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comporte des caractères illisibles, cliquer sur ce lien COMMUNISTES N°501 Semaine du 27 mars au 05 avril 2017 30 mars 2017 |
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Grève générale en Guyane |
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Lire Egalement Et 1917
la révolution russe ébranle le monde capitaliste Et Semaine de l’industrie : s’attaquer aux
véritables causes Et contre les militants
Sahraouis Et 5 candidats à TF1 - Un débat hors sujet Et |
La Guyane est paralysée par une grève
générale. Depuis une semaine, de larges grèves et des blocages touchent ce
département d'outre mer pour dénoncer les problèmes en matière de santé,
d’éducation, d'économie, de sécurité et de logement... Des manifestations
regroupent les salariés des secteurs de la santé, des transports et de
l'énergie… Ils revendiquent des augmentations de salaire, plus d'emplois, et
une amélioration des services publics. Les agriculteurs manifestent en
solidarité avec les travailleurs. A Kourou le lancement de la fusée Ariane 5
n'a pas pu se dérouler. L'aéroport, le Grand Port Maritime, les
collectivités territoriales, la préfecture, les axes routiers sont bloqués. Les
écoles, collèges et lycées sont fermés Les étudiants ont rejoint le mouvement. Les chiffres clés pour
comprendre la situation en Guyane La grève est l'expression
d'une profonde colère sociale. Dans ce département, qui compte plus de
200.000 habitants, le taux de chômage est de 22%, les jeunes de 15-24 ans
sont les plus touchés 46 % des chômeurs.
C'est la région française la
plus pauvre, derrière Mayotte. Le revenu fiscal par foyer dépasse à peine les
17 000 euros, c'est 8 000 euros de moins qu'en métropole. Les prix à la consommation y
sont 13% supérieurs et les logements 20 % plus chers. Les Guyanais sont deux fois plus
nombreux qu’en 1990. 43 % de la population a
moins de 20 ans. Ils sont les plus touchés par la précarité économique :
40 % des 15-24 ans sont au chômage. La moitié seulement des 15-24 ans
est scolarisée, seulement 12 % d’entre eux ont le baccalauréat.
Sur le plan social, les Guyanais réclament une amélioration
de l’ « offre de soins ». L’espérance de vie dans le
département est de deux ans inférieurs à celui de la métropole et certaines
causes de décès y sont surreprésentées, comme la mortalité infantile, la
mortalité liée au VIH. Le département est très touché par la dengue, le
chikungunya et le Zika, qui nécessitent une prise en charge médicale
importante. L’hôpital de Kourou est menacé
de privatisation. La Guyane compte moitié moins de médecins généralistes que
la métropole et près de 4 fois moins pour les médecins spécialistes. La
situation sanitaire de la population est dramatique. Un cinquième de la
population est à plus de 30 minutes d’un service d’urgence. Des femmes sont à plus de 400
kilomètres d’une maternité. Les inégalités sont amplifiées par le mauvais
état de nombreuses infrastructures routières.
En 2013 Hollande en visite à la base
de Kourou déclarait « S'il n'y avait pas de satellite, il n'y aurait pas
de télévision. Mais qu'est-ce que l'on ferait alors, matin, midi et soir
? » Quel mépris pour les habitants de ce département dont 30 % de la
population n'a pas accès à l'eau potable, ni à l'énergie électrique. Cette année là, il avait promis de
mettre en place un Pacte pour l’Avenir de la Guyane. Seul un tribunal de
grande instance et une prison ont vu le jour ! Le taux de délinquance est
important, pour une population de 250 000 habitants, la Guyane est le
« département le plus meurtrier de France en valeur relative »,
c’est-à-dire rapporté au nombre d’habitants.
Marine Le Pen utilise le conflit social guyanais comme
support pour porter ses thèmes de campagne, elle
a soutenu le 26 mars que
« l’immigration massive » en Guyane était à
l’origine de la criminalité, argument fallacieux. Le bilan statistique du
ministère de l’intérieur pour 2016 souligne
que 88 % personnes auditionnées par la police et signalées aux autorités
judiciaires sont français. L’Insee relevait également que le solde migratoire pour la région était négatif depuis
2012.
Emmanuel Macron, lui, a
prôné une amélioration de la situation par la relance économique et les
investissements publics… comique comme proposition pour l’ex-ministre de
l’économie. Jean-Luc
Mélenchon dresse un constat d'échec, se lance dans une diatribe, mais sans
proposition. Hamon propