COMMUNISTES |
N°409 Semaine du 22 au 28 juin 2015
21 juin 2015
Samedi 20 juin s’est tenu à Paris le Congrès d’unification COMMUNISTES - URCF |
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Lire également Et Et Le G7 en Allemagne,
le sommet des BRICS et de l’OCS (Organisation de la Coopération de Shanghai) en Russie Et Union pour une
alternative anticapitaliste Et Samedi 20
Juin congrès d’unification de Et Une fausse alternative
de plus |
La 1ère séance
était présidée par Rolande PERLICAN A
partir du rapport présenté par Antonio SANCHEZ une large discussion a abordé,
la situation politique, les objectifs et l’activité de notre parti. La 2ème
séance était présidée par Emmanuelle KRAEMER A
partir du rapport présenté par Jean-Luc SALLE, le congrès a précisé nos
objectifs de travail et les secteurs d’activité. Les organismes de direction
ont été élus. Il a
adopté un appel qui sera très largement diffusé dans tout le pays. Le
Comité National a élu : Antonio SANCHEZ Secrétaire National Jean-Luc SALLE et Georges MARCHAND ont été
élus secrétaires adjoints Plusieurs partis nous ont envoyé des messages de
félicitations : le
Parti Algérien pour la démocratie et le socialisme – Le Parti Communistes
ouvrier de Biélorussie – Le Parti Communiste des peuples d’Espagne – Le Parti
Communiste de Grèce, KKE – Le Parti Communiste d’Italie - Le Parti Communiste
Ouvrier de Russie – Le Parti Communiste Syrien Nous
les remercions chaleureusement *Nous
publions ici de larges extraits des rapports d’Antonio Sanchez et Jean-Luc
Salle Nous
vous rendrons compte de la discussion et de l’ensemble des travaux dans les
prochains jours. Extrait du rapport
d’Antonio Sanchez Chers camarades, Nous voici au terme du processus
d'union de nos deux organisations. La volonté réciproque de
réaliser cette union vient d'un même fond politique : le capitalisme ne peut
pas répondre aux besoins sociaux des hommes, à leur développement. Il ne le
peut pas parce que sa nature, sa raison d'être, c'est la recherche constante
de profits, son accumulation au détriment des intérêts du peuple. Pour exister et se développer,
le capital utilise des moyens considérables. Dans le stade actuel de son
développement, son existence représente un danger de plus en plus grand pour
les peuples du monde. Le combattre, engager la lutte
pour le supprimer et donc la seule voie possible pour libérer les peuples de
sa domination, construire une société socialiste maîtrisée, gérée
démocratiquement par et pour le peuple. Ce qui nous rassemble, c'est le but
que nous poursuivons depuis la création de nos organisations respectives, il
y a plus de 10 ans. Il était donc naturel, avec la
richesse de nos expériences, que nos deux organisations se retrouvent et
s’unissent pour former le Parti Révolutionnaire COMMUNISTES, le seul
parti qui appelle à la lutte pour se débarrasser du capitalisme. C'est une nécessité absolue
pour la classe ouvrière et le peuple, nous sommes conscients les uns et les
autres du chemin qu'il reste à parcourir. La tâche n'est pas simple, le
capital domine tout, les moyens de production et les moyens financiers. Il
domine également les états partout dans le monde, même si il existe bien sûr
des différences, des résistances, qui sont encore très minoritaires. Les états sont à la solde du
capital qui s'organise pour choisir ses meilleurs serviteurs quels qu'ils
soient, pour détruire les obstacles à son développement. La chute
de l'URSS il y a 25 ans a accéléré considérablement, et encore plus
aujourd'hui, la domination du capital sur l'ensemble de la planète. Les effets, les conséquences
sont désastreux : austérité imposée au peuple, attaques incessantes sur les
acquis sociaux, baisse constante des moyens de vie, pauvreté, précarité qui
s'accroissent, droits sociaux et libertés mis à mal etc... Il n'y a que les
luttes pour freiner, faire reculer les exigences du capital. Ce phénomène est
constaté partout dans le monde, accélération du développement du capital,
mêmes conséquences pour les peuples. Cette soif de profit a
également d'autres conséquences qui vont bien au-delà de la domination des
états et des peuples, c'est la domination des territoires qui opposent les
états impérialistes dans la conquête de richesses nouvelles pour le profit. Nous
assistons aujourd’hui à un nouveau partage du monde, à une redéfinition des
frontières qui font l’objet de batailles inter-impérialistes acharnées. L'actualité est faite de
