Le G7 composé des USA, de la France du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de l’Italie, du Canada et du japon c’est tenu ce week-end à la Malbaie au Canada tandis que les dirigeants de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), comprenant: la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan auxquels se sont joints récemment l’Inde et le Pakistan, se sont retrouvés ce même week-end à Qingdao en Chine.

Le déroulement de ces deux événements planétaires est d’un contraste si frappant qu’il convient de s’interroger sur les raisons profondes différenciant le développement capitaliste des zones que recouvrent ces deux organisations impérialistes.
Le G7 a été marqué par le refus des USA de signer la déclaration finale laborieusement mise au point pour éviter un clash entre les six et les États Unis. Malgré leurs concessions, en réponse aux mesures protectionnistes des USA, les six se sont retrouvés nus et incapables de formuler une alternative à la volonté américaine de favoriser leurs monopoles dans la concurrence mondiale acharnée que se livrent les grandes firmes capitalistes industrielles et bancaires à l’échelle internationale. Les USA, force, encore, dominante au sein de l’impérialisme entendent le rester y compris en dynamitant à leur profit les accords commerciaux internationaux, mais pour combien de temps?
Il y a là l’expression d’une contradiction violente dans le développement du capitalisme de la triade USA, Europe et Japon. Il doit élargir ses marchés, libérer les échanges et faire tomber les barrières douanières, mais en même temps, l’aiguisement de la concurrence au sein même de l’espace couvert par le G7, comme le développement rapide du capitalisme en Asie l’amènent à une guerre commerciale d’une intensité inégalée.
Si la situation était plus sereine au sein de la conférence de l’Organisation de la Coopération de Shanghai, ce n’est pas parce que le capitalisme y est moins prédateur, mais c’est surtout que les facteurs de développement endogènes sont encore des leviers puissant pour lui. Avec près de la moitié de la population mondiale, la zone couverte par l’OCS se développe à grande vitesse. L’accumulation du capital, les concentrations d’entreprises avec la constitution de monopoles géants sont poussés par des besoins colossaux d’équipements. De grands projets de coopération voient le jour, comme celui de «la route de la soie» qui donnent, avec l’aide de financements publics massifs des sources inégalés de profits. Il n’y a qu’à voir la frénésie des grandes entreprises à s’installer en Chine ou en Inde pour mesurer que ce développement asiatique du capitalisme est pour lui un enjeu existentiel. Les USA dont une partie importante des échanges a lieu avec l’Asie veulent être en première ligne et pour cela, ils doivent réaffirmer leur domination sur le reste de l’Occident. Trump a quitté le G7 avant sa fin pour aller rencontrer le leader de la République Populaire de Corée du Nord, c’est dans l’avion le menant à Singapour qu’il a annoncé la décision américaine. C’est dans un avion d’Air China que Kim Jong un est arrivé à Singapour: tout un symbole!