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Comité National du 19-11-2016 – Discussion

 

 

*Un camarade de Paris. Souligne la situation difficile des population dans les DOM (Départements d’Outre Mer). Cet été le Parlement a voté une loi intitulée « loi d’égalité réelle pour les DOM ». C’est une vaste tromperie, en réalité cette loi fiscale aboutit à l’augmentation de la vie. La vie de plus en plus chère va peser sur la population dont la situation va encore s’aggraver.

 

*Un camarade de la faculté Jussieu à Paris. Confirme le constat d’un mécontentement très large. Dans les discussions, le constat est partagé sur la politique de Hollande et du PS, sur la nécessité d’un véritable changement. De nombreuses questions se posent : est-ce qu’on peut changer avec un candidat de gauche ? Il y a un désarroi face à la situation politique qui n’offre pas de perspective d’en sortir. En même temps il y a des indices qui montrent que les choses bougent, la lutte contre la loi El Komry montre la volonté de lutte, une conscience plus grande de cette nécessité. Notre analyse, nos arguments rencontrent une plus grande écoute, une approbation plus large. L’UD CGT de Paris vient de tenir son congrès ; il y a des luttes dans les entreprises – les hospitaliers – les PTT – les agents des finances publiques – le 29 novembre dans la fonction publique…Les interventions ont reflété cette combativité. L’UD CGT de Paris va appeler à une grande manifestation contre la politique de la ville de Paris (dirigée par le PS avec le PCF et les Verts) qui a décidé de privatiser le stationnement payant à Paris. Mon intervention soulignant le rôle négatif de la CES partenaire du capitalisme européen et le non sens de l’adhésion de la CGT à cette organisation a été soutenue par une large partie des délégués.

 

*Un camarade de la Meuse. A l’ONF (Office National des Forêts) nous voyons le démantèlement du service public forestier et les dégâts que cela engendre pour l’avenir des forêts et les conditions de travail du personnel. Les luttes sont difficiles, comment s’attaquer aux 75% de forêts privées pour exiger leur nationalisation ? Le manque de perspectives amène de la résignation. La bataille est rude et la répression contre les syndicalistes est une réalité. Le camarade évoque le rôle négatif des gauchises et des écologistes dans les syndicats. Nous devons bien expliquer la situation, donner notre analyse, nos propositions pour contribuer à élever la conscience de classe.

 

*Une camarade de Paris. Tous les partis politiques y compris le PCF et Mélenchon se déploient pour tenter de récupérer le rejet de la politique actuelle et de ceux qui la mènent en dévoyant ce mécontentement. Ils se déclarent anti-système mais aucun d’eux ne parle du capital, du système capitaliste. Ils réduisent l’exigence de changement qui s’exprime à un changement  « d’homme », amener un « homme nouveau ». Quand on discute avec les gens qui ont exaspérés, on voit qu’ils sont à la recherche d’une solution « du moindre mal » qui pourrait limiter les dégâts. Il y a cependant un intérêt, une approbation  plus large de nos propositions même si l’impatience mène à tourner les regards vers ces fausses solutions qui aboutissent à continuer la politique du grand capital. Nous devons donc nous efforcer à bien démontrer les responsables de la situation, comment en sortir, par quels moyens. Il nous faut faire progresser l’idée qu’il ne peut y avoir de changement véritable qu’en arrachant le pouvoir économique, financier, politique aux multinationales capitalistes. Tout autre solution est utopique, vouée à l’échec et mène à conforter le capitalisme. Le moindre mal n’existe pas... Le capitalisme en veut toujours plus, la concurrence mondiale capitaliste est de plus en plus dure, il tapera de plus en plus fort. Nous devons également faire le lien entre ce qui se passe en France et dans le monde. Partout le capitalisme fait des ravages, dans de très nombreux pays le rejet s’exprime. Trump aux USA s’est fait élire en dévoyant le mécontentement massif, le rejet de cette politique et de ceux qui la mènent, il va accélérer la politique du capital contre le peuple américain.