multiples drames, de milliers de morts, les peuples souffrent de la
concurrence que se livrent les multinationales aidées en cela par les états à
leur service. Voilà globalement à quoi nous
sommes confrontés. Nous avons décidé plutôt d’unir
nos forces pour lutter avec détermination contre le capital. Tous les autres
partis sans exception ont fait le choix contraire, tous sont soit ouvertement
pour aider le capital à se développer davantage, soit pour l'aménager sans
jamais remettre en cause son existence. Là aussi c'est majoritairement
vrai partout dans le monde. Mais la reconstruction de partis révolutionnaires
est un phénomène encourageant. Pourquoi
la voie révolutionnaire ? Parce que c'est la seule voie
possible. L'antagonisme entre le capital et le travail n'a jamais été aussi
fort. Les intérêts de l'un et de l'autre ne sont pas conciliables, ils
s'opposent sans cesse. Les
profits explosent sous la domination du capital. Des moyens financiers
considérables existent et à l'opposé, la classe ouvrière, les peuples
souffrent de l'absence de réponse aux besoins fondamentaux. Le magazine « Capital » du mois
de juin révèle dans un article intitulé « le monde croule sous les liquidités
» que 6000 milliards d'euros de liquidités ont été injectés dans l'économie
capitaliste par quatre banques centrales (la Fed. Japon. La BCE et anglaise). 700 000
milliards de dollars circulent actuellement dans le monde et sont utilisés à
spéculer. On voit bien comment s’exerce
la domination par les multinationales sur les états avec de telles sommes
disponibles. Pour la seule banque centrale
européenne, 60 milliards d'euros par mois vont être « lâchés dans la nature » dit
le journal capital, jusqu'en septembre 2016, ce qui représente un total de
1100 milliards d’euros. Ces fonds servent exclusivement à la spéculation
s'inquiète le magazine qui redoute un nouveau crash boursier parce que
« l'économie réelle tire la langue ». Rappelons-nous les discours
lénifiants sur la « moralisation » du capitalisme, sur la crise qui
ne serait que « financière ». Pour moraliser le capital, il
faut le supprimer. 15 % des transactions
boursières se font aujourd'hui dans ce que les économistes du capital
appellent les « chambres noires » c'est-à-dire en dehors de tout contrôle. 700 000
milliards de dollars de bulle spéculative, cela représente 10 fois les
richesses créées dans le monde (PIB mondial), beaucoup plus qu'en 2007 avant la fameuse « crise
». Qui peut encore penser et
croire que ce sont les états qui gouvernent ? Les décisions qu'ils prennent
répondent aux exigences des multinationales qu'elles soient industrielles ou
financières pour accumuler ces masses considérables d'argent. En France, nous avons noté
cette accélération à la course au profit. En 2014,
les sociétés du CAC 40 ont dégagé 67,58 milliards d'euros de profit soit 40 %
de plus qu'en 2013. 56 milliards d'euros ont été distribués aux actionnaires
soit plus 30 % par rapport à 2013. Le
produit Intérieur Brut s’élève en France à 2150 milliards d’euros,
entièrement consacrés au développement du capital. Les fusions acquisitions,
ventes, fermetures d'entreprises ont explosé depuis janvier 2014. Dans tous
les secteurs : agro-alimentaire, industrie automobile, métallurgie, chimie,
pharmacie, banque, téléphonie, numérique… D'autres se préparent dans les
mêmes secteurs, et dans tous les modes de transport, aériens, terrestres,
maritimes… Des milliards d'euros sont
engloutis dans ces opérations qui ne visent bien entendu qu’à gonfler les
profits. Les conséquences en France
comme ailleurs se font durement sentir, je ne développe pas sur les chiffres
du chômage, la pauvreté, la précarité etc., les chiffres sont en constante
augmentation. Pour en finir avec ce chapitre
sur les moyens existants, le journal « Les Echos » du 16
juin se réjouit que le nombre de
riches augmente dans le monde. Le capitalisme, c'est bien pour les riches,
ils sont 16% de plus qu’en 2014 et les« ultras riches » sont 11% de plus et
accumulent 10 000 milliards de dollars de revenus. Le journal
« déplore » cependant que 2400 milliards soient placés dans les
paradis fiscaux ce qui n’est pas « moral ». Dans les cinq ans à
venir la croissance des revenus des plus riches va atteindre 7,8%. De plus, selon le même journal,
les fonds spéculatifs appelés Hedges-Funds s'élèvent à 3000 milliards de
dollars essentiellement détenus par des sociétés américaines et britanniques.
