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02/01/2009

Chine : la longue marche

vers le retour au capitalisme

 

 

 

Nombre de journalistes datent du 22 décembre 1978 le changement de cap de l’économie chinoise. C’est une erreur. Concernant le socialisme, c’est à la courte période 1949 – 1956 qu’il faut faire référence, ensuite c’est la politique utopiste du « grand bond en avant » et le chaos de « la révolution culturelle ».

 

C’est lors du 11ème congrès du PCC, qu’est annoncée la fin officielle de la « révolution  culturelle », qui sera marquée en novembre 1979 par l’ouverture du procès de « la bande des quatre » et de leurs complices ; ils répondent de persécution contre 729 511 personnes, parmi eux 420 cadres du PCC, dont l’ancien président de la république Liu Shaoqi, le maréchal Peng Dehuai vétéran de la longue marche, etc.

 

Le 22 décembre 1978, la réunion de la 3ème assemblée du Comité Central  n’est qu’une révolution de palais au profit de Deng Xiaoping qui ajourne le plan économique décennal de Hua Guofeng, et officialise la politique de libéralisation rurale.

 

Quelques mois plus tard, du 17 Février au 10 Mars c’est l’offensive militaire chinoise contre le Viet Nam qui se soldera par 26 000 tués chinois et 30 000 vietnamiens.

 

Puis la Chine dénonce en avril 1979 le traité sino-soviétique de février 1950.

 

La création des quatre zones économiques spéciales, véritables vitrines du capitalisme, ainsi que l’autorisation  d’établissement  d’entreprises mixtes sino- étrangère auront lieu en Juillet de la même année.

 

Le bilan est largement au bénéfice des entreprises capitalistes, les experts ne s’y trompent pas l’un d’eux dans « les  Echos » du 18 décembre 2008.  Albert Keidel précise : « Si la réforme politique est un élément nécessaire d’une modernisation rapide, il n’y pas d’urgence à remettre en cause l’intégralité du système actuel ». Au plus fort de la polémique sino-française sur la réception du Dalaï lama en Pologne, Dominique de Villepin ancien 1er ministre s’est rendu en Chine. Participant à un forum sur les affaires, il n’a pas manqué de rassurer les « hommes d’affaires » chinois, De Villepin, ancien dirigeant du très influent « comité France Chine du Cnpf » dans les années 90, sait de quoi il parle.

 

Marx le soulignait déjà, le capitalisme à toujours le sens des rapports de force !

 

C’est au bénéfice des entreprises que le gouvernement Chinois vient de mettre en place son plan de relance économique, estimé à 570 milliards de dollars par les autorités centrales, et à plus de  1200 milliards de dollars par les provinces et grandes villes relevant de l'autorité centrale. Des sommes considérables qui ne manqueront pas d’alimenter la corruption des cadres du PCC et des dirigeants d’entreprises.  8 milliards de $ en cette fin 2008 ont déjà été détournés, à suivre.

 

Pendant ce temps-là, le gouvernement « peine » à  trouver les fonds nécessaires à soutenir l’agriculture, à payer la récolte de coton, les emplois de plusieurs millions de diplômés restés sur le carreau, ceux des dizaines de  millions de travailleurs migrants contraints de rentrer dans leur province d’origine après la fermeture de leur entreprise, des 600 000 orphelins des zones rurales, etc, etc…

 

Le président Hu Jintao persiste dans son choix politique de poursuivre « la politique de réforme et d'ouverture », au service du capitalisme, pourtant la situation sociale est particulièrement difficile pour des centaines de millions de salariés qui craignent d’être privés de la fameuse prime traditionnelle pour le nouvel an, alors qu’il appelle les dirigeants locaux du PCC à « beaucoup de retenue dans les libations » qui se dérouleront à l’occasion de ces fêtes!

 

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