Après le mouvement massif à la RATP, la puissante mobilisation des personnels des transports aériens, des personnels de santé, des avocats, la grève dans les finances publiques contre la suppression de 6000 emplois et le démantèlement des trésoreries, les luttes vont se poursuivre le 19 avec les travailleurs d’EDF contre la casse de l’entreprise publique, le 22 sur les questions climatiques, samedi rassemblement de Force ouvrière, le 24 journée interprofessionnelle de lutte à l’initiative de la CGT et tout au long du mois de septembre. En octobre sont prévues des initiatives des retraités.

Toutes ces luttes, ces grèves et manifestations ont des objectifs communs : retraite–salaires–emplois. Elles mobilisent de plus en plus largement malgré les efforts du gouvernement qui mouille le maillot pour tenter d’expliquer l’inexplicable des « réformes » en œuvre et celles à venir.
     • Buzin en a eu pour ses frais, malgré les diverses annonces à multiples reprises, le mouvement dans les hôpitaux continue à s’étendre.
      Blanquer a beau s’époumoner à dire que sa réforme est bonne, la mobilisation dans l’éducation nationale se construit.
     • Philippe et Delevoye s’échinent à expliquer les bienfaits du projet de « réforme » des retraites, la démonstration est faite (voir notre article sur le site) que l’âge d’accès à la retraite va augmenter, les pensions diminuer, le système solidaire inter-générations disparaître, les entreprises exonérées du financement. Cette « réforme » est l’exemple même de la mainmise du capital sur l’ensemble des acquis sociaux.
Ce que le patronat ne veut pas et ceci depuis l’existence du système, c’est le financement par la socialisation d’une part des richesses créées par les travailleurs et les exploiter plus longtemps. C’est cette part qu’il veut s’accaparer pour gonfler ses profits.
La lutte unie est la seule solution pour l’en empêcher.
Les luttes actuelles se développent, la volonté de les unifier grandit, mais il y a encore de nombreux obstacles à franchir :
      leur dispersion,
      La CFDT en tête interlocuteur privilégié du pouvoir et du MEDEF et les organisations syndicales réformistes mettent tout leur poids pour freiner les luttes et diviser les travailleurs,
      une analyse politique correspondant aux enjeux et à la compréhension de la situation.
Mais l’idée progresse. Plus les travailleurs s’engageront dans la lutte, plus les obstacles à l’unification disparaîtront, plus les travailleurs se donneront cette force, plus le capital va reculer.
Le patronat et le pouvoir à sa botte craignent plus que tout la convergence des luttes. Tous les journaux le soulignent car tous savent bien que c’est un des enjeux essentiels pour stopper, mettre un coup d’arrêt aux réformes capitalistes et gagner des revendications.
Nous serons dans toutes les initiatives allant dans ce sens pour expliquer, débattre et encourager les travailleurs à poursuivre ensemble l’action déterminée, à la rendre permanente.
D’autant plus que l’attaque sur les acquis sociaux s’accompagne d’une casse industrielle sans précédent au nom du profit, compétitivité, rentabilité sont les maîtres mots pour justifier les fermetures d’entreprises, les délocalisations, les suppressions d’emplois comme à Aigle Azur–les banques–les grandes surfaces–EDF–Alstom–la SNCF–la poste. Des menaces sur l’emploi sont annoncées chez Michelin, dans l’automobile.
Tout cela porte un même et unique nom : le capitalisme. Il agit partout, présent partout pour un but unique : faire du profit.
C’est à cela qu’il faut s’attaquer sans ménagement ou aménagement comme l’ensemble des partis politiques le proposent.
Nous proposons un autre chemin : la lutte politique jusqu’à l’abattre.
Cette perspective nous vous proposons de la partager avec nous.

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