Ces sociétés spéculent sur la dette des états et en font une source de
profit, elles achètent une partie de la dette des états qu’elles revendent
ensuite en réalisant un profit juteux. Comme on le voit ce n'est pas l'argent
qui manque, il y en a partout, les richesses créées par le travail sont
entièrement accaparées par les multinationales avec tous les dangers que cela
représente. Il y a
de quoi développer les services publics de santé, d’éducation, de protection
sociale, de logement, de transport en France comme partout ailleurs, répondre
aux revendications sociales et il resterait encore beaucoup d’argent. Le capital, c’est une de ses
contradictions est confronté à la rentabilité qu’il veut toujours plus élevée
de ces énormes masses d'argent, ce qui déclenche ce que les économistes à son
service appellent « une crise ». Pour résoudre la
« crise », l'exploitation du travail est renforcée, l'austérité
imposée partout, c'est de nouvelles vagues de restructurations fermetures
d'entreprises… Vous
connaissez la suite. En
France, les gouvernements successifs accompagnent, anticipent même les
mesures imposées par les multinationales, on le voit avec les dizaines de milliers de suppressions d'emplois
chez Renault, Peugeot, Alstom, Arcelor-Mittal, Alcatel-Lucent, dans
l'agro-alimentaire, à Air France. Ils injectent des masse de fonds publics
pour maintenir, sauvegarder les profits des grands groupes, sous prétexte de
« les sauver » ils accompagnent, financent ainsi les vagues
successives de suppressions d’emplois en achetant une part du capital le
temps que l’entreprise retrouve un niveau de rentabilité acceptable. Voilà le rôle de l'État qui
paraît-il n’a pas vocation à produire mais qui n'hésite pas à utiliser
l'argent public pour aider les grands groupes capitalistes à exploiter
toujours plus le travail. Il nationalise les « dettes » et
privatise les profits. Rappelons-nous,
il fallait « chasser Sarkozy » le slogan repris par l’ensemble des partis
politiques dits « de gauche » et les syndicats dont la CGT. La première chose que Hollande
a faite avant et après son élection a été de rassurer « les
marchés », autrement dit le capital et ses serviteurs : rencontre avec
les banquiers anglais et allemands avant l’élection, participation aux
universités d'été du Medef après l’élection. L'allégeance ne s'arrête pas là
: le « j’aime l'entreprise » prononcé par Valls, repris il y a quelques
jours par Hollande semble surprendre ceux qui ont appelé à voter pour lui. Ils appellent aujourd'hui
Hollande à « changer de politique » proposition révolutionnaire !!
Pendant que le gouvernement utilise le 49-3 pour accélérer les décisions
contenues dans la loi Macron, toutes favorables aux patrons. A droite, c'est la surenchère
pour se démarquer de la politique actuelle, mais elle est d’accord avec les
décisions prises, elle l’exprime clairement concernant la loi Macron qui a
obtenu également l’aval du MEDEF. Le voyage d’Hollande à la fête des vins de
Bordeaux et aux 24h du Mans pour rencontrer Juppé et Fillon n’a trompé
personne, cela annonce des alliances politiques possibles. Le Parti Communiste veut
rassembler tout le monde : les Verts, Nouvelle Donne dont le président
est issu de la CFDT et qui compte Gattaz parmi ses interlocuteurs, les
« affligés-mécontents » du Parti Socialiste et une multitude de
mouvements ou d'associations pour « construire une alternative de gauche ».
Tout cela pour capter le profond mécontentement, le dévoyer et éviter le
débat sur les causes de la situation actuelle. Que dire de Mélenchon ?
