N° 807 08/02/2023  Feu vert de Macron à Netanyahu pour tirer sur les Palestiniens afin de renforcer la colonisation.

Macron a reçu jeudi dernier (2 février) à l'Élysée le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

On aurait pu croire que la violence exercée par l’Etat colonial israélien sur les Palestiniens serait le premier sujet évoqué et qu’il serait aussi question de la nouvelle coalition gouvernementale en Israël, qui contient des partis fascistes et inquiète même une partie de la droite de l’Etat colonial. Mais il n’en fut rien, le premier sujet fut relégué à la seconde place et le second oublié.
Le sujet principal : l’Iran
Mais qu’y avait-il donc de plus important que le sort des Palestiniens ? L’Iran, qui semble décidément être le cauchemar des dirigeants israéliens. On comprend bien qu’il s’agit de puissances impérialistes régionales rivales, qui se disputent sur place les zones d’influence.
Evidemment, il s’agissait d’habiller cela sous un verbiage différent : les deux dirigeants ont exprimé leur intention de "travailler ensemble" contre les activités "déstabilisatrices" de l'Iran au Proche-Orient et le "soutien" de Téhéran à la Russie dans son offensive en Ukraine. Macron en a bien sûr rajouté en "dénonçant" « la fuite en avant » de l'Iran dans son programme nucléaire. Le communiqué de l’Elysée ajoute même que « poursuivre cette trajectoire ne resterait pas sans conséquences ».
En revanche, le rapport de l’Etat d’Israël à la bombe atomique ne semble pas inquiéter Macron. Que Netanyahu ne cesse de dénoncer les visées militaires du nucléaire iranien est assez curieux venant des dirigeants d’un Etat qui s’est procuré la bombe grâce à l’Afrique du Sud de l’apartheid, en violant tous les accords et les résolutions de l’ONU.
Mais, ce qui inquiète tout autant, sinon plus les deux hommes est que Téhéran "déstabilise" les pays de la région, du Liban au Yémen, en s'appuyant sur des milices locales. France 24 nous annonce au passage une importante saisie d'armes iraniennes destinées au Yémen, effectuée en janvier par des "alliés occidentaux" non identifiés qui seraient des soldats des forces spéciales françaises, selon le Wall Street Journal.
Donc, selon la morale de l’impérialisme dominant et de ses seconds couteaux, il est licite de livrer des armes à un pays agressé par un autre s’il s’appelle l’Ukraine, mais pas s’il s’appelle le Yémen. Il y a donc des invasions justes et d’autres non. Tout cela éclaire d’ailleurs encore plus sur le caractère de la guerre en Ukraine, une guerre impérialiste voyant des puissances rivales s’affronter.
Et nous en revenons à l’Iran, puisque Macron, lui, s’inquiète du soutien iranien à la Russie dans la guerre en Ukraine (les fameux drones iraniens). La guerre en Ukraine ne semble pas inquiéter outre mesure Netanyahu, au contraire elle lui est utile, puisque les puissances impérialistes de l’OTAN pointent du doigt l’Iran. Il annonce « envisager de fournir des armes à l’Ukraine », mais tout cela est bien flou. Ce qui est clair, en revanche, c’est son espoir de consolider un front anti-iranien. Le but du premier ministre est « un accroissement des sanctions contre Téhéran et la mise à l'index complète des Gardiens de la révolution, dans leur composante civile et militaire » une option pour l'instant refusée tant par Paris que par Berlin, explique-t-il.
L'Iran a beau jeu de rappeler les récentes attaques militaires d’Israël en Syrie et son occupation continue du Golan Syrien, en dépit de tous les traités et résolutions de l’ONU.
Pour le Parti Révolutionnaires Communistes, il n’y a pas de bons impérialistes. Que ce soit en Ukraine ou au Moyen Orient, nous ne soutenons aucune puissance impérialiste, qu’elle fasse la guerre ou la prépare. Mais nous exigeons le retrait des troupes de l’Etat colonial israélien du Golan Syrien, occupé illégalement, et la fin du processus d’éradication de la population palestinienne désormais en place.
La situation en Palestine
Quand même, en fin de rencontre, il a bien fallu parler de la situation en Palestine. Macron a commencé, bien entendu, par exprimer : « la solidarité peine et entière de la France avec Israël dans sa lutte contre le terrorisme ». Ce n’est qu’ensuite qu’il a tempéré son propose en recommandant : « d’éviter toute mesure susceptible d’alimenter l’engrenage de la violence » et en évoquant sa « ferme opposition à la poursuite de la colonisation qui sape la perspective d’un futur État palestinien ».
Notons que Macron n’a pas eu un mot pour condamner le massacre de Jénine. Et qu’il se paie de mots. Ses déclarations ne mangent pas de pain : on ne voit guère la diplomatie française s’agiter pour obtenir la fin de la colonisation. Et puis la fin est-elle suffisante ? Nous ne le pensons pas, il faut démanteler et cesser l’oppression de l’Etat d’apartheid sur les Palestiniens. Pour finir, il a évoqué : « la reprise d’un processus politique vers une solution » ainsi que le mort-né Etat palestinien. En revanche, il ne propose pas de sanctions contre l’Etat d’apartheid si la colonisation se poursuit, ce qui est au programme du gouvernement israélien.
Nous ne savons pas ce qu’a répondu Netanyahu, les journalistes ne le disent pas. Mais, cela nous remmène à ce que nous écrivions la semaine dernière. Un temps, la puissance impérialiste israélienne voulait laisser un os à ronger aux Palestiniens, leur faire déposer les armes, leur accorder une liberté contrôlée (Rabin et les accords d’Oslo) ou les envoyer tous dans le pseudo Etat palestinien en les laissant, à terme, se débrouiller (Sharon). Mais le plan des actuels chefs d’Israël est d’occuper la Cisjordanie, de tuer le plus grand nombre possible de Palestiniens et de réduire les survivants à un quasi-esclavage.
Et Macron donne à Netanyahu un blanc-seing pour continuer à tuer des Palestiniens et à occuper leur territoire.
Le Parti Révolutionnaire Communistes rappelle que les dirigeants israéliens ne sont pas les bienvenus en France, en particulier le très corrompu et fascisant Netanyahu. Nous demandons la rupture des relations diplomatiques tant que les troupes et les colons israéliens n’auront pas évacué la Cisjordanie et Jérusalem est et prônons le boycott des produits israéliens. Nous soutenons le peuple palestinien dans sa lutte pour un État palestinien laïque et démocratique et pour le droit au retour des réfugiés.

