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N° 805 25/01/2023 Le sommet de Davos...Quand Scholz rencontre Macron...Le gouvernement burkinabé tente de desserrer l’étreinte néocoloniale de la France impérialiste...Inqualifiable agression des forces de répression marocaines contre des délégués au congrès du Front Polisario

 Le sommet de Davos

Le 53e sommet de Davos qui réunit des milliers de chefs d'entreprises, gouvernants, universitaires, responsables d'organisations internationales et journalistes vient de s'achever. Il a été le reflet d'un monde en pleine mutations et confrontations, le titre choisi pour ce sommet " La coopération dans un monde fragmenté " en est la meilleure illustration. Cette fragmentation qui est accentuée par la guerre en Ukraine, c'est traduite lors des votes sur cette question à l'ONU où une partie de l'Afrique, de l'Amérique Latine et de l'Asie a refusé de s'enrôler dans le camp mené par les États-Unis tout en conservant une certaine distance avec la Fédération de Russie. De fait à Davos, une partie du monde n'est plus représentée et en premier lieu, la Russie, l'Iran, la Turquie. Du côté de la Chine, elle fut représentée par Liu He, dernier des cinq vice-Premiers ministres dans l'ordre protocolaire.
Si l'ensemble des participants s'accorde pour qualifier la crise en cours de climatique, géopolitique et sociale, ce qui prédomine dans les discours, ce sont les intérêts des grands monopoles capitalistes et des États. C'est d'autant plus vrai que le rôle des États est déterminant dans le processus d'accumulation du capital dans une situation où les taux de profits continuent leur baisse tendancielle. Ainsi, la question majeure de l'énergie est-elle un terrain d'affrontement violent, que ce soit dans la production et le transport des énergies fossiles, comme le montre la guerre menée sur le territoire de l'Ukraine par les puissances impérialistes, comme c'est aussi le cas pour les technologies liées à la transition énergétique qui est une arme redoutable dans les luttes acharnée que se livrent les monopoles capitalistes. Lorsque les États-Unis avec l' Inflation Reduction Act (la loi pour la réduction de l'inflation) mobilisent 370 milliards de dollars pour la transition énergétique, ils apportent une aide massive à leurs industries pour accroître leur compétitivité face à celles des États européens. Dans le même temps, les États-Unis mènent une guerre commerciale intense, en particulier contre la Chine, leur concurrent majeur en Asie. Certains voient dans ces affrontements le signe que la mondialisation capitaliste arrive à son terme et théorisent sur le fait qu'un repli protectionniste nécessaire est en cours. Ce n'est pas cette position qu'à exprimé le vice-premier Ministre chinois qui a au contraire plaidé pour la poursuite de l'ouverture et des échanges mondiaux de marchandises et de capitaux. Cette re-mondialisation voulue par la Chine correspond à ses intérêts stratégiques de participer activement aux chaînes de valeur mondiale et aux besoins d'investissements. Ainsi, les deux pôles les plus puissants au plan mondial, les États-Unis et la Chine développent-ils des stratégies différentes pour asseoir leur puissance et leur influence. Dans le même temps, les uns et les autres s'emploient à renforcer leurs capacités militaires. Si cet aspect des choses a été peu exprimé à Davos, il traduit la montée des tensions au sein de l'impérialisme.