Il fait illusion avec son verbe haut pour capter le profond mécontentement et
entraîner le peuple dans une impasse. Tous souhaitent organiser un
mouvement qui s’inspire de Syra en Grèce, de Po démos en Espagne ou de Die
Linke en Allemagne. Ces mouvements, issus du mécontentement que l’on constate
partout en Europe, ne veulent pas rompre avec le capital, ils négocient avec
les états capitalistes dont on connaît les buts. Ce qui se passe en ce moment
avec le gouvernement grec, la Banque Centrale Européenne et le FMI est la
démonstration que la lutte quotidienne contre le capital est indispensable
pour s’en débarrasser, négocier, dans de telles conditions c’est lui céder. Le Parti Communiste a trop
besoin du Parti Socialiste pour maintenir ses élus et continuer à exister,
personne de ceux-là ne remet en cause l'existence du capitalisme comme étant
la seule cause des problèmes économiques et sociaux. Le Front
National pour sa part tente de se « normaliser » pour devenir un parti «
fréquentable», prêt lui aussi à passer des alliances pour prendre le pouvoir.
La comédie familiale relayée par les médias de plus en plus complaisants va
dans ce sens. Cela démontre bien que le Front National est le troisième fer
au feu du capital, il suffit de lire ses déclarations, d'examiner son
programme pour s'en convaincre. Tous ces
« grenouillages » et magouilles politiques préparent des alliances
aussi diverses que variées pour la prochaine relève afin de servir au mieux
les intérêts des multinationales. Nous
avons une autre conception de l’union, l’union des travailleurs et du peuple
dans la lutte contre le capital jusqu’à sa disparition. L’union des
travailleurs et du peuple pour maîtriser les leviers essentiels de la nation,
chasser le capital et ses serviteurs de la gestion des moyens de production
et d’échange sans aucun compromis pour installer une gestion démocratique
pour et par le peuple. Le pouvoir actuel accélère les
« réformes », il faut répondre aux exigences du Medef rapidement : – Loi Macron entièrement au
service des entreprises, utilisation du 49-3, – Financement des retraites
recul de l'âge d’accession, les « négociations sont en cours, – Code du travail, droits du
travail considérés comme obstacles à l'emploi. Sous la pression du MEDEF, une
bataille idéologique intense est menée par le pouvoir et ses alliés. Dernièrement, l’avocat
socialiste Badinter et le juriste Lyon-Caen très influent dans les milieux
syndicaux et notamment la CGT ont déclaré le code du travail
« obèse » et « complexe ». Cela va dans le sens des
déclarations de Gattaz .Cela va également dans le sens des déclarations de
Martinez secrétaire de la centrale CGT qui pense qu’il faut moins de
conventions collectives et qui déclare « une entreprise qui marche bien et
une entreprise qui n'a pas de conflit, ou on s'écoute les uns les autres ». 7
centrales viennent de signer une déclaration appelant à « l’union
sacrée », à l’ « union nationale » contre les
« extrêmes ». La CFDT, chambre d’enregistrement du pouvoir
et du MEDEF, a piloté cette opération, c’est dire le niveau de compromission
des centrales syndicales. « Combien de dirigeants
souffrent de ne pouvoir établir avec leurs équipes des relations plus
directes et sincères ? Combien de salariés souffrent de ne pouvoir
apporter à l'entreprise davantage de ce qui est indiqué sur leur fiche de
poste ? » Non ce n'est pas un poème, c'est la déclaration d’un dirigeant du
MEDEF dans le journal les échos du 5 juin dernier. Le code du travail est attaqué,
mais au-delà des droits des salariés, la cible essentielle c’est le
contrat de travail C'est
un obstacle au profit, le capital a besoin d'exploiter chaque minute de
travail, il a besoin de précariser au maximum le contrat de travail. 86 % des contrats réalisés
aujourd'hui sont des CDD. Le travail intérimaire existe depuis longtemps mais
ce n'est pas suffisant. Rappelons également la
possibilité de rompre le contrat de travail à « l'amiable » entre
l'employeur et le salarié, c’est la rupture conventionnelle. Depuis que cette
possibilité existe c'est 1 200 000 contrats qui ont été rompus,
c'est le plus vaste plan de licenciements jamais réalisé. Tout cela s’accompagne d’une