Turquie et Syrie dévastées par un séisme plus de 15.000 morts et des milliers de blessés et disparus

Tôt le 6 février 2023, la République de Turquie et la République arabe syrienne ont été dévastées par un séisme de magnitude 7,8 et de nombreuses répliques, dont un séisme de magnitude 7,5. Les tremblements de terre ont déjà fait plus de 15.000 morts et des dizaines de milliers de blessés, sans compter les milliers de personnes encore prisonnières des immeubles effondrés. Des dizaines de milliers de survivants n'ont plus rien ni logement, ni nourriture, ni électricité et vivent dans des conditions effroyables.
Le Parti Révolutionnaire Communistes adresse ses plus sincères condoléances à ceux qui ont perdu des êtres chers dans cet horrible tremblement de terre. L'urgence maintenant est de secourir et d'aider toutes les populations concernées à faire face à cette situation de crise en Turquie et en Syrie.
Dans ce chaos, les communistes de Turquie du TKP estiment que tout doit être fait pour sauver les vies qui peuvent encore l'être et pointent la nécessité d'une action vigoureuse de l'État face à cette situation de crise. Dans un communiqué intitulé : " Malheureusement nous ne pouvons pas garder le silence", il souligne la lourde responsabilité du pouvoir turc et son incapacité, volontaire ou non à faire face à la situation : " Vous parlez constamment de chiffres, en disant que tant d'équipages, d'ambulances, d'hélicoptères et de policiers sont sur le terrain. Cependant, le nombre réel de nos citoyens qui ont perdu la vie augmente à mesure que vous vous attardez. En tant que TKP, nous faisons de notre mieux en ce moment, aidant qui nous pouvons à atteindre sous les décombres, et livrant et distribuant l'aide, qui est livrée à notre parti avec une telle confiance, dans la zone du tremblement de terre. Mais demain nous en ajouterons de nouvelles à ces questions. Même si nous connaissons tous la réponse… Naturellement, la chose la plus importante est la solidarité et l'aide en ce moment".
Un autre aspect de la situation est relevé par le Parti Communiste des USA. Dans un communiqué, il condamne les sanctions occidentales contre la Syrie et la sélectivité de l'aide qui prive le peuple syrien de moyens internationaux pour faire face à la situation en ajoutant :" Nous devons nous tenir aux côtés du peuple de Turquie et de Syrie, en plaçant les besoins du peuple au-dessus des besoins de profit et de la machine de guerre".
Le tremblement de terre ne fait pas de différence entre les peuples de Turquie et de Syrie, nous leur devons immédiatement une aide massive et non sélective!