Quand Scholz rencontre Macron

On met les petits plats dans les grands pour un anniversaire
C’est avec des flonflons et quasiment des trémolos dans la voix que les journalistes de France ont évoqué la rencontre entre Macron et Scholz, le chancelier allemand. Ils se sont vus et parlé dimanche 22 lors d’un conseil des ministres franco-allemand, un rituel annuel, mais qui devait avoir lieu en octobre et avait été reporté pour cause de divergences sur une série de sujets clés, de l’énergie à la défense.
En outre, la rencontre avait des airs de pèlerinage puisque les deux dirigeants et leurs collaborateurs se sont retrouvés soixante ans jour pour jour après la signature du Traité de l’Elysée, signé par Charles De Gaulle et Konrad Adenauer, censé célébrer la « réconciliation franco-allemande ».
Ils parlent d’une même voix
Et, dans les mots des deux protagonistes rapportés par la presse des deux pays, après une « panne », nous avons un sursaut une volonté commune de Macron et Scholz que « l’Europe devienne encore davantage souveraine », en investissant plus dans la défense et en se dotant « d’une stratégie de renforcement de la compétitivité industrielle européenne ».
A l'issue du conseil des ministres, Macron et Scholz se sont attachés à afficher tous les points de convergence et annoncé une avancée dans les infrastructures européennes d'hydrogène, avec l'extension du projet de gazoduc franco-portugais-espagnol H2Med à l'Allemagne.
Ils ont ainsi défini une "ligne commune" en faveur d'une réponse européenne "ambitieuse et rapide" aux subventions industrielles américaines en matière de transition énergétique, a déclaré Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse commune, sans préciser comment cet effort sera financé.
Il y a quand même quelques poils à gratter
Et c’est là que pointent les divergences. Depuis des mois, Macron s’agite pour convaincre les « partenaires » de l’UE et notamment les Allemands de lancer un plan avec un financement conséquent pour riposter au plan massif états-unien de subventions en matière d’énergies renouvelables, l’Inflation Reduction Act (IRA), faute de quoi, l’UE serait menacée de désindustrialisation. Or, pour ce qui est de la France, la désindustrialisation n’a pas attendu le plan US en question, et Macron et sa politique n’y sont pas pour rien, mais l’Allemagne possède toujours une industrie solide, et préfère peut-être l’approvisionnement sûr en électricité par les centrales au charbon aux chimères des énergies renouvelables. Et puis, alors qu’il ya deux décennies, la France exportait de l’électricité grâce à son parc nucléaire, aujourd’hui, elle en achète à l’Allemagne pour satisfaire ses propres besoins.
Et ce n’est pas le seul sujet de divergences. Au-delà des mots, il ne semble pas que les deux comparses aient trouvé un accord pour « endiguer l’envolée des prix de l’énergie », comme dit Le Monde.
Ensuite, en matière de défense, si le Système de combat aérien futur (SCAF) a fait des progrès récemment, la défense antimissile reste une pierre d’achoppement : Berlin promeut un projet de bouclier comprenant une composante israélienne auquel veulent se joindre 14 pays de l’UE, alors que Paris travaille sur son propre système, avec l’Italie, au nom de la « souveraineté européenne ». Au "Maximum de souveraineté" de Macron, Scholz répond qu’il faut : « absolument tenir compte de l'existant, sans devoir attendre trop longtemps pour nous procurer certains armements ».
Les puissances impérialistes, alliées, défendent des intérêts parfois différents, voire contraires
Nous voyons donc, non seulement qu’il n’y a pas égalité entre les deux puissances impérialistes, mais qu’il y a même antagonisme.
C’est la contradiction permanente depuis que le capitalisme existe, on n’a rien inventé ni découvert depuis Marx. La baisse tendancielle du taux de profit est toujours le problème des capitalistes. Et au stade où nous en sommes de l’Impérialisme, il n’y a plus de nouveau marché à aller chercher en Afrique ou en Asie, il faut manger ou mordre les concurrents pour contre cette fameuse baisse.
Même s’il existe, grosso modo, deux gros blocs impérialistes, celui autour de l’impérialisme dominant, les USA, avec Japon, Allemagne, Royaume Uni et France, notamment et celui autour de la Chine, avec les BRICS en particulier, à l’intérieur de ces mêmes blocs, les intérêts des diverses puissances impérialistes peuvent être divergents voire opposés.
Tant qu’il s’agit de casser des acquis sociaux de pousser la retraite à 65 voire 70 ans, de taper sur la force de travail, pour combattre la fameuse baisse tendancielle, ils sont tous d’accord entre eux, mais lorsqu’il s’agit des intérêts des multinationales qu’ils défendent respectivement, les gouvernements des puissances impérialistes, fussent-ils les meilleurs amis du monde, sont sans concession : ce sont leurs multinationales contre les autres.
Pour le Parti Révolutionnaire Communistes, le seul intérêt de ce genre de rencontre est justement de pointer l’Etat réel de la société capitaliste au stade de l’impérialisme, amis il n’y a rien à en attendre pour les salariés, des deux côtés du Rhin. Ni Macron, ni Scholz ne sont en place pour défendre les intérêts des salariés, encore moins pour travailler à la satisfaction de leurs besoins. Ils défendent les intérêts des capitalismes sont ils sont les fondés de pouvoir, de ceux qui les ont mis en place, et qui se révéler antagoniques. « Nul enrichissement n’est licite », disait Marx, et les capitalistes et leurs servants n’ont pas d’éthique.

