702-04/02/2021 Les voyageurs normands vivent régulièrement un enfer sur les rails. En 2019, après plus de 1.000 heures de retard accumulé, la SNCF avait même choisi d’accorder une ristourne aux habitués du rail.

Les passagers partis de la gare Saint-Lazare à 16h59 le 12 janvier en savent quelque chose. Ils sont finalement arrivés à 0h45, le 13 janvier, en gare de Caen, cinq heures de retard ! L’association des Usagers du Paris-Caen-Cherbourg précise qu’il ne s’agirait pas d’un incident isolé. "On a déjà été alertés par les cheminots inquiets après la même panne de pantographe qui s'est produite il y a peu de temps, entre Paris et Le Havre, le 1er octobre 2020 ». L’origine des retards serait donc un défaut sur les pantographes, l’élément qui permet l’alimentation électrique de ces trains Omneo, c’est regardé par le petit bout de la lorgnette, en effet le mal est plus profond: il s’appelle manque de personnel! 1.200 suppressions de postes par an en moyenne depuis 2012 puis 2000 depuis 2017...)
La question de l’emploi anime le quotidien des revendications des cheminots, à Caen et ailleurs il manque des postes de contrôleurs, de conducteurs , d’agents du matériel (contrôle, vérification, révision et réparation du matériel roulant), d’agents de maintenance (caténaires, voies, services électrique, télécommunication) … Le syndicat CGT des cheminots de Caen va organiser un « bureau d’embauche » à la manifestation interprofessionnelle, jeudi 4 février de 10h30 à 12h30 place Saint-Pierre à Caen. Les cheminots par leur lutte exemplaire défendent leur statut et l'emploi, un service public de qualité du transport indispensable aux usagers.
Les multiples pannes à répétition qui touchent la SNCF, n’ont qu’une seule et unique cause : la recherche du profit maximum.
C’est sous Mitterrand en 1991 et 1995 que sont décidées les directives européennes de libération des transports ferroviaires dans l’U.E. La SNCF est donc ouverte à la concurrence capitaliste, en 2000 (fret, lignes internationales…) sous la houlette de Chirac et de Jospin 1er ministre (PS), puis officiellement mise en concurrence en 2009, suivie de la réforme ferroviaire adoptée en 2014 sous Hollande. Cette mise en concurrence, autrement dit à la course au profit se poursuit en 2018 avec la loi du « nouveau pacte ferroviaire » votée par l’Assemblée Nationale qui approuve l’explosion de la SNCF en multiples filiales qui à leur tour n’auront qu’un seul but: le profit.
Hervé Morin (UDI), Président de la région Normandie et la SNCF se renvoient la balle : «ce n’est pas moi, c’est lui », consistant à masquer les vraies causes et responsabilités, ils sont des fidèles serviteurs des politiques qui se succèdent.
Les résultats nous les connaissons : accidents mortels, déraillements, pannes à répétition, etc.… voilà les vraies conséquences des choix politiques de la situation à la SNCF.
Ces résultats sont acquis selon les méthodes classiques des multinationales, casse du statut des travailleurs, suppression des droits acquis, pression sur les salaires, suppressions d’emplois et baisse des investissements et des services d’entretien des réseaux, externalisation d’activités, tarification élevée. La recherche du profit s’accélère depuis l’ouverture à la privatisation des transports, cette politique va à l’encontre des intérêts de la population et de l’intérêt national démontre les conséquences néfastes de la politique capitaliste.
Nationaliser les secteurs des transports comme le demandent les cheminots par leur lutte est la seule voie possible pour un développement de cette entreprise indispensable à la satisfaction des besoins.
Notre parti soutient toutes les luttes et contribue à amplifier l’action.
Notre Parti Révolutionnaire Communistes soutient totalement la lutte des cheminots, comme celles des autres salariés des services publics bradés au privé pour toujours plus de profits. Notre parti réaffirme l’exigence de la Nationalisation des transports.
Notre parti veut rassembler tous ceux et celles qui veulent agir pour un changement politique, abolir le capitalisme et construire une société socialiste, propriétaire des moyens de production et d’échange.

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