N° 790 13/10/2022 La direction de Total manœuvre encore et toujours pour casser la grève avec l’aide du gouvernement de la CFDT et de la CGC. Face aux chantages et ultimatums, les grévistes de la pétrochimie ne cèdent rien,

après trois semaines de grève chez Exxon et deux semaines de grève chez Total, le mouvement de grève dans la pétrochimie pour les salaires se poursuit. Le gouvernement veut y mettre fin par la force par la concrétisation des procédures de réquisition en direction des grévistes.
Le gouvernement, Total et Exxon ont peur de l’extension du mouvement. L’enjeu est de taille pour le gouvernement et le patronat, l’heure est à la fébrilité d’autant que l’extension du mouvement de grève et les annonces de le rejoindre se multiplient et change radicalement la donne. Ainsi, dans le nucléaire, la maintenance de cinq réacteurs est actuellement à l’arrêt, à Rennes, des salariés de l’Usine Stellantis débraye à nouveau, au technicentre de la maintenance des trains SNCF du Landy, les cheminots ont voté la grève reconductible à partir du 17 octobre, appel à la grève à la RATP et à la SNCF le 18 octobre. Une rencontre des transports est prévue samedi 15 octobre, grève dans le commerce et services, grève dans le secteur petite enfance, appel à la grève par la fédération de l’énergie. La fronde contre la réforme de la police prend de plus en plus d'ampleur, les syndicats de policiers demandent au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, de suspendre la réforme menée sans concertation. Mardi 18 octobre est annoncé une journée de grève interprofessionnelle à l'appel de la CGT, FO, FSU, Solidaire, le 18 octobre …. Le maintien de la grève et du rapport de force est décisif.
Alors que le gouvernement cherchait à diviser en réquisitionnant les grévistes d’Exxon, il a plutôt mis le feu aux poudres. Pour appuyer ce durcissement du mouvement, il est nécessaire de construire son extension à tous les salariés et la jeunesse, qui ont tout intérêt à se battre également pour mieux vivre et pour l’augmentation des salaires.
Ces grèves effraient le gouvernement qui depuis début septembre a repris son offensive anti-sociale. Macron est déterminé à reprendre le rythme de ses attaques au service du capital, ainsi le deuxième volet de la réforme de l’assurance chômage a d’ores et déjà été voté à l’Assemblée nationale avec l’aide de la droite. Les retraites sont à nouveau au centre de l’agenda politique de Macron sur le report de l'âge de départ et le gouvernement compte bien dynamiter les régimes spéciaux en manœuvrant par la mise en place d'une « clause du grand père », le ministre du travail a confirmé que l’objectif du gouvernement était bel et bien de supprimer des régimes spéciaux
« C’est sans doute le point le plus sensible de toute réforme des retraites. Faut-il toucher aux régimes spéciaux, au risque de pousser dans la rue des professions dont la capacité de mobilisation n’est plus à démontrer ? Faut-il mettre en grève les agents de la RATP ? Et puis, est-ce bien le moment de se mettre à dos les salariés des industries électriques et gazières (principalement EDF et Engie, l’ex-GDF Suez), dans un moment où la France fait face au risque de pénurie énergétique ? » écrit le Nouvel Obs.
Seule la lutte de plus en plus forte, partout, tous ensemble les fera reculer
Pour changer fondamentalement, imposer une autre politique en France, pour permettre un développement économique et social au service des travailleurs, des salariés et du peuple, il n'y a pas d'autre moyen que d’arracher aux multinationales capitalistes les richesses créées par les travailleurs et qu’elles s’accaparent, de nationaliser et renationaliser au service des salariés et du pays, les secteurs monopolistes et tout particulièrement les transports, l'énergie, l’industrie chimique et pharmaceutique, les communications, la santé, les sociétés financières et les banques... Pour cela, il faut un rapport de force social et politique dont la construction doit s'appuyer sur les revendications des salariés et l'exigence de services publics puissants.
La lutte, quotidienne, sans relâche contre l’exploitation, l’oppression, contre les guerres impérialistes, est indispensable. Macron a décidé de déployer 400 soldats de plus en Europe de l’Est ainsi que des avions Rafale et des chars Leclerc dans le cadre des forces de l’OTAN. Ils s’ajouteront aux 800 soldats français déjà présents en Estonie et Roumanie. Il s’agit pour Macron de montrer que l’impérialisme français, compte bien être présent en permanence en Europe de l’est avec une présence militaire. Il prépare l’opinion publique en France aux futures guerres pour les intérêts des marchands d’armes et autres capitalistes français. Contre tous les fléaux que le capitalisme aggrave sans cesse dans sa course aux profits, la lutte anti impérialiste est plus que jamais nécessaire.
Cette expérience de la lutte quotidienne permet à chacune et chacun, au peuple, de prendre conscience de son pouvoir, de développer sa force, son unité dans la lutte contre un ennemi commun: le capital.
La lutte pour les stopper et jusqu’à renverser le système actuel, la lutte politique sans relâche, persévérante contre le capitalisme est indispensable: se mobiliser, organiser les travailleurs, la jeunesse, le peuple, pour une lutte convergente de tous contre le système capitaliste et le balayer est notre but. Rejoignez ce combat.

Imprimer ce résumé