N° 801 29/12/2022 "À Noël, on ne fait pas la grève, on fait la trêve", martèle Olivier Véran à propos des grèves. Mais le gouvernement ne fait pas de trêve, il vient encore de donner un cadeau de Noël au patronat :

dans les décrets d’application de la réforme de l’assurance chômage est prévue une nouvelle réduction de la durée d’indemnisation. Olivier Dussopt, ministre du Travail, a transmis aux syndicats les derniers arbitrages du gouvernement concernant la réforme de l’assurance chômage avec la possibilité de réduire de 40% la durée d’indemnisation des chômeurs dans le cas où le chômage passerait en dessous des 6%. Un chômeur passerait de 24 mois à 14,4 mois d’indemnisation. Une nouvelle offensive du gouvernement contre les chômeurs pour les contraindre à accepter n’importe quel emploi. Selon l’Unédic, la réforme a déjà entrainé une chute des allocations de 16% (hors inflation) et un recul des ouvertures de droits de 20%, poussant de nombreux chômeurs dans la précarité, la pauvreté. Les centrales syndicales poussent des cris d’orfraie, dénonçant la duplicité du gouvernement dans les concertations mais les syndicats y ont participé!
Le gouvernement en profite pour aller plus loin dans ses réformes. Laurent Berger, parle de « pure déloyauté » du gouvernement et s’interroge comment avoir confiance dans le gouvernement Macron ! Ce dernier et comme Berger entièrement au service des intérêts du capital et il suit la feuille de route donné par celui-ci. Le dialogue social prédomine, il ouvre la voie aux attaques de Macron et prépare des mesures mettant gravement en cause le droit de grève dans l’espoir de freiner le combat contre les réformes, dans la rue et par la grève.
Après cette offensive contre l’assurance chômage arrive janvier avec la réforme les retraites. Le seul but du capitalisme c’est le profit et son accumulation, peu importent les moyens employés pour y parvenir. Macron veut aller vite et loin !
Les travailleurs ont mille fois raison d’engager la lutte pour leurs salaires, conditions de travail, les retraites c'est tous ensemble dans une lutte convergente que nous devons engager ce combat!
La direction de la SNCF et le gouvernement ont été pris au dépourvu par l’ampleur de la mobilisation initiée par le collectif national des ASCT (Agent de service commercial train) déjà massivement suivie début décembre, la direction de la SNCF et le gouvernement avaient choisi de faire la sourde-oreille. Les contrôleurs se sont remobilisés pendant le week-end de Noël, la direction de la SNCF préférant perdre des millions d’euros en remboursant à 200 % les billets annulés plutôt que d’accéder aux revendications des grévistes. Un accord de fin de conflit témoigne d’un recul de la direction sous pression de l’impact de la grève, le taux de grévistes avoisinait les 90%. L’impact de la grève des contrôleurs, montre la puissance des travailleurs lorsque leur détermination part de la base, lorsqu’ils décident de s’organiser et lutter.
Face aux difficultés qu’il a provoquées lui-même, le gouvernement veut mettre en place une grave atteinte au droit de grève
Pour paliers à ces "imprévus", Macron a demandé mercredi à ses ministres de « réfléchir à la mise en place d’un cadre pour assurer la continuité des services publics en toutes circonstances ». Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a déclaré en ce sens que : « Face à une situation qui est nouvelle, il nous faut avoir des modalités de réflexion qui sont nouvelles » et il travaille sur un projet de loi qui modifierait la loi de 2007 sur le service minimum. « Ça nous invite à réfléchir au cadre permettant d’assurer en toutes circonstances la continuité d’accès aux services publics », a expliqué le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, à la sortie du conseil des ministres. La droite va plus loin et appelle explicitement à bafouer le droit de grève des cheminots. Ainsi, le numéro deux de Horizons, Christian Estrosi, demande au gouvernement de « réquisitionner les personnels grévistes » quand à Éric Ciotti, président des Républicains, il réclame : « une réquisition face à ceux qui exercent un terrorisme social ». Des déclarations qui s’ancrent dans la continuité des réquisitions qu’avaient subies les raffineurs en octobre dernier pour étouffer leur grève. Même son de cloche chez les députés du Rassemblement national : "la pire des méthodes" de faire grève le week-end de Noël, ils proposent : "une garantie supérieure" de "qualité et de constance" du service public de transport ferroviaire "pour les grands jours où les Français ont besoin de leurs services publics".
Des menaces inacceptables. En réalité, les responsables de la situation engendrée par la grève sont le gouvernement et la direction de la SNCF.
Tout aussi inacceptable les propos du secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, estimant que la grève en plein Noël « n’est pas justifiée », il a carrément dénoncé la grève et les grévistes. Un positionnement qui n’est pas sans rappeler son attitude lors des réquisitions des raffineurs de Total et Exxon Mobil en octobre dernier. Il ouvre une brèche au gouvernement et au patronat pour une offensive visant à dénoncer les grévistes. Les autres organisations syndicales brillent par leur discrétion. CGT et SUD-Rail n’ont pas appelé explicitement les contrôleurs à la grève, mais « laissent l’outil syndical à disposition ».
L'année 2022 aura été particulièrement bénéfique pour la SNCF, l'entreprise a réalisé un bénéfice record de 3 milliards d'euros cette année qui se fait sur le dos d’une dégradation des conditions de travail des cheminots et des conditions de transports des usagers.
Le gouvernement et la droite mènent cette offensive, parce qu’ils sont en difficulté pour contenir la colère qui s’exprime de plus en plus fort dans les entreprises et dans toute la France.
Des luttes gagnantes :
Une augmentation de 200 euros par mois minimum pour tous les agents de la branche professionnelle des Industries électriques et gazières (IEG). Un conflit de six semaines qui touche à sa fin avec une victoire pour les agents et la CGT. La résolution du conflit social était pourtant loin d’être gagnée, la direction campant sur ses positions s’appuyant sur l’accord signé le 18 novembre par trois syndicats (CFE CGC, FO et CFDT). Il est clair que ce n’est pas la même chose avec ou sans grève
A Naval Group (44) : Fin de NAO marquée par la signature unanime des 4 organisations syndicales représentatives après 3 semaines de mouvements sur tous les sites de l'entreprise Augmentation Générale :
avec un Talon de 191.67 € mensuels pour les OE soit 7.61% du salaire moyen.
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Construire un rapport de forces à la hauteur des enjeux
Pour vaincre l’union des travailleurs, de la jeunesse, du peuple est indispensable, tous ont un ennemi commun : le capital.
Notre parti appelle à la lutte pour prendre au capital ce qu’il vole aux travailleurs et au peuple, le fruit de leur travail. Augmenter les moyens de vie, salaires et pensions, développer de grands services publics, l’enseignement, la santé, le logement, la recherche, les transports, tous ces secteurs qui souffrent aujourd’hui de l’avidité du capital. Une autre politique est possible, les moyens existent, c’est seulement par la lutte économique, sociale et la lutte politique, la lutte de tous celles et ceux qui subissent la politique actuelle qu’on pourra faire reculer le capitalisme et imposer d’autres choix au service du peuple.
Le capitalisme est la cause unique des difficultés, il écrase les individus pour son seul profit. Il n’y a qu’une seule possibilité pour dire qu’une autre société peut exister, c’est l’engagement politique pour faire progresser la lutte révolutionnaire jusqu’à abattre le capitalisme et construire une autre société.
Venez lutter avec nous, rejoignez-nous!

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