N° 808 15/02/2023  Zelensky met la pression pour faire durer la guerre. Au contraire, il faut la PaixLe président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu à Paris puis à Bruxelles pour faire son marché. Après l’épisode des chars, qui sont livrés par la Pologne et par les USA, Zelensky veut maintenant, des armes, des munitions et des avions.

 Avant ces entrevues il s’est fendu d’une interview au Figaro dans laquelle où il ne tarit pas d’éloges sur Macron. Il se félicite de son soi-disant changement : « Après tout, c'est lui qui a ouvert la porte aux livraisons de chars. Il a aussi soutenu la candidature de l'Ukraine dans l'UE. Je crois que c'était un vrai signal. »

D’ailleurs, lors de la rencontre à trois avec Olaf Scholz, Macron a enfoncé le clou : « Notre volonté est d'accompagner l'Ukraine vers la victoire […] la France poursuit le soutien militaire nécessaire pour permettre aux Ukrainiens de l'emporter. » Zelensky a renchéri en disant que les armes qu’il demande sont « nécessaires à la paix », ce qui dénote pour le moins d’une curieuse conception de la paix.

A Bruxelles, Zelensky a été ovationné par les députés du Parlement de l’UE presque unanimes et a participé au sommet de l’UE où il a réclamé encore et toujours plus d’armes.
Les puissances impérialistes de l’UE, comme Zelensky, et comme la Russie, sont prêtes à faire durer la guerre jusqu’au sang du dernier Ukrainien

Pour le Parti Révolutionnaires Communistes, cette guerre est une guerre impérialiste, opposant des puissances rivales qui sont dans l’impérieuse nécessité d’étendre leur influence, leur territoire et surtout leur accès aux ressources naturelles. La question à se poser est : comment arrêter cette guerre meurtrière et empêcher l’extension du conflit ?
Il n’y a aucune complaisance à avoir pour les dirigeants de l’UE et Zelensky, sans oublier que les dirigeants russes ont trouvé des prétextes pour mettre la main sur des richesses minières et industrielles.

Seule l’intervention des peuples permettra de faire cesser cette guerre. Le Parti Révolutionnaire Communistes exige la cessation complète des livraisons d’armes qui ne font que mettre de l’huile sur le jeu et installer le peuple ukrainien et le peuple russe, dans une guerre durable et que les belligérants se retrouvent à la table de négociations.

Elections régionales en Allemagne et en Italie
L’abstention et la droite grands gagnants

Elections dans le Land de Berlin
Dimanche 12 février ont eu lieu les élections régionales dans le Land de Berlin, en Allemagne. Deux faits marquent les résultats : le taux de participation, 63,01 % est le deuxième le plus bas dans ce Land depuis que la RDA a été annexée par la RFA, la baisse entre 2021 et 2023 est de 12,7 %. Ensuite, depuis les élections de 1999, c’est la première fois que la CDU est en tête dans ce Land, et de manière notable : 28,2 % contre 18,4 au SPD, l’habituel leader à Berlin.
Malgré ses reculs, la coalition sortante : SPD, Verts et Die Linke, que les media qualifient de gauche radicale bien que les anciens communistes qui y figurent ont abandonné depuis longtemps toute idée de révolution, a obtenu 90 sièges sur 159 et devrait continuer à exercer le pouvoir nettement.
Chacun des trois partis de la coalition sortante perd 2 sièges, le SPD perd 3 % des voix, les Verts 0,5 % et Die Linke 1,2 %. A contrario, la CDU gagne 10,2 % et 22 sièges, et les nationalistes de l’AFD 1,1 % et 4 sièges. Le parti centriste FDP passe à la trappe : il perd 2,5 % et, avec 4,64 %, passe en dessous des 5 %, seuil nécessaire pour entrer au Landtag, le parlement régional, dans lequel il possédait 12 sièges.
Dans un contexte de forte abstention, c’est bien la droite qui progresse, même si elle ne l’emporte pas.

Elections régionales en Italie, résultats de la Lombardie et du Latium
Il semble qu’une situation similaire se déroule en Italie. Les résultats des élections régionales qui ont eu lieu lundi 13 février ne sont pas complètement connus, mais les résultats sont connus pour deux importantes régions, la Lombardie (autour de Milan) et le Latium (autour de Rome). Dans les deux régions, le vote a été marqué par une très forte abstention : 37,2 % de participation contre 66,5 % en 2018 et 41,6 % en Lombardie contre 73,1 % en 2018. Les projections annoncent une progression de la coalition de droite qui gouverne l’Italie : Fratelli d’Italia de Georgia Meloni, la Ligue anti-migrants (sic) de Mattéo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi. Avec 54,4 % des voix, le gouverneur sortant de Lombardie améliorerait son score et devancerait la coalition de gauche de plus de 20 % (33,6 % pour la gauche). Dans le Latium, c’est la gauche qui détenait le gouverneur et elle le perdrait, la coalition de droite étant annoncée à 52,1 % contre 37,4 % à la gauche.

En guise de conclusion
Même si les résultats italiens ne sont pas encore finalisés, ces deux élections montrent deux phénomènes importants. D’abord, l’abstention qui grimpe. Il n’y a pas qu’en France que l’absence de véritable choix politique détourne les électeurs et que la solution électorale paraît de plus en plus illusoire. Ce phénomène s’internationalise, les mêmes causes ont les mêmes effets.
Le deuxième phénomène est l’avancée d’une droite, imprégnée de nationalisme, et totalement pro UE, ferme dans un discours anti immigrés, au service du capital qui organise l’immigration clandestine dont il a besoin pour augmenter ses profits. Les luttes sont le seul moyen de faire reculer cette droite anti-immigrés que l’on voit fleurir un peu partout dans l’Union Européenne
Pour le Parti Révolutionnaire Communistes, ces deux phénomènes ne font que confirmer l’urgence d’être partout dans les luttes, qui sont le seul moyen d’empêcher des mesures réactionnaires, de gagner des droits et de faire reculer le Capitalisme. Nous le voyons avec l’exemple de la réforme des retraites : ce n’est pas au Parlement que les choses se jouent, mais dans les luttes, dans les grèves reconductibles, dans la capacité des travailleurs à bloquer l’économie pour obliger Macron et le capital à reculer jusqu’au retrait de la réformes des retraites.

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