 

*Un camarade de Loire Atlantique. Faire avancer nos analyses, nos solutions, passe aussi par convaincre et par renforcer le parti. Nous devons grandir pour accroître nos capacités. Grandir nous permettra de progresser encore plus vite. Il y a du répondant quand il y a une activité. Au CHU de Nantes nous avons un gros potentiel. Comment le transformer en force réelle ? Nous avons fait des adhésions, comment en faire plus et rapidement ? Nous avons un débat public le 13 décembre. Nous constatons les effets désastreux de la politique actuelle (la loi El Komry), la répercussion sur les patients de la politique de restrictions budgétaires du gouvernement, des économies drastiques – 277 millions d’euros en 2017- imposés aux hôpitaux publics, les contraignant à faire des choix « économiques » qui ont des effets désastreux. Par ex. arriver à être à flux tendu sur une molécule utilisée en chimiothérapie parce qu’il faut faire des économies sur les stocks. On essaie de nous imposer la loi du silence, on nous interdit de prendre la parole sur les répercussions de cette politique avec menace de répression. La CGT du CHU continuera à s’expliquer sur le fond. La loi santé c’est 22.000 postes en moins, la suppression de 16.000 lits, des hôpitaux de proximité, la suppression des EPAD en gériatrie, 300 millions de moins sur la formation des personnels. Il y a des luttes au CHU, lors de la journée du 9 novembre, nous avons eu 29% de grévistes, la meilleure participation depuis 17 ans. La fédération de notre Parti en Loire Atlantique prépare un communiqué sur ce qui s’est passé au CHU, sur la responsabilité politique.

 

*Un camarade de la Somme. Souligne les difficultés énormes pour la population qu’entraîne la suppression des hôpitaux, des maternités de proximité. Chez Valeo, la loi El Komry est déjà mise en œuvre. Chez Dunlop aussi ; les 840 salariés devraient passer aux 5/8, 5 équipes de 8 heures pour assurer le fonctionnement 24h. sur 24 y compris les week end et sans contrepartie financière – la flexibilité totale des salariés selon les besoin de la production de Dunlop. Par ailleurs des entreprises continuent de fermer dans le département, comme Bigard avec 96 licenciements. Il y a des luttes à la base, il y en aura de plus en plus car les reculs sociaux sont insupportables. Il faut faire avancer le plus possible nos explications, c’est indispensable pour le développement des luttes.

 

*Une camarade de l’Indre. Le 9 novembre, 100 salariés de l’hôpital de Châteauroux se sont rassemblés, pour un petit hôpital c’est important. La liquidation des services publics a des conséquences pour les populations. La précarité aujourd’hui domine pour, les salariés avec toutes les conséquences sociales et salariales. Nous devons expliquer les raisons de cette politique. Notre journal de 4 pages est très utile, nous le reproduisons et nous le distribuons car il répond clairement à des questions que se posent les salariés. On sent très fort le mécontentement, nous donnons le plus possible l’éclairage politique.

 

*Un camarade du Calvados. Aujourd’hui 35% des français n’ont pas accès aux moyens de se soigner, il y a 9 millions de pauvres. Un candidat à la Présidentielle n’hésite pas à proposer que pour les plus pauvres, on attribue le « RSA au mérite » ! Le salaire médian est en baisse. Dans le Calvados il y a une grande précarité. Dans nos explications, nous mettons la barre très haut : le capitalisme responsable, les seules conditions valables pour le changement… Bien entendu nous devons discuter, expliquer, c’est une rude bataille, d’autant que nous sommes le seul parti politique à contre courant. Les choses bougent. On sent par exemple dans les discussions avec les salariés sur le lieu de travail et dans les manifestations qu’il y a une compréhension de nos explications qui avance.

 

*Une camarade de Vendée. En Vendée il y a des luttes sur les salaires, sur le temps de travail, comme chez Michelin (où SUD et la CFDT ont approuvé les 4/8 imposés par la direction). Le 8 novembre à La Roche sur Yon il y a eu 21% de grévistes. Il y a des luttes pour les libertés syndicales.

 

*Un camarade de la Sarthe. Le plan de rigueur du gouvernement se traduit par 128 écoles menacées de fermeture. Cela provoque la révolte des maires ruraux qui subissent de multiples pressions pour qu’ils les acceptent. On prépare les enseignants pour qu’ils participent à la casse de leur statut et cela les conduit à réagir de plus en plus contre. Industrie, école, hôpital  c’est la même réalité politique. Il y a des indices qui indiquent que des choses bougent.