attaque concertée sur les droits syndicaux : condamnations multiples de
militants syndicaux (Air France actuellement, après de nombreux militants
CGT), suppression des moyens de fonctionnement des syndicats au travers des
Bourses du travail dans les départements ou localités en prétextant le manque
de moyens, droits syndicaux dans les entreprises remis en cause par la loi
Macron etc… Autre chantier du gouvernement
et du Medef, c'est la dépense publique ou plutôt la dette publique, ça
culpabilise un peu plus… La cible : les services
publics : santé, éducation, transports, énergie, recherche, Sécurité
Sociale, collectivités territoriales, tout y passe… Rien ne doit échapper aux
critères de rentabilité, autrement dit au profit. Les services sont par petits
bouts d'activités livrés au privé, des plans « d'économies » sont
décidés. Il y aurait trop de dépenses… L'éducation, la recherche sont
orientées sur l'entreprise, gérées de plus en plus comme des entreprises. Dans les collectivités locales
les investissements ont reculé de 6,1 % en 2012, de 5,5 % en 2013 et de 10 % en
2014 sous l'effet de la baisse des dotations de l'État. Dans les transports, c’est la
poursuite de la privatisation de la SNCF. Les lignes de transports régionaux
sont privatisées et remplacées par des lignes de bus privées, les transports
maritimes et aériens subissent le même sort. Dans le secteur de l’énergie,
une vaste campagne de propagande est engagée pour inciter les usagers à
quitter EDF et Gaz de France. Dans la santé, c’est la remise
en cause des acquis sociaux, la suppression continue de lits d’hôpitaux, la
fermeture de maternités, de services chirurgicaux jugés non rentables, de
suppression de personnel. Tout pour le profit !! Sous les coups de cette
politique au service exclusif du capital, la pauvreté, la précarité sociale
s’aggrave fortement. Le mécontentement est profond, il s’exprime de plus en
plus dans les luttes malgré les obstacles à leur développement. Les centrales syndicales ont
fait le choix politique du « dialogue social » avec le Medef et le
gouvernement. Les travailleurs et leurs syndicats d’entreprise sont seuls
pour organiser, structurer, coordonner leurs luttes, mais ces difficultés
n’empêchent pas qu’aujourd’hui les luttes se multiplient, touchent des
professions entières comme dans les hôpitaux, à la poste, dans
l’enseignement, les collectivités territoriales etc. Ces
luttes ne peuvent que se développer au regard des coups qui sont portés. Le peuple rejette de plus en
plus fort la politique menée. Cela se voit dans les luttes multiples qui
touchent de nombreux secteurs, aux taux d'abstention très élevés à toutes les
élections et dernièrement au municipales partielles ou ils ont atteint 70 %
et plus dans les quartiers populaires. Cela se voit également dans les
sondages ou 90 % des sondés jugent les partis politiques inutiles parce que
la politique qu'ils proposent ne répond pas à leurs attentes. Mais soyons
clairs, cette campagne de dénigrement des partis politiques contribue à
renforcer l'idée qu'il n'y a pas d'autre politique possible et qu'il faudrait
donc se résigner à la subir. Le manque de perspective politique claire
conduit à ce phénomène, repli sur soi, rejet, isolement. Notre
responsabilité est grande pour investir ce champ politique en friche. Avant d'y venir, il y a un domaine,
un seul ou les dépenses de l'État sont sans fin. C'est tout ce qui touche au
budget de la défense, à l'armement militaire, aux dépenses militaires. C'est
une des caractéristiques du capital, son fonctionnement implique une
domination idéologique mais aussi militaire, c'est une constante dans la
politique capitaliste. La chute
de l'URSS devait amener paix et prospérité, le capital s'est engouffré dans
l'espace laissé libre pour se développer. Immédiatement après la chute de
l'URSS la Yougoslavie est bombardée, cassée, divisée, puis l'Irak,
l'Afghanistan, ce fut le tour ensuite de la Libye, du sud Soudan, du Mali, de
la Centrafrique, du Yémen, de la Syrie…Dernièrement, c'est l'Ukraine qui est
au centre d'affrontements sanglants. Les pays impérialistes
n'hésitent pas à soutenir des gouvernements composés de personnages
ouvertement fascistes comme en Ukraine ou en Israël, ou des dictatures comme