Le gouvernement burkinabé tente de desserrer l’étreinte néocoloniale de la France impérialiste

Après le Mali, le Burkina Faso
On en est tout ému dans le Landerneau macronien : un nouveau pays d’Afrique vient de montrer la porte à l’armée française.
Le porte-parole du gouvernement du Burkina Faso a confirmé ce lundi 23 janvier que Ouagadougou avait demandé le départ des troupes françaises basées dans le pays dans un délai d’un mois.
« Ce que nous dénonçons c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso. Il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France », a déclaré lundi midi le porte-parole du gouvernement burkinabé, Jean-Emmanuel Ouédraogo, dans une interview sur la Radio-Télévision du Burkina (RTB). « Les forces françaises sont basées à Ouagadougou sur la demande du Burkina Faso et de ses autorités. Cette dénonciation est dans l’ordre normal des choses, elle est prévue dans les termes de l’accord militaire », a-t-il poursuivi, indiquant que la procédure laissait « un mois à l’autre partie pour accéder à cette requête ».
Emotion chez les « journalistes » et les ONG
Le Burkina héberge actuellement un contingent de près de 400 forces spéciales françaises : la force Sabre. La force Sabre est un dispositif de Forces spéciales, ce qui induit que peu d’informations sont communiquées dessus, on sait que le commandement français des opérations spéciales a déployé à la fin des années 2000 au Burkina Faso environ 400 hommes hyper entraînés, venant de commandos de marine, de l’armée de l’air ou de l’armée de terre française. Ils sont spécialisés dans les missions les plus sensibles. Et, justement, leur mission officielle serait d’éliminer les chefs des réseaux djihadistes.
L’émotion des autorités françaises a gagné les voix officielles de l’idéologie dominante. Ainsi TV5 Monde nous fait le panégyrique de la force Sabre : « Ce groupe très bien doté en particulier en matière de renseignement, précise le média, procède chaque année à une quarantaine de missions et est spécialisé dans l’élimination des grosses pointures des réseaux djihadistes. » Et RFI nous déclame ses états de service : « On lui doit les éliminations de Adnan Abou Walid al-Sahraoui, chef de l’EIGS (État islamique au Grand Sahara) tué en septembre 2021 et de Abdelmalek Droukdel, chef d’AQMI (Al Qaïda au Maghreb islamique) tué en juin 2020 au Mali. »
Le "Télégramme de Brest" lui, essaie de nous émouvoir avec les malheurs des ONG. « Il y a beaucoup d’urgences sur le terrain, explique Hervé Le Gal, coordinateur des programmes au Burkina Faso de l’association Ingalañ, qui lutte contre la famine en formant les paysans à la production céréalière. […] En mai dernier, lorsque j’étais sur place, je n’ai perçu aucun sentiment anti-français. […] Un point de vue partagé par Christophe Lemoing, membre de l’Association bretonne d’aide directe à l’Afrique subsaharienne (Abadas) : Nos correspondants burkinabè souhaitent que nous continuions à travailler ensemble. Mais le pire, pour nous, serait un scénario identique à celui du Mali, où les ONG françaises ont été interdites. »
Mais alors, pourquoi ?
Comme si le problème était un soi-disant sentiment anti-français ! Comme si les « ONG » ne relayaient pas, volontairement ou non, la parole de la puissance colonialiste qu’est la France ! Comme s’l n’y avait pas, en Afrique francophone, des manifestations dénonçant le néocolonialisme de l’ancienne puissance coloniale de manière récurrente, de Dakar à Bamako, mais aussi à Ouagadougou.