Les 80 ans de la victoire à Stalingrad
La bataille de Stalingrad, déclenchée en juillet 1942, a duré 200 jours et nuits. Le 2 février 1943, les troupes de l'Allemagne nazie et de ses alliés, dirigées par le maréchal F. Von Paulus, enfermées par une grande manœuvre d'encerclement de l'armée soviétique furent contrainte à la capitulation. Cette victoire fut un tournant majeur de la seconde guerre mondiale. Cette défaite infligée aux nazis, le fut au prix de sacrifices humains gigantesques, la ville fut rasée par les bombardements allemands et la bataille fit plus de deux millions de morts.
Ce succès des troupes soviétiques, après l'échec de la conquête de Moscou par les troupes nazies, fut un coup d'une grande portée militaire et symbolique montrant la fin de la légende de l'invincibilité de l'Allemagne. Si le chemin fut encore long et meurtrier pour la libération de l'Europe et l'écrasement du nazisme par sa capitulation en mai 1945, cette victoire éclaira le chemin de la lutte contre les forces nazies.
Rendre hommage aujourd'hui aux peuples de l'Union Soviétique, aux soldats, à l'URSS dans leur immense et décisive contribution à la défaite du nazisme est, non seulement, un devoir de mémoire mais aussi un devoir internationaliste pour tous ceux qui luttent dans le monde pour mettre fin à l'exploitation capitaliste et construire une société de justice, de liberté et de paix.

De l’huile sur le feu en mer de Chine méridionale
Ce mois de février débute dès le 1er sous des auspices martiaux dans la zone à hauts risques du Pacifique sud par une nouvelle phase de manœuvres militaires conjointes entre les armées américaine et sud-coréenne face à la Chine. Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a aussitôt réagi, déclarant que les États-Unis et leurs alliés prenaient délibérément le risque d’enflammer la région. Le lendemain, 2 février, les États-Unis et les Philippines dévoilent un accord permettant aux soldats américains d’accéder à quatre bases supplémentaires de ce pays d'Asie du Sud-Est et d’y stocker matériels et munitions (à 230km de Taïwan). Ce faisant, les Philippines, pont entre l’Amérique et l’Asie, cherchent, comme leur allié de longue date, à contrer la montée en puissance militaire de la Chine. Dès le 3 février, Pékin déplorait la signature de l’accord militaire et affirmait le risque pris contribuant à nourrir les tensions dans la région. Dans une interview au Financial Times, le haut gradé américain J.Bierman explique que les succès des États-Unis et de l’Otan contre la Russie en Ukraine étaient le résultat d’une parfaite « préparation du terrain » comparable à ce que fait actuellement le Pentagone en Asie pour se préparer à un conflit avec la Chine au sujet de Taïwan. On ne peut être plus clair !
Les armées américaines et sud-coréennes ont obtenu de leurs gouvernements respectifs un déploiement de moyens à la hauteur des enjeux dans cette région du monde 858 milliards de dollars pour les États-Unis, 44 milliards pour la Corée du Sud, 6ème armée du monde. La paix dans le monde est plus que jamais menacée. La spirale de la course aux armements doit être stoppée Le Parti Révolutionnaire Communistes appelle à arrêter le bras des fauteurs de guerre. Une seule solution, la lutte pour la paix et le désarmement en montrant la responsabilité du système impérialiste dans les affrontements en cours et dans ceux qu'il prépare.