en Arabie Saoudite, au Qatar, en Afrique. Ces pays font allégeance à
l'impérialisme occidental, c'est le principal, c’est tout ce qui leur est
demandé... À chaque fois, le gouvernement
français aux ordres des USA, et pour ses intérêts propres, s'est montré à la
pointe des va-t-en-guerre en Europe. La France comme les autres
grandes puissances impérialistes mondiales diminue les budgets sociaux et
augmente considérablement le budget militaire. La Chine, la Russie, l'Inde,
Israël et bien d'autres comme la Turquie, le Qatar, l'Égypte et bien sur les
USA consacrent des sommes considérables à leur budget militaire. La Russie vient d'annoncer la
fabrication de nouveaux missiles nucléaires à longue portée pour faire face à
l'installation de nouvelles bases de l'OTAN à ses frontières. Les conflits armés, les
guerres, les tensions internationales pour la conquête des matières premières
et pour exploiter les peuples deviennent dangereux. Ils peuvent entraîner un
conflit généralisé, cela fait partie des armes du capital, ce ne sont pas les
vies humaines qui lui importent, c'est le profit. Pour se donner bonne
conscience, les états impérialistes qui bombardent, tuent, détruisent les
infrastructures, massacrent les peuples des pays convoités, tentent au nom
d'un « humanisme » qu'ils implorent, de dévoyer leurs responsabilités dans la
vague de migration actuelle. Les migrants « recueillis » font ensuite l'objet
de marchandages ignobles entre les pays agresseurs. Je ne rentre pas dans les
détails de la situation internationale, nous publions de nombreux articles
sur le sujet, chacun peut s'y reporter. Chers camarades, Voilà rapidement tracée la
situation dans laquelle nous devons développer le Parti Révolutionnaire
COMMUNISTES. Nous avons des atouts pour cela
: – nous
sommes aujourd'hui plus forts qu'hier, l'union de nos forces respectives nous
permet de franchir une étape importante pour développer notre politique
révolutionnaire. – Nous
sommes les seuls à porter cette politique, l'espace est grand ouvert, restons
lucides sur les difficultés qui nous attendent. – Nous
avons un parti plus fort, il faut l'organiser. Mettre
en commun la richesse de nos expériences respectives est une tâche à mettre
en œuvre tout de suite. Déjà, faire connaître notre
congrès d'union c'est assez rare pour le souligner. Réunir les adhérents, les
sympathisants et au-delà, aller à la rencontre des travailleurs, expliquer
pourquoi nous avons créé ce parti, le seul qui propose une voie
révolutionnaire et pourquoi venir le renforcer. Il faut s'y mettre tout de
suite, engager tout le parti. L'appel
du congrès va
aider chacun d'entre nous pour aller au débat, nous allons le faire très
vite, il n'y a pas de temps à perdre, le capital frappe vite et fort. Notre ligne politique est
claire, sans lutte rien ne changera, rien ne se passera, d'histoire du
mouvement ouvrier en France et dans le monde en est une démonstration. Pour
faire reculer le capital, les luttes sont la condition essentielle. Pour le
chasser et l'abattre pour construire le socialisme la lutte doit être
permanente. Organiser le parti, c'est lui
donner des armes pour convaincre, se développer, se renforcer. Nous avons les militants pour
cela, il faut les engager tout de suite pour faire grandir le parti. Nous allons élire un Comité
National et un Bureau National qui vont constituer notre direction nationale,
responsable à part entière de la mise en œuvre de notre politique. La direction nationale et plus
largement si c'est possible, sera sollicitée pour intégrer les secteurs
d'activité que nous allons vous proposer. Jean-Luc SALLE nous présentera
à la séance de l'après-midi un rapport sur cette question ainsi que sur les
objectifs que nous nous fixons au travers du fonctionnement de ces secteurs
d'activité. Le but est d'aider l'ensemble
du parti à mieux appréhender les situations qui nous paraissent parfois
compliquées. C’est le cas pour la situation internationale ou l’économie pour
ne citer que ces deux secteurs. Nous avons également besoin de développer une
activité en direction de la jeunesse, des entreprises, besoin de former
politiquement les adhérents, sympathisants, besoin de collecter beaucoup