A tous ces journalistes qui ne semblent pas comprendre nous disons simplement qu’à l’instar du Mali, le gouvernement et le peuple burkinabés veulent desserrer l’étreinte néocoloniale de la France, voire s’en débarrasser.
Depuis plusieurs mois, cette étreinte est fortement contestée au Burkina, dont le gouvernement réclame aussi le départ de l’ambassadeur de France, Luc Hallade, qui se comporte en proconsul ou en Résident Général et attribue, avec le mépris bien connu des Macronistes, des bons et surtout des mauvais points au gouvernement burkinabé.
D’ailleurs Jean-Emmanuel Ouédraogo a expliqué : « La demande de départ des forces françaises n’est pas liée à un événement en particulier […] C’est lié à la volonté, aujourd’hui des autorités de la transition et de l’ensemble des Burkinabés, d’être les acteurs premiers de la reconquête de notre territoire ».
Il faut ajouter que, comme au Mali, le gouvernement a des doutes sur l’efficacité de l’armée française, quand-à la lutte contre les organisations djihadistes, certaines semblent plus « gentilles » que d’autres avec la puissance néocoloniale et seraient épargnées.
Et Macron qui ose « demander des précisions » !
Macron a répondu attendre des clarifications de la part du président de transition Ibrahim Traoré, imité ensuite par la porte-parole du Quay d’Orsay, qui a déclaré à l’AFP : « Nous avons bien reçu la note verbale (du ministère burkinabé) transmise à notre ambassade. Comme l’a dit le président de la République hier, nous attendons que le président de la transition burkinabé clarifie la portée de cette note », a-t-elle ajouté.
« Au stade actuel nous ne voyons pas comment faire plus clair que cela », avait déclaré auparavant lundi Jean-Emmanuel Ouédraogo.
Voilà un pays indépendant de la France, souverain, qui se voit intimer par l’autocrate Macron l’ordre de clarifier. Ce n’est pourtant pas compliqué à comprendre, que l’armée néocoloniale plis bagages !
Avec l’Afrique, Macron n’en est pas à ses débuts, en terme de mépris ni de leçons, mais, là, il franchit un cap, à croire que les Burkinabés ont commis un crime de lèse-majesté. Et on attend les indignations des responsables politiques quand-à ce comportement inadmissible.
Faute d’arguments, on ressort la Russie
On s’inquiète dans le Landerneau, parce que cette décision pourrait révéler l’influence de la Russie
Depuis son arrivée au pouvoir en septembre à la faveur d’un putsch, le capitaine Traoré et son gouvernement ont manifesté leur volonté de diversifier leurs partenariats notamment en matière de lutte contre le jihadisme. Les nouvelles autorités ont ces dernières semaines engagées un rapprochement avec la Russie. Le Premier ministre burkinabé a fait une visite à Moscou en décembre et avait déclaré il y a deux semaines qu’un partenariat avec la Russie était « un choix de raison ».
Au Parti Révolutionnaire Communistes, nous ne sommes pas naïfs, nous savons qu’il y a des affrontements inter-impérialistes larvés, qu’ils ne prennent pas tous la forme de la guerre d’Ukraine. Nous savons aussi qu’après la Chine, la Russie s’implante depuis quelques années en Afrique.
La France impérialiste hors d’Afrique
Mais l’argument de la « main de Poutine » ne sert qu’à passer allègrement sur des décennies d’oppression coloniale suivies par des décennies d’oppression néocoloniale. Les peuples d’Afrique n’ont pas besoin de téléphoner à Moscou pour savoir que la présence de la puissance impérialiste française sur leur sol, et spécialement de son armée, est plus que nocive.
Le Parti Révolutionnaire Communistes appuie toutes les tentatives des peuples africains de se débarrasser de la tutelle néocoloniale de la France impérialiste !

