767-04/05/2022 Cette année, les manifestations du premier mai, en pleine vacances scolaires de printemps, ont pris un tour particulier, situées qu'elles étaient entre le deuxième tour de l'élection présidentielle et les élections législatives de juin.

Cette situation a poussé les media à accentuer le sens politique de ces manifestations au détriment de leurs contenus revendicatifs. Les quelques incidents fomentés ici ou là ont contribué à alimenter un faux débat sur les possibilités de régler dans la rue ce qui n'avait pas pu l'être dans les urnes.
Le premier constat, c'est que malgré ces diversions politiciennes, ce premier mai a été marqué par une participation supérieure à celle de l'an passé avec un contenu revendicatif qui, s'il ne surprend pas, confirme la nature des luttes importantes se menant dans de nombreux secteurs depuis des mois. On y retrouve en tête les salaires, l'emploi, les services publics...et bien entendu les retraites, avec un rejet massif du recul de l'âge de la retraite à 65 ans, ce que confirment massivement tous les sondages et qu'appellent de leurs vœux pouvoir et patronat.
La question qui se pose maintenant est pour beaucoup de salariés la suivante: Macron est à nouveau président de la République. Il ne cache pas sa volonté de mettre en œuvre le programme du patronat tout en essayant de faire croire que son nouveau quinquennat sera plus social et écologique, alors que faire pour l'en empêcher?
Les trois tiers : l'union nationale de la social-démocratie et des partis de droite, le Rassemblement National qui s'affuble du titre de patriote pour mieux masquer son allégeance au capitalisme et l'Union Populaire, issus du rapport des forces de la présidentielle tentent donc de s'organiser pour arriver en tête aux législatives en revendiquant leur capacité à gérer, sans remettre en cause les fondements du système capitaliste, la situation avec Macron comme président.
Une situation qui s'affiche complexe et dont les salariés sont appelés à payer le prix dans un contexte de guerre en Ukraine qui prend déjà le chemin d'une confrontation planétaire, contexte qui est en train de bouleverser les fragiles équilibres mondiaux résultant des rapports de forces entre les puissances impérialistes.
Disons le franchement et l'expérience de l'histoire le montre, il n'y a rien à attendre de tout cela pour les travailleurs et le peuple. La REM, LR, le RN feront ce travail de reculs sociaux en expliquant qu'il faut bien moderniser le capitalisme pour être compétitifs. Le PS, EELV, PCF, derrière l’Union Populaire de Mélenchon justifieront leur action par le fait que l'on ne peut pas faire autrement. C'est ainsi qu'en 1984 un gouvernement issu du programme commun de la gauche nous a vendu sa politique d'austérité et a engagé la France dans une spirale de reculs sociaux!
Pour le Parti Révolutionnaire Communistes il n'y a pas d'autre issue que la lutte sociale et politique pour faire reculer les prétentions du patronat et des firmes multinationales, lutte sociale pour gagner sur les salaires, l'emploi, les conditions de travail et empêcher la liquidation des conquêtes sociales majeures que sont la sécurité sociale, les retraites, les services publics...Cette lutte au jour le jour s’étend, elle doit converger vers un grand mouvement social. Toutes les grandes transformations sociales de l’histoire pour le peuple ont été le produit de rapports de forces construits par la mobilisation dans la rue et dans les entreprises.
C'est dans ce mouvement que se pose et que nous posons la question du changement de société pour en finir avec le capitalisme, ce système prédateur des hommes et de la nature et lui substituer une société sans exploitation de l'Homme par l'Homme, une société de paix et de coopération des peuples. C'est là notre combat pour le socialisme. Ce sont ces combats qu'exprimeront nos candidats aux élections législatives.

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