d’argent pour notre activité, besoin de diffuser, d’informer sur notre
politique… N'oublions
pas les échéances à venir Nous
entrons dans une période électorale, nous avons des efforts à fournir pour
être présents aux élections régionales qui auront lieu en décembre. Intégrons
cette question dans notre activité politique. Sollicitons largement autour de
nous pour qu'aux prochaines élections le parti révolutionnaire Communistes
soit présent partout. Notre
union suscite de l'intérêt, de l'enthousiasme, c'est encourageant d'autant
plus que nous faisons régulièrement des adhésions. D’ores
et déjà, nous proposons d’organiser une grande initiative nationale en
Novembre pour mobiliser, faire connaître, rencontrer, débattre avec toutes
celles et ceux qui veulent que ça change vraiment. Nous avons besoin
d’amplifier le mouvement révolutionnaire dans ce pays, cette grande
initiative nationale doit nous permettre de franchir une étape
supplémentaire. Il faut la faire connaître dès maintenant, la date et le lieu
seront précisés rapidement, il va sans dire que tout le parti doit être
mobilisé pour la réussir. . Je vous souhaite un excellent
congrès et vous cède immédiatement la parole. Extrait du rapport de Jean-Luc SALLE Ce matin nous avons applaudi
l’événement que constituait l’unification de nos 2 organisations, nous avons
insisté sur les potentialités très importantes qu’elles nous ouvrent pour le
développement de notre activité dans tous les domaines. 1-
C’est d’abord un nombre de militants accrus pour diffuser notre politique au
plus près des entreprises et quartiers populaires. C’est aussi une
implantation nationale et complémentaire, nous permettant de rayonner sur une
très grande partie du territoire et de nouvelles adhésions. 2-
C’est la multiplication de notre presse avec l’hebdo dont des textes peuvent
être reproduits en tracts dans les fédés selon les besoins, avec le 4 pages
« Communistes » et le 8 pages « Intervention
communiste » avec abonnement et vente militante, avec les bulletins
d’entreprises. 3-
C’est l’addition de nos énergies militantes qui va nous permettre d’être plus
réactifs encore en diffusant plus rapidement les vues et propositions du
Parti, en développant toute notre activité de propagande. 4- C’est
un Parti doté de moyens financiers plus importants, ce qui, va nous permettre
de développer notre activité dans tous les domaines. 5- Ce
Parti unifié portera un coup sévère à ceux qui refusent de rompre
organisationnellement avec l’opportunisme. Notre
congrès suscite enthousiasme. (Cf. Congrès URCF du 6 juin : 95 % de
participants et 100 % de votes favorables), curiosité et intérêt dans les
rangs de travailleurs en lutte. C’est un terrain favorable si nous
transformons cette opportunité par l’action militante. Et nous
le ferons ! Nous
avons décidé de tenir ce Congrès le 20 juin pour être opérationnels tous
ensembles dans le même parti pour mener le combat politique dès demain . Tout d’abord, notre Congrès vient d’adopter un
« Appel aux travailleurs » qui doit être notre principal outil de propagande pour leur faire
connaître les objectifs du Parti révolutionnaire à leur service. Appel à
diffuser aux entreprises et quartiers populaires dans les fédérations en lien
avec notre grande initiative publique de novembre à Paris où nous appelons à
une montée en masse, à faire venir les sympathisants, nos collègues, nos
lecteurs etc., une grande initiative qui éclairera sur les buts de notre
Parti, la bataille de classe au quotidien à l’échelle nationale et internationale. La journée du 7 novembre sera aussi un moyen privilégié
d’affirmer les enjeux de notre participation aux élections régionales et de
renforcer l’engagement de tout le Parti, du seul Parti qui réellement se bat
pour renverser le capitalisme et pour la seule alternative : le
socialisme. Présents sur tous les fronts de lutte : Santé – Éducation
nationale – Areva – SNCF – Poste – en mettant l’accent sur les luttes, seul
moyen de faire reculer le capital, en dénonçant preuves à l’appui les partis
du capital : PS – UMP/Républicains, FN, en démontrant que ceux qui
veulent construire un Syriza à la française constituent une fausse
alternative dépendante du PS pour avoir des élus. Vous