 

*Une camarade de Loire Atlantique. Nous distribuons systématiquement nos tracts dans les manifestations. Résultat, des syndicats d’entreprises nous contactent pour discuter, nous sommes considérés comme un parti politique qui joue un rôle positif, utile. Des travailleurs plus nombreux, partagent notre analyse sur la nécessité d’arracher le pouvoir économique, financier, politique aux capitalistes. En même temps il y a la recherche d’une solution rapide, alors on nous pose la question des alliances : « si vous vous unissez avec d’autres, ça pourrait aller plus vite ». Nous devons donc bien poser la question politique dans sa réalité : nous voulons arracher le pouvoir au capital pour le donner au peuple, alors l’union, pour faire quoi ? L’union pour lutter contre le capitalisme et tous ceux qui le soutiennent. Voyez tous les partis politiques aujourd’hui. Aucun n’appelle à battre le capitalisme, tous se situent dans ce système. Aucune alliance possible de ce côté. Nous appelons à l’union des travailleurs, du peuple pour faire reculer le capital, lui enlever le pouvoir. Ensemble nous sommes une grande force, la seule que craint le capital. Luttons tous ensemble, de plus en plus fort. Nous devons mesurer les idées qui progressent et continuer à avoir une expression régulière du parti. Chez STX avec la situation qu’on connaît, des groupes importants qui voudraient mettre la main sur le savoir faire, le silence du gouvernement actionnaire important, nous sommes les seuls à nous exprimer. Chez Air-Bus qui annonce 300 suppressions d’emplois alors que les carnets de commandes sont pleins, ils passent aussi aux 4/8. La situation est de moins en moins acceptée. Nous devons bien être présents dans toutes luttes.

 

*Une camarade de Paris. On voit quotidiennement les conséquences de l’accélération de la politique du capital. Le chômage des jeunes est de plus de 25%. La majorité du budget de l’Etat est détourné vers les entreprises capitalistes. Sur la question des alliances, l’alliance du PCF avec le Parti socialiste en 1981, puis la participation au gouvernement Jospin en 1996 ont eu quel résultat ? Ces alliances en s’intégrant au système capitaliste en place conduisent à l’échec, ceux qui veulent le changement sont laminés car les multinationales détiennent le pouvoir, elles peuvent continuer d’exploiter. A propos de 1936, il faut dire que les conquêtes sociales ont été obtenues après un mouvement de lutte, des grèves massives, des luttes pour lesquelles le mouvement ouvrier a payé un lourd tribu. Tout confirme que pour changer vraiment, il n’y a qu’une seule solution, enlever le pouvoir aux capitalistes. Unissons-nous pour ça, seulement pour ça.

 

*Un camarade de la Sarthe revient sur notre argumentation, sur la situation, les causes et les conséquences. On voit la désindustrialisation et parallèlement le développement des industries d’armement. La bataille idéologique est intense sur tous les plans. Concernant l’uberisation, le « travail indépendant » nous devons expliquer de quoi il retourne, les nouvelles formes d’exploitation, en particulier en direction des jeunes. Il y a aujourd’hui un potentiel de lutte, les partis veulent le récupérer pour le détourner, nous devons être présents avec notre politique.

 

Le Comité National a eu un échange sur le développement de notre activité dans la période qui vient avec la campagne électorale 

 

Antonio Sanchez, Secrétaire National insiste sur quelques idées :

Nous devons partir de la situation politique ; il n’existe pas de perspective aux yeux de la majorité des gens. Tout l’espace dont l’espace médiatique est occupé par les forces du capital pour détourner, empêcher le vrai débat sur le pourquoi de la situation. Il y a des lutes nombreuses dans tout le pays mais méconnues comme par exemple chez Alstom Belfort où il y a des débrayages quotidiens depuis 3 semaines contre les pressions que la direction exerce sur les salariés. Nous allons les faire connaître plus largement dans la rubrique luttes de notre site.

 

La multiplication des candidats à la Présidentielle va pour tous dans un seul sens : détourner des vraies questions, conforter, renforcer le capitalisme. Malgré cela, on note un frémissement politique, nous sommes mieux écoutés mais il y a des questions, des difficultés. Il y a des impatiences, le moindre mal porté par exemple par Mélenchon va-t-il résoudre les choses ?

