N° 813 23/03/2023 Neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. La mobilisation est historique. Dans plusieurs villes, notamment les petites et moyennes, la participation est d’ores et déjà un record.

800.000 manifestants à Paris ; 280.000 manifestants à Marseille ; 110.000 à Bordeaux, 80.000 à Nantes, 55.000 à Lyon ; 50.000 à Clermont-Ferrand, 40.000 à Caen, Toulon 30.000, 24.000 à Tarbes, 15 000 au Puy-en-Velay, Bayonne participation record, avec près de 24.000 participants Avignon 30.000 manifestants une mobilisation historique, Agen 6.000 manifestants, Nice 40.000 manifestants, Amiens 15 000 Partout des records.
La journée a été marquée par des opérations "ports morts" à Marseille, Le Havre, Brest et Lorient notamment, ainsi que des blocages d'axes routiers (pont de Saint-Nazaire, autoroute A55...). La situation dans les stations essence, elle, se détériore lentement mais sûrement, en raison des grèves dans les raffineries et dépôts (12 à 14 % des points de vente en difficulté. Pour demain, la SNCF prévoit la circulation de la moitié des TGV et un tiers des TER. Le trafic aérien sera amputé de 30 % à Paris-Orly, de 20 % à Marseille, Toulouse et Lyon. Une intensification de la répression, présence policière démesurée, gazage, gardes à vue arbitraires ou pression administrative: la panoplie est large. Le coup de force antidémocratique du gouvernement avec le 49-3 n’a pas mis un coup d’arrêt à la mobilisation.
Emmanuel Macron reste fidèle à sa ligne politique : "Assumer", "continuer", "accélérer", ne surtout pas changer de cap et servir les intérêts du capital. Dans l’immédiat, la réforme "va poursuivre son chemin démocratique", c'est-à-dire passer au Conseil constitutionnel, pour une entrée en vigueur toujours espérée "d'ici à la fin de l'année". Le chef de l'État se projette et dit, renouer le dialogue avec les partenaires sociaux, sous un mois, non sans avoir accusé les syndicats, de n'avoir formulé aucune "proposition de compromis" sur les retraites. Pour le reste, Emmanuel Macron a répété ses priorités. A commencer par "la réindustrialisation et le plein-emploi"…"c'est la France de 2030", a-t-il lancé, de l’argent encore pour les multinationales… Santé et écologie seront aussi dans sa mire, le bla bla habituel. Une feuille de route claire pour les semaines et mois à venir : renforcer l’armée et les forces de répression avec la création de « 200 brigades de gendarmerie », poursuivre les réformes racistes et anti-sociales avec une « loi travail » et plusieurs lois immigrations, nous faire travailler plus. Tout ça sans passer par le Parlement car « on passe trop par la loi dans notre République. » martèle-t-il « On va continuer à avancer, à marche forcée ». Pas un mot sur le financement de sa politique.
Macron piétine et méprise les millions de travailleurs qui s’opposent depuis plus de deux mois à sa réforme. Les salariés lui ont répondu : la mobilisation s’inscrit ce jeudi 23 mars dans les livres des records. C’est le moment ou jamais de passer à l’offensive en construisant la grève reconductible et son élargissement pour l’augmentation des salaires, indexation sur l’inflation, temps et conditions de travail et renvoyer la réforme des retraites aux oubliettes.
Ce n’est que par la lutte politique que les richesses reviendront à ceux qui les créent, il est indispensable de lutter pour que les moyens de production et d’échange reviennent aux salariés et au peuple. Menons le combat ensemble. La lutte politique doit être menée avec détermination contre le capital jusqu’à l’éliminer. Le capitalisme ne partage rien. Il ne recule que sous la pression des luttes !
Tous ensemble pour développer massivement la lutte.

Soutien du Parti Communiste de Grèce à la lutte des classes en France
La lutte des classes en France prend une ampleur nouvelle qui se traduit par des initiatives d'action nombreuses et variées sous le contrôle des salariés et de leurs organisations syndicales de luttes. Cette situation n'échappe pas à tous ceux qui en Europe et dans le Monde organisent la lutte contre les coups que porte le capital contre les travailleurs, pour abattre le capitalisme et construire une société débarrassée de l'exploitation capitaliste.
le 23 mars, ce soutien s'est traduit par la participation à la manifestation à Paris du secrétaire général du Parti Communiste de Grèce Dimitris Koutsoumbas. Nous saluons ce geste de solidarité internationaliste de la part de ce parti qui mène une lutte des classes intransigeante dans son pays et travaille au rassemblement des forces communistes au plan international dans la lutte contre l'impérialisme.
"La lutte contre les coups du capital contre le peuple, pour l'abattre...."