Macron et Roux de Bézieu (du Medef) l’on porté en terre le jeudi 21 février après l’échec de la « négociation entre partenaires sociaux » qui avait pour but de faire approuver par les organisations syndicales de salariés la baisse des indemnités des chômeurs de 1 à 1,3 milliards par an. Même obscurcie par les palabres sur le bonus-malus des contrats en CDD, c’était bien l’exigence du gouvernement et du patronat de faire des d’économies qui a dominé les discussions. Avec la reprise en main de l’avenir de l’assurance

chômage par l’Etat. Les premières informations venant du gouvernement le confirment. C’est bien sur le dos de tous chômeurs que les « économies » vont être réalisées.

     Le paritarisme est né en 1945 avec la Sécurité Sociale (c’est la gestion des organismes sociaux par les représentants des salariés et du patronat). Le patronat n’a jamais admis la protection sociale, ni le paritarisme qui lui ont été imposés. Les gouvernements successifs gauche ou droite , tous au service du capital n’ont cessé de faire reculer ces droits. Aujourd’hui Macron veut aller plus loin, Le patronat n’a plus besoin du paritarisme. Le gouvernement avec ses ordonnances se charge d’exécuter ses volontés. Les déclarations des dirigeants patronaux sont sans équivoques. Roux de Bézieux :  le Medef « va réexaminer sa présence dans tous les organismes paritaires ». Celui de la CPME est encore plus clair : « Disons-le clairement la négociation interprofessionnelle comme on la connue est morte ».

     Macron n’avait pas caché sa volonté d’étatiser l’assurance chômage pour y faire des économies sur le dos des chômeurs. C’est fait. Comme est faite la baisse de l’allocation logement dans les logements sociaux. C’est la remise en cause systématique du « pognon de dingue » que coute à ses yeux la protection sociale. D’autres vont suivre à brève échéance : retraite par points, indemnité journalière de l’assurance maladie, voire des travaux d’intérêt général qu’ils voudraient imposer aux allocataires du RSA.

     Tout cela pour continuer à diminuer les cotisations sociales et fiscales patronales, (1) Le capital en exige toujours plus pour accroître ses profits

     Dès que la nouvelle de l’échec de négociations sur l’assurance chômage a été connue, Macron en a profité pour remettre en cause les « corps intermédiaires » où se retrouvent avec le patronat les syndicats réformistes, CFDT en tête qui ne jurent que par le « dialogue social ». Avec l’Etat complètement à son service le patronat n’a même plus besoin d’eux.

     Contre le capitalisme et le pouvoir à son service, pour les faire reculer, pour imposer des revendications il n’y a qu’une voie. Celle de de la lutte des classes. Faisons de la journée interprofessionnelle du 19 mars prochain, une grande journée de lutte, de grèves et de manifestations

(1) Dans une interview aux « Echos » du 27 février, B. Lemaire annonce sa volonté de baisser les impôts d’entreprise qui sont composés d’un certain nombre de taxes (contribution économique territoriale, taxe sur les véhicule, les salaires, l’apprentissage, le remboursement à 50% des frais de transport).