Inqualifiable agression des forces de répression marocaines contre des délégués au congrès du Front Polisario

Quelques éléments sur la situation au Sahara occidental
Depuis la « Marche Verte » en 1975 et l’annexion du Sahara Occidental par le royaume du Maroc en 1975 puis 1979 (l’ancienne « part » mauritanienne que le gouvernement de Nouakchott avait rétrocédé au Font Polisario), le Sahara Occidental est occupé abusivement et colonisé par l’Etat colonial marocain. Depuis 1975, où il avait proclamé l’indépendance du pays, après le départ de l’ancienne puissance coloniale, l’Espagne, le Front Polisario regroupe les Sahraouis qui luttent contre la domination coloniale marocaine, et combat pour obtenir l’indépendance. Depuis 1991, à la suite d’un cessez-le-feu, l’Etat Marocain a fait édifier un mur, qui sépare 80 % du pays aux mains du roi, des Bourgeois et féodaux marocains des 20 % contrôlés par le Front-Polisario. Mais ce cessez-le-feu devait s’accompagner d’un referendum d’autodétermination que, telle la sœur Anne, personne ne voit venir, le Maroc n’en voulant pas. Il est important enfin de savoir que des dizaines de milliers de citoyens sahraouis sont réfugiés dans des camps en Algérie, dans les environs de Tindouf. L’Algérie a toujours historiquement soutenu le Front Polisario et l’Indépendance du Sahara occidental.
Des actes inqualifiables des forces de répression de l’Etat colonial marocain
Le Front Polisario a tenu son 16ème congrès du 13 au 20 janvier derniers, accueillant 2 000 délégués, principalement des réfugiés, mais aussi des gens vivant dans la partie contrôlée par le Front Polisario et enfin des délégués vivant dans la zone coloniale.
Une partie de la quarantaine de délégués du territoire occupé du Sahara occidental qui a participé au 16ème congrès du Front Polisario est rentrée d'Algérie dimanche soir 22 janvier. A l'escale d'une journée dans l'aéroport de Casablanca ils n'ont pas rencontré de problème. Certains ont ensuite voyagé vers Agadir où il ne s'est rien passé à l'aéroport. Mais comme il était à craindre, celles et ceux qui allaient sur d'El Aiun (capitale du Sahara occidental, occupée par le Maroc) ont été traités “comme il se doit” en situation coloniale.
Les forces de répression marocaines ont fait évacuer les personnes qui se trouvaient dans l'aéroport pour ensuite s'acharner sur les délégués qu'ils ont tabassés, insultés, humiliés... L’une d’entre elles et eux, El Waara Khaya a ensuite posté une vidéo où elle raconte « A mon retour du 16ème congrès du Front Polisario j'ai été spécialement ciblée par les forces d'occupation qui m'ont amenée à part et ont commencé immédiatement à m'insulter et me traiter de sale traitresse. Ils répétaient qu'ils vont me rééduquer […] Ils nous ont torturés. »
A noter que, parmi les déléguées ainsi molestées et torturées figuraient notamment Fatimatou Dahwar, 65 ans, victime de 16 ans de disparition forcée sous Hassan II, et Mariem Dembar, sœur de Saïd Dembar assassiné en août 2011 par un policier qui n'était pas en service.
Après avoir fait sortir les femmes, les tortionnaires ont continué de s'acharner sur les hommes.
Plusieurs délégués du territoire occupé ne sont pas encore rentrés au Sahara occidental. Certains vont faire escale par Las Palmas. D'autres sont pour quelques jours en famille dans les campements de la République Arabe Sahraouie Démocratique.
Il est clair que l’Etat colonial marocain leur préparera une même séance à leur arrivée.
Nous dénonçons les tortures et la colonisation du Sahara occidental
Le Parti Révolutionnaire Communistes s’élève avec la plus grande fermeté contre de tels actes qui constituent le quotidien des forces de répression marocaines et des militants, en particulier des militantes, présents dans la partie occupée.
Nous condamnons ces actes, ceux qui pourraient advenir, et aussi l’occupation du territoire souverain du Sahara occidental par l’armée de l’Etat colonial du Maroc. Nous réclamons la fin de cette occupation.

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