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11/11/2006
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A propos de la Chine |
La
visite de Chirac en Chine fut accompagnée des représentants de grands groupes
capitalistes Français (1) comme Airbus, Areva, Alstom ou
le pétrolier Total, d’autres plus discret. Les
réserves de la banque de Chine, il est vrai en font rêver plus d’un, 1000
milliards de dollars fin 2005, qui pourraient grimper à 2 000 milliards
en 2010, selon « le Figaro ». Le peuple chinois est bien
éloigné de ces exigences et
revendiquent une amélioration de son niveau de vie, resté à la traîne. Ceux
qui travaillent dans les villes touchent en moyenne 1000 yuans par mois et le
salaire mensuel de la moitié d'entre eux reste inférieur à 800 yuans (100
dollars), 20 % d'entre eux gagnent moins de 500 yuans par mois. Nous
comprenons mieux l’admiration de Bernadette Chirac, qui ignore que près de
100 millions de Chinois (2) sont sans emploi et vont de
ville en ville pour vendre leur force de travail. Il est vrai que dans les
limousines blindées, ces monarques ne voient rien ! Leurs
accompagnateurs non plus, ainsi l’un d’eux qui déclarait béatement que
« les jardins publics étaient vides, parce que les Chinois, sont au
travail, pas comme en France ». Ce laudateur du Capitalisme ne sait apparemment
pas que les jardins publics sont payants ! Et donc, comment y rencontrer
les pauvres ? Il ne sait pas non plus que ceux qui cherchent du travail
en Chine sont près des gares, routières, fluviales, maritimes, et de chemins
de fer ou encore à proximité des grands chantiers ! Résultats
du retour au capitalisme En Chine,
les conflits du travail ont été multiplié par 30 en quelques années, et
portent le plus souvent sur le paiement des salaires et la délocalisation des
entreprises vers l’intérieur. Des
écarts sont particulièrement révélateurs, la Chine est parvenue au quatrième
rang mondial pour son Produit National Brut (PNB), mais pour son PNB par
habitant elle se trouve seulement à la 110ème place.
Le
capital décentralise à tour de bras. Revenons
à la visite de Chirac et aux
contrats obtenus. A Wuhan, où va s'installer une 2ème usine PSA Peugeot-Citroën, et où va
s’ouvrir un parc industriel français couvrant 10 km², afin d'attirer un plus
grand nombre d'entreprises françaises. C’est ça la délocalisation ! Areva
n’est pas parvenu à vendre ses centrales nucléaires mais le pétrolier Total
n’est pas en reste, il a créé une joint-venture avec la Sinochem, compagnie
d'Etat pour le commerce du pétrole, pour construire un réseau de 200 stations
dans le nord de la Chine, et un autre de 300 stations à Shanghai et sa
périphérie.
Le nombre
d'entreprises que les pays de l'UE ont installées en Chine a dépassé 24 000,
et le montant réel de leurs investissements dans ce pays a, quant à lui,
franchi la barre de 50 milliards de dollars US. Depuis 2004, la Chine et l'UE
sont devenues l'une pour l'autre les plus importants parmi les partenaires
commerciaux. En 2005, le volume des échanges bilatéraux a atteint 217,3
milliards de dollars US. La Chine n’est plus socialiste, il n’y a plus de
risque de nationalisation. Et les
droits de l’homme ? Les
discussions politiques avec les Chinois ont porté sur d’autres questions,
officiellement les questions du nucléaire en Iran et en Corée du Nord. La
place de la Chine en Afrique n’a certainement pas été absente, la France et
l’occident voyant d’un mauvais œil l’installation de la Chine sur ce
continent. Des
questions militaires aussi, Eads
et ses filiales d’armements qui attendent impatiemment la levée de l’embargo
sur les armes de l’Union-Européenne. Chirac partage d’ailleurs avec le social
démocrate Allemand Schröder ce besoin de vendre des armes, pendant que les
médias sont occupés à parler de droit de l’homme ! La Chine ne manque
pas de montrer son intérêt pour le déploiement de force navale en recevant et
en faisant recevoir ses bâtiments militaires dans le Pacifique, et informer
ceux qui pourrait l’ignorer qu’elle est en mesure de construire un porte
avion. Les
rivalités économiques et politiques s’aiguisent de plus en plus entre ces
grandes puissances capitalistes que sont les USA, la CEE, le Chine et l’Inde.
Tout cela ne présage rien de bon pour les peuples. (1)
Voir
l’article du 04 octobre 2004 (2) Voir l’article du 31 octobre 2006 Recommander cet article
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