politique actuelle.
Il n’y a que notre parti pour
proposer une perspective claire : nous affirmons
qu’on peut changer fondamentalement de politique en
France, développer une politique économique et sociale au
service du peuple. Pour cela, il faut prendre les moyens
de production et d’échange, en confier la gestion
démocratique au peuple, chasser les actionnaires sans
aucun compromis. Nous
devons développer les aspects essentiels de nos
propositions dans les campagnes électorales à venir. Nous
sommes contre le capitalisme, pour son élimination,
pourquoi ? Ça veut dire quoi ? Comment faire ? J’y
reviendrai lorsque nous évoquerons concrètement la
campagne électorale que nous voulons mener au plus près des
revendications et des besoins du peuple.
Des revendications qui s’expriment plus fort, on
l’a vu avec les quatre mois de lutte contre la loi
« Travail », des luttes qui se poursuivent, l’initiative
CGT contre la répression syndicale a été très suivie. Aux
10 000 manifestants à Amiens, il faut ajouter les
nombreuses initiatives dans les départements. Le capital
tape fort, plus de 160 procédures juridiques sont engagées
contre les travailleurs qui luttent.
Le 8 novembre, les infirmières seront dans l’action
pour plus d’emplois, de meilleurs salaires et conditions
de travail.
Et il y a toutes ces luttes contre les suppressions
d’emplois, Alstom bien sûr et beaucoup d’autres parce que
les annonces de fermetures de sites ne faiblissent pas.
On peut constater que dans ce contexte aucun parti
politique ne parle de salaire de revalorisation des
pensions, silence total…
Et puis, il y a les luttes dont il faut parler et
débattre parce qu’elles peuvent susciter de mauvaises
réactions je veux parler des actions en cours dans la
police actuellement. On nous abreuve de sondages qui notent
le soutient de la population mais lorsque l’on écoute la
revendication des syndicats de police ça fait peur… Il s’agit
de renforcer encore la répression, de modifier la loi sur
la légitime défense, de durcir les peines etc... Les
revendications des policiers sont détournées :
manque de personnel, conditions de travail à la limite du
supportable, ces revendications sont utilisées par le
pouvoir pour accroître encore la répression. Rien n’est
dit sur les causes du mécontentement, il s’agit de gérer
les effets de la politique extérieure actuelle qui
aggrave considérablement les conditions de travail de la
police, aucune réflexion de fond n’est faite notamment
par les syndicats de police et bien sûr par le
gouvernement responsable de la situation, la police est complétement
détournée de son rôle de service publique pour les
citoyens, elle est utilisée pour servir l’État
capitaliste.
Le démantèlement du camp de réfugiés à Calais est
du même ordre, aucune explication sur la présence de ces
réfugiés qui fuient les guerres dans leur pays. Guerres
qui ont toutes été initiées par l’impérialisme, on sait
pourquoi.
Je profite du sujet pour indiquer
que 63 millions de personnes ont été chassées de leur pays
par les guerres, c’est l’équivalent de la population
française. 80 murs ont été construits ou sont en passe de
l’être dans le monde pour empêcher l’immigration de
réfugiés. Ces murs représentent, en kilomètres, le tour
de la planète.
L’impérialisme, la concurrence entre
multinationales capitalistes n’en finit pas de faire
des dégâts. On voit la situation en Irak, en Syrie, le
traitement qui en est fait par la propagande… Cette
concurrence, ce nouveau partage du monde fait beaucoup de
dégâts humains et économiques mais peu importe les moyens
employés, au bout il y a le profit capitaliste.
Il s’agit là de moyens militaires, mais il y a
également les moyens institutionnels, supranationaux, les
accords de « libre-échange » engagés un peu partout dans
le monde parce que le capitalisme doit trouver de nouvelles
sources de profits, il y est obligé pour continuer à se
développer.
L’accord CETA entre l’Europe et le Canada fait
partie de cette concurrence acharnée, il s’agit de faire
sauter toutes les contraintes à la politique du capital,
de faire disparaître les nations. Cet accord est freiné
aujourd’hui par le gouvernement belge mais pour combien
de temps ? Le CETA est le marchepied d’un accord plus
large avec les États-Unis qui veulent avec la Chine et
l’Europe peser plus fort, dominer le commerce mondial,
cette concurrence entre grandes puissances n’a jamais
atteint un tel niveau, elle menace la paix mondiale. Il faut que l’on continue à appeler
à tout faire pour empêcher de tels accords, développer
nos propositions qui
consistent à respecter le droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes, à engager des coopérations avec les nations
dans la paix, sans domination. Nous reviendrons
régulièrement sur cette question, la campagne électorale
est une bonne occasion pour le faire.
Notre activité dans ce contexte :
Nous entrons maintenant dans la campagne électorale.
Des réunions, des rencontres, dans les entreprises, les
universités, les quartiers avec Tonio Sanchez notre
candidat à l’élection Présidentielle, les membres du BN,
sont en préparation. Nous débattrons de la situation, de nos propositions. Il
nous faut aussi désigner les candidats aux élections législatives. Il faut
mettre à profit les campagnes électorales, aborder cette
période de manière inédite, partout prendre le maximum
d’initiatives…
Notre hebdo internet, notre site, notre journal
joueront un rôle important dans notre campagne.
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