712-14/04/2021 Le scrutin a eu lieu alors que le pays voit s'envoler les records de contaminations et de décès au Covid-19.

La pandémie qui a déjà fait plus de 54.000 morts pour 33 millions d’habitants, l’un des taux de mortalité les plus élevés dans le monde, s’ajoute à cela une crise économique, qui frappe surtout les plus pauvres (70 % de la population vit d’emplois informels). L'instituteur Pedro Castillo, 51 ans, représentant de la gauche radicale et peu connu des électeurs, était crédité d’à peine 3 % à 4 % d’intentions de vote il y a quelques semaines, il fait 19 % des voix au premier tour, la candidate de la droite populiste, Keiko Fujimori, a péniblement récolté 13 % des voix.
Ils s’affronteront pour le second tour de la présidentielle. Au Pérou, le vote est obligatoire sous peine d’amende. Alors, pour marquer leur rejet de toute la classe politique, rongé par la corruption les électeurs ont été plus de 17 % à glisser un bulletin blanc ou nul dans l’urne.
"Le combat et la lutte ne font que commencer", a déclaré, Pedro Castillo, le candidat du petit parti de la gauche radicale Peru Libre. Il a promis pendant la campagne des changements radicaux "pas des rustines ou des réformes".
Il plaide pour plus d’État, la nationalisation des mines, du pétrole et fait le vœu d’une nouvelle Constitution pour remplacer celle de 1993 qui donne la primauté au secteur privé.