Les 26 et 27 novembre c’est une énorme grève historique de 250 millions de salariés qui a secoué l’Inde, tandis que des millions de paysans pauvres ont commencé a barrer les accès aux grandes villes et tout particulièrement à la capitale New-Delhi.

 Affiche Inde

Ce ne sont pas les premières manifestations de colère et de lutte des travailleurs, chômeurs, paysans et employés qui secouent l’Inde et tout particulièrement dans la dernière période avec l’arrivée au pouvoir du BJP (Parti Nationaliste Hindou). Si le Parti du Congrès qui a mené l’Inde à l’indépendance avait réussi à maintenir autour de la grande bourgeoisie une alliance avec les classes populaires sur fond d’une intervention importante de l’État dans la vie économique et une position d’équilibre entre l’URSS et les USA, cette politique a depuis des décennies volé en éclat. Aujourd’hui le BJP et son premier ministre N. Modi, tout en inscrivant l’Inde dans la mondialisation capitaliste, est de plus en plus clairement un allié des USA contre la Chine, tandis qu’il accroît les divisions au sein de la population par une politique raciste et discriminatoire vis-à-vis des non-hindouistes. La grève a été organisée pour protester contre le démantèlement par le gouvernement N. Modi des lois protectrices du travail, le refus de négocier une augmentation du salaire minimum, l'augmentation du chômage et de la précarité de l'emploi, des prix exorbitants, la vente de plusieurs unités du secteur public à des entités privées, l'invitation à les capitaux étrangers dans un grand nombre de secteurs, y compris la défense et l'espace, et le refus de fournir un soutien du revenu dans une économie en déclin, qui a subi un grave effondrement lors du récent confinement.
Selon le Le Bureau politique du Parti communiste indien (marxiste) : « La grève générale déclenchée par les syndicats a reçu une immense réponse dans tout le pays. La grève dans les entreprises du secteur public a été plus efficace cette fois qu'auparavant. Tous les grands ports, les aciéries de Vizag, Salem et Bokaro, les mines de charbon et de fer, le secteur de l'électricité, les travaux de transport public, le transport routier, y compris les camionneurs [étaient en grève]; [ y ont participé] les ouvriers du bâtiment, des représentants médicaux et commerciaux, des sections d'employés informatiques et des employés du gouvernement central et d'état dans tout le pays ». dans de nombreuses régions, l’économie était complètement à l’arrêt et cela malgré une violente répression. Plusieurs organisations représentant des personnes d’autres milieux, notamment des professeurs d’université, des étudiants, des artistes, des ingénieurs, des médecins, des avocats, des organisations de femmes et d’autres, ont également soutenu l’appel à la grève. Dans tout le pays, des organisations de vendeurs de rue, de travailleurs du secteur informel, de travailleurs de la construction et d'autres sections se sont joints également à la grève.
Le succès de ces actions de masse s’explique dans une situation où les inégalités se creusent du fait d’une politique tout entière au service du capitalisme monopoliste indien. Le récent confinement a causé d'immenses souffrances aux travailleurs du secteur informel car souvent, ils ont perdu leur emploi et le gouvernement n'a rien fait pour les protéger. Les centaines de milliers de travailleurs migrants ont été laissés à eux-mêmes, les forçant à retourner dans leurs villages éloignés dans des conditions pénibles. Tout cela a aggravé le chômage.
Notre Parti Révolutionnaire COMMUNISTES apporte son soutien internationaliste à la lutte des travailleurs, chômeurs, paysans pauvres de l’Inde... pour leurs droits et une vie meilleure.

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