connaissez le rôle fondamental des organismes de directions d’un Parti comme
le nôtre : Le Comité national que nous allons élire est l’organisme dirigeant
entre 2 Congrès. Nous avons décidé de fusionner nos 2 Comités existants, ce
qui nous permettra d’affirmer encore plus notre ligne politique sur la base
des orientations définies en Congrès. Le CN se réunira tous les 2
mois. Le Bureau national entre 2 sessions du CN gérera la lutte politique
du Parti au quotidien pour impulser l’action de tout le Parti par
l’intermédiaire des fédérations. Cet organisme prendra position sur les
événements en cours sous le contrôle du CN. Il se réunira tous les
mois. Le Secrétariat organisera le travail courant du BN et du CN. Il se
réunira chaque semaine Les fédérations et leurs responsables, du fait du
renforcement militant, vont avoir un rôle accru dans la mise en mouvement des militants, dans les
campagnes pour l’adhésion autour du Programme que nous avons adopté, dans la
création de sections d’entreprises et de quartiers au plus près des
préoccupations des travailleurs, de veiller à des réunions fédérales
régulières. Nous
avons décidé d’un commun accord, de créer des secteurs d’activité que nous
soumettons au Congrès. Précisons le rôle de ces secteurs … et ce qu’ils ne
sont pas. Ce ne sont pas des organismes de direction. Leur rôle est de contribuer à
leur niveau, à l’élaboration collective de la politique de notre Parti et à
sa prise de décisions dans un secteur précis. L’activité de ces commissions
s’effectue sous la responsabilité des organismes de direction du Parti :
CN et BN… Voyons
ces secteurs : - Le Secteur organisation contribuera dans les
départements à la fusion de nos organisations, à l’organisation du travail
militant. L’orga c’est l’aide aux organisations de base du parti, c’est le suivi des
adhérents et des départements, l’impulsion de l’activité du parti pour
réaliser des adhésions au Parti. -
Le secteur propagande relève de la propagation de
nos idées et de nos mots d’ordre : tracts, affiches, de l’information
aux militants sur nos campagnes, de l’aide à l’élaboration des mots d’ordre.
d’initiatives de rencontres dans les entreprises, les établissements
d’enseignement, les localités. -
Le secteur éducation : nous allons assurer à chaque
adhérent une formation politique répondant aux nécessités de l’action d’un parti
révolutionnaire. Nous établirons rapidement des calendriers de formation dans
les départements. -
Le secteur entreprise : c’est travail prioritaire.
Nous voulons aller encore plus au contact des travailleurs dans de nouvelles
entreprises, leur apporter notre soutien dans leurs luttes. Nous allons
rencontrer les salariés et leur proposer d’adhérer à notre part. -
Le secteur jeunesse contribuera au développement
du travail du Parti dans la jeunesse à partir de ses aspirations et revendications.
Il travaillera à la création d’une JC de notre Parti. Nous appelons les
jeunes à venir lutter avec nous pour changer leur vie -
Le secteur international C’est le suivi de ce qui se
passe dans le monde, des luttes qui s’y déroulent. -
La presse : Ainsi que je l’ai dit au
début, nous avons l’hebdo avec le site. Nous avons le 4 pages, le 8 pages
Intervention communiste, les bulletins d’entreprises, SNCF, Energie, Sante -
Le Secteur Économie suivra les changements qui
interviennent dans ce domaine à l’échelle internationale et en France. -
Le secteur financier : *La trésorerie contribue à ce que le Parti ait une politique
financière ambitieuse. L’argent c’est notre oxygène pour mener notre
politique. Elle impulse les initiatives en lien avec les collectes de
souscriptions, elle suit le versement des cotisations du Parti. *Le
mandataire,
impulse la collecte des dons pour les campagnes électorales, assure les
relations vis-à-vis de l’administration. Les
responsables de secteurs participeront à des réunions de secrétariat pour
faire le point sur leurs travaux. Nous
mesurons l’ampleur du travail à accomplir mais En avant camarades, tous
sur le pont ! Lire, enregistrer et/ou imprimer cet article
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Lire également Et Rapport introductif au comité
national du 11 avril 2015 Et |
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