 

Nous devons être dans la construction. Notre Parti est-il en capacité de faire face à toutes les questions ? Sur le plan politique, oui. Nous devons démontrer notre apport révolutionnaire, construire  l’alternative avec nos analyses, nos propositions, parler de l’état du monde et la chute de l’URSS, faire le lien entre les différentes situations. Nous devons développer point par point nos propositions. Il faut montrer que tout dépend de la force que l’on met dans la lutte de classe, il ne faut pas attendre de sauveur suprême. L’union, pour quoi faire, union sur une orientation révolutionnaire. La lutte politique quotidienne est nécessaire, elle est faite pour faire reculer et battre le capitalisme. Il n’y a pas d’autre voie que de lutter. Nous devons nous adresser encore plus largement aux travailleurs et à la jeunesse, nous développer pour étendre notre influence, c’est indispensable. Mardi prochain, j’aurai une nouvelle rencontre sur les questions politiques avec des travailleurs d’Alstom.

 

Concrètement, comment faire dans les départements ? La bataille politique, idéologique en vue des échéances électorales, le niveau de propagande des autres, montre l’enjeu pour le capitalisme. Comment élargir le champ des idées révolutionnaires ?

 

*Un camarade de Paris. Là où nous sommes organisés, dans les entreprises, nous parlons de la réalité des choses, de la responsabilité du capitalisme, de l’idée d’abattre le capitalisme, de ce qu’a amené la révolution d’octobre 1917 en Russie. C’est comme cela que nous pouvons avancer.

 

*Un camarade du Calvados. Dans notre département nous nous sommes renforcés dans l’action. Nous nous réunissons régulièrement pour discuter politique et décider de nos initiatives. La semaine dernière nous avons réuni 15 camarades, 7 étaient excusés. Nous avons décidé 3 rencontres publiques dans les entreprises, des distributions de tracts et des points de rencontre sur 2 marchés. Nous allons désigner nos candidats aux élections législatives. J’envoie l’hebdo internet chaque semaine à 16.500 abonnés.

 

*Un camarade de Jussieu. Nous devons prendre plus d’initiatives en direction de la jeunesse. Il rappelle par ailleurs qu’en novembre 1917 pour le 100ème anniversaire de la révolution d’Octobre nous organiserons une rencontre nationale à Paris.

 

*Une camarade de l’Indre. Nous faisons un travail important de propagande, nous allons régulièrement à la rencontre des salariés. Dans la campagne électorale nous allons décupler ces initiatives. Nous allons désigner nos candidats aux législatives. Nous sommes connus et nous allons développer encore notre influence. Nous allons mettre en route la remise des cartes 2017.Elle souligne l’urgence lancer en grand la souscription partout, car nous savons qu’il nous faut des millions pour les campagnes électorales.

 

*Un camarade de la Meuse. La commémoration de la révolution d’Octobre 1917 nous permettra de revenir sur ce qu’a apporté le socialisme au peuple russe et aux peuples du monde et de montrer la modernité des idées révolutionnaires.

 

*Un camarade de l’Eure et Loire. Rappelle que sur notre site il y a des textes de Marx, très actuels qui sont disponibles à la lecture.

 

*Un camarade de la Sarthe. Nous allons développer nos initiatives chez Renault. Notre candidat aux législatives sur cette circonscription sera important.

 

*Une camarade de Loire Atlantique. Nous avons déjà une réunion publique en décembre. Nous en aurons d’autres à partir de février et nous ferons une conférence de presse avec notre Secrétaire National Tonio. Nous organisons des portes à portes, nous avons l’aide précieuse de sympathisants dans la campagne électorale.

 

*Antonio Sanchez a conclu cette réunion du CN.

 

La question de la perspective revient fortement à l’ordre du jour. La responsabilité du capital est mieux perçue. Pourquoi les gens nous écoutent-ils mieux ? Parce qu’ils recherchent comment s’en sortir et que nous sommes les seuls à proposer une perspective de changement réelle, pour en sortir : la lutte contre le capitalisme pour lui arracher le pouvoir.

 

Nous sommes tous d’accord sur l’orientation politique, des initiatives sont en route, d’autres sont prévues. Nous avons besoin d’accélérer, de porter plus loin notre activité, de désigner nos candidat(e) s aux législatives, de lancer en grand la souscription.

 

Il faut appeler les travailleurs, les jeunes à venir mener le combat avec nous, à prendre leur place dans notre parti révolutionnaire Communistes.

 

 

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