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N°305  Semaine du 24 au 30 juin 2013

 

25 juin 2013

BRESIL

Les manifestants exigent l’amélioration des conditions sociales

 

 

Ni droite ni gauche

Nous voulons la fin de la corruption

 Des milliers de manifestants descendent dans toutes les villes du Brésil. Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est l’augmentation du prix des tickets de bus.

Les augmentations prévues sont suspendues pour tenter de calmer la colère du peuple mais  rien n’y fait !

Un mécontentement profond s’amplifie, le nombre de gens dans la rue ne cesse d’augmenter en deux semaines de mobilisation, les manifestants dénoncent l'inégalité sociale et les dépenses sportives notamment celle de la Coupe du monde alors que les budgets comme ceux de la santé et de l'éducation régressent. La grosse manifestation avant le match Mexique-Brésil dénonçait les 12,6 milliards de dollars engagés dans les nouveaux stades alors qu’il y a des besoins urgents à satisfaire pour la population, des manifestants brandissaient des pancartes :« plus de pain, moins de jeux ! ». La corruption politique est également montrée du doigt. À Rio, Sao Paulo…où  la police a réprimée violemment les manifestants, en utilisant les lacrymogènes, grenades assourdissantes, balles en caoutchouc.  A Brasilia, la capitale,  l’armée a été appelée en renfort. La surveillance des communications sur Internet et des médias sociaux a été mise en place pour arrêter les responsables des manifestations.

Une forte inflation, le ralentissement de la croissance économique, les licenciements et le manque d'emplois proposés aux jeunes, ont entraîné l’explosion et des grandes manifestations.

Dénonçant la corruption et les impôts élevés, la droite et des groupuscules organisés exploitent ce mécontentement. Les syndicats semblent les grands absents de ces manifestations de masse. Les réseaux sociaux viennent de lancer l’idée d’une grève générale le 1er juillet, le lendemain de la coupe de football des confédérations.

L’annulation de la hausse des tarifs des transports ne calmera pas les manifestants car les causes de la colère des jeunes brésiliens et des travailleurs c’est l'inégalité sociale criante, un coût de la vie qui explose et une économie qui ralentit... Derrière cela, il y a la crise économique du capitalisme et l’exploitation des salariés pour toujours plus de profits qui alimentent la colère grandissante qui se propage sur toute la planète.

Le Brésil c’est un énorme endettement des familles, avec des taux d’intérêts s’élevant à 29,3% en moyenne.  L’activité industrielle a baissé de 2,5% en un an, l’inflation se situe à 5,53% et le solde de la balance commerciale a reculé de 34,8%. Mais le Brésil c’est aussi le pays où le nombre de milliardaires a progressé de 7% en un an. Ils sont 165.000, ce qui le place  au 11ème rang mondial !

Voilà où mène la recherche permanente d’un terrain d’entente avec les grands groupes capitalistes qui sont maîtres du pays !

Le Parti des Travailleurs (PT) et le gouvernement de Dilma Roussef ont ainsi renoncé à pousser plus loin les réformes indispensables qu’ils avaient engagées au service du peuple. Une hausse des salaires à la hauteur de ses besoins, la construction massive de logements, la réforme agraire, l’installation d’un véritable service de santé, d’un enseignement pour tous… C’est ce que veulent aujourd’hui celles et ceux qui sont dans la rue et qui ne se contenteront pas de maigres concessions. C’est uniquement dans cette voie que le Parti des Travailleurs et son gouvernement doivent s’engager.

Le soutien du peuple, sa participation à la lutte sont indispensables pour imposer ces réformes fondamentales aux forces capitalistes.

 

 

 

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