777-14/07/2022 Une enquête menée par un consortium international de journalistes a révélé ce week-end les coulisses de l’activisme d’Uber pour s’implanter dans différents pays et le rôle déterminant joué par Emmanuel Macron dans l’implantation de la start-up américaine en France.

Sous Hollande et son ministre Macron, la loi El khomri a été mise en place, avec l’objectif de déréglementer toute la vie au travail : salaires, emplois, conditions de travail, droits syndicaux, droit du travail, pour supprimer l’ensemble des contraintes à l’exploitation capitaliste.
Entre 2014 et 2017, Macron a fait de la promotion de « l’ubérisation » son cheval de bataille celle de l’exigence du capital de faire baisser le prix de la force de travail et donc les salaires, cette « l’Ubérisation » de la société touche particulièrement les jeunes. Au lieu de salarier des livreurs, des chauffeurs et de bien d’autres secteurs pro-fessionnels, des plateformes numériques rémunèrent des «auto-entrepreneurs » qui travaillent à la tâche. Ces per-sonnes ubérisées deviennent de véritables esclaves de leurs donneurs d’ordres. Elles doivent posséder leur outil de travail, s’assurer elles même, cotiser volontairement pour la retraite… Les patrons des plateformes empochent d’énormes profits. Les jeunes n’ayant pas d’autres choix que ce type de travail se révoltent et exigent d’être re-connus comme des salariés, des luttes ont lieu et pas qu’en France et des succès sont obtenus.

Des politiques au service des intérêts des multinationales qui fixent la feuille de route des gouverne-ments successifs :
*Les entreprises bénéficieront d'une nouvelle réduction des impôts de production en 2023, cette suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE) devrait représenter un nouveau cadeau de près de 8 milliards d’euros pour les entreprises.
*Avec le sommet annuel "Choose France", rendez-vous créé en 2018 par Macron pour vanter les réformes menées dans l'Hexagone auprès des grands patrons de la planète, plus de 180 ont été reçus à Versailles. 14 projets, représentant 6,7 milliards d'euros d'investissement, ont été annoncés à grand renfort de publicité par la présidence de la République alors que l'essentiel provient d'une seule annonce (5,7 milliards d’euros) : la création, en Isère, d'une usine géante de puces électroniques du Franco-Italien STMicroelectronics et de l'Américain GlobalFoun-dries.
*Pour relancer cette filière, elle va obtenir au moins 5 milliards d'euros du plan d'investissement France 2030, une annonce de Macron à l'occasion du déplacement en Isère. A cette enveloppe devrait s'ajouter 10 milliards d'euros de l'Europe. De quoi ouvrir l’appétit des multinationales pour accroitre leurs profits. Un pouvoir donc tout entier dévoué aux intérêts du patronat. Du jamais-vu : 174 milliards d’euros profits réalisés en 2021 par les entreprises du CAC 40. Les entreprises auront réglé à Bercy : 9,8 milliards d'euros d’impôts ! Le magazine Challenge : dans sa dernière étude montre que le patrimoine cumulé des 500 plus grosses fortunes a augmenté de 5% dépassant 1000 milliards.
Pour accroître toujours plus les profits en donnant plus de liberté au patronat pour l’exploitation maximum des salariés, le gouvernement veut accélérer les réformes : réforme de l’assurance chômage, réforme des retraites avec l’élévation de l’âge de départ en retraite, réforme de l’éducation afin de l’adapter aux besoins du capitalisme aujourd’hui, intégrer les salariés à la politique du capitalisme en relançant l’association capital-travail, avec l’épargne salariale, l’intéressement…

La majorité présidentielle entend s’appuyer sur la droite et le Rassemblement National pour appliquer les réformes.
Gérald Darmanin explique vouloir « reprendre un certain nombre de propositions comme la loi anticasseurs de Bruno Retailleau (LR) » ou « en matière d’immigration, réfléchir aux conclusions de l’excellent rapport Buffet (LR), voté à l’unanimité au Sénat. » Marine Le Pen, la dirigeante du RN, a exprimé tout son soutien au projet de loi du ministre de l’intérieur à la rentrée. « C’est dans notre programme depuis des années ! ».
Retraite : travaillé plus et plus longtemps, Retailleau dit à Elisabeth Borne « nous vous suivrons sur la réforme des retraites si vous êtes courageuses».
Réforme chômage, Bruno Le Maire en fait la deuxième urgence après le pouvoir d’achat, il veut mettre un cran de plus à la loi et aller plus loin. D’autre part il veut réduire les dépenses de l’Etat mais pas d’économie de bout de chandelles dit-il, il veut faire payer les salariés et propose des assisses des finances publiques à la rentrée que les parlementaires se saisissent du sujet et dégagent de ses responsabilités le gouvernement.

