Les événements tragiques de el Paso et de Dayton aux USA où des dizaines de personnes ont été froidement assassinés par deux tireurs munis d’armes de guerre et se revendiquant d’un racisme anti-immigré ont indigné et révolté de larges couches de la population aux USA comme dans le monde entier. Les victimes, des gens faisant leur course dans un centre commercial populaire ou dans la rue, sont tombées tout simplement parce qu’elles habitaient dans des quartiers où se trouvent de nombreux hispaniques que la misère dans leur pays d’origine a poussé à immigrer pour vivre et faire vivre leur famille.

Nous nous inclinons devant toutes ces victimes d’un racisme abject et meurtrier et nous assurons leurs proches de toute notre solidarité.
    A propos de cette tragédie, les commentaires ont été bon train. Dans les medias, en France, l’unanimité s’est faite pour condamner ces massacres. Cependant, pour l’essentiel, la cause de ce terrorisme a été attribué à deux facteurs : la législation sur les armes et les positions prises par Trump à propos de l’immigration. En ce qui concerne la législation sur les armes et malgré les grandes manifestations de la jeunesse après le massacre dans une école de Parkland en Californie qui avait fait 17 morts en 2018, il n’y a eu aucun renforcement de la législation. Pour ce qui est de Trump, il focalise les critiques. C’est ainsi que le journal « le Monde » du 4 août écrit dans son éditorial : « Il faut revenir aux sources de ce terrorisme, qui prospère, car il jouit d’un terreau favorable et d’un outil. Le terreau, c’est le trumpisme, l’outil, la législation sur les armes. Bien sûr, on se gardera d’accuser le président des États-Unis d’être directement responsable du massacre, mais, à seize mois de la prochaine présidentielle, M. Trump est entré dans des surenchères droitières qui confinent parfois au fascisme, surtout lorsqu’on voit la manière dont il excite les haines de ses partisans les plus extrêmes».
   Cette position qui rappelle, à juste titre, les positions de la direction américaine en ce qui concerne l’immigration a l’avantage de ne pas dire un mot sur la réalité de la société américaine taraudée par la violence sous la férule d’un capitalisme implacable au plan intérieur comme extérieur et dont le fondé de pouvoir actuel est Trump. Les forces du grand capital US, pour briser les reins du mouvement ouvrier, n’ont jamais hésité et n’hésitent pas à développer une violence extrême n’hésitant pas à utiliser des hommes de mains liés aux milieux criminels et d’extrême droite. En cultivant l’individualisme, la division au sein des travailleurs en les distinguant par la « race », le genre, l’ethnicité, la sexualité elles justifient le démantèlement des bases sociales conquises par l’action de la classe ouvrière, des travailleurs. C’est là qu’il faut donc rechercher les causes de cette violence. La responsabilité des massacres de masse c’est donc bien celle du système capitaliste !