Pas d’argent pour la santé mais des milliards pour tuer :
Le budget des Armées va encore croître en 2022 et augmenter encore de trois milliards en 2023, pour atteindre 44 milliards d’euros. Des augmentations, à nouveau, de trois milliards d’euros par an en 2024 et 2025 pour atteindre un budget défense de 50 milliards. Le chef de l’Etat a chargé le ministère des Armées d’élaborer une nouvelle Loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2024-2030 afin d’adapter les efforts budgétaires : «Alors que les conflictualités s’intensifient, il nous faut aujourd’hui réévaluer nos ambitions», a-t-il affirmé ce 14 Juillet. «Notre ambition opérationnelle pour 2030 doit être revue à la perspective du retour possible d’un affrontement de haute intensité» et ces travaux «devront être achevés à la fin de cette année» puis «discutés avec le Parlement» début 2023, a souligné Emmanuel Macron.
Tous les va- t-en guerre sont en ordre de marche, les marchands de canon peuvent se frotter les mains. Tous les moyens seront dégagés pour les industries de la mort et au détriment des besoins sociaux (école, santé, culture) sacrifiés. L’objectif du capital est clair: développer une politique de guerre comme moyen pour s’imposer dans la concurrence acharnée que se mènent les monopoles capitalistes dans le monde. Cette politique de surarmement ne peut mener qu’au désastre, elle ne peut être combattue que par la lutte des peuples contre la guerre et par la lutte politique pour ouvrir une perspective révolutionnaire et avancer vers la construction d’une société socialiste.

Macron et le gouvernement Borne ont pour fonction de défendre les intérêts des multinationales, tout en évitant l’explosion de la colère.
2 millions de salariés travaillent à temps partiel. Si le SMIC augmente simplement de 2% en aout, 156 branches sur 171 auront des échelons en dessous du SMIC… Les mesures du gouvernement ne rien coûtent rien au grand patronat et ne l'obligent pas à augmenter les salaires.
Les employeurs sont sollicités pour verser une « prime Macron » ? Pour les encourager, le plafond de la défiscalisation a été relevé de 1 000 à 3 000 euros, et même 6 000 si un accord d'intéressement est signé. Mais rien ne les oblige à verser cette prime. Alors que l'inflation annuelle va dépasser les 6 %, les fonctionnaires, dont les salaires sont bloqués depuis six ans, devraient se contenter d'une augmentation de 3,5 % au 1er juillet. Quant aux retraités, la revalorisation de 4 % de leurs pensions mais quand ? Alors que depuis plus d'une décennie leurs pensions sont bloquées ne fait pas le compte. Les augmentations de salaire et des pensions voilà bien l'urgence pour les millions de travailleurs qui n'arrivent plus à vivre de leur travail, et s'en sortir est encore plus difficile quand on est plongé dans la précarité.
.
Des mesures pour tenter de freiner les luttes que le MEDEF et le pouvoir craignent par-dessus tout.
Ils redoutent que l'inflation ne provoque une vague de grèves dans les entreprises. Dans tout le pays, des travailleurs expriment leur colère devant leurs salaires trop faibles. Elle s'exprime de manière diverse dans les entreprises, du débrayage à des grèves longues pour100, 200 ou 300 euros d'augmentation. Notre fiche économique et sociale hebdomadaire rend compte de ses luttes.
Pour arracher au patronat des augmentations de salaires à la hauteur de la hausse des prix il n’y a que la lutte. Tous ensemble car nous constituons la force qui fera reculer et finalement vaincra le capital et tous ceux qui sont à son service. L'intérêt du peuple n'est pas dans la gestion du capital, il est dans la lutte contre ceux qui l’exploitent de plus en plus. Il faut renforcer la construction du rapport de forces par la grève et les manifestations.
Le monde du travail, la jeunesse, les chômeurs, les retraités doivent riposter de plus en plus fort sur le terrain avec des mobilisations dans la rue, dans les entreprises contre la politique du gouvernement. Des journées d’action sont annoncées : 13 septembre dans l’énergie, le 29 septembre dans la santé, le 23 septembre une journée nationale d’action à l’appel de la CGT
Notre Parti Révolutionnaire COMMUNISTES soutient l'action des travailleurs pour augmenter les salaires et les indexer sur les prix, se battre contre les conséquences de l'exploitation capitaliste et ses profits faramineux.

On peut faire autrement et tout de suite.
Les moyens existent pour répondre aux besoins et aux légitimes revendications des travailleurs.
Aujourd’hui, avec le développement des sciences et des techniques, les découvertes dans tous les domaines, les changements liés au développement de l’intelligence artificielle, les moyens existent en France 6ème puissance mondiale, pour créer des centaines de milliers d’emplois, impulser un développement économique et social au service du peuple, préparer la jeunesse à des métiers d’avenir.
Ces moyens sont aujourd’hui confisqués par les multinationales capitalistes industrielles et financières qui s’accaparent les richesses produites par le travail des salariés avec le concours actif du pouvoir à leur service.
Pour construire un autre avenir pour la classe ouvrière, les travailleurs salariés, la jeunesse et le peuple, il faut changer de politique.
Il faut arracher le pouvoir économique et financier, le pouvoir politique aux multinationales capitalistes.
C'est à ce combat social et politique que vous appelle le Parti Révolutionnaire Communistes.

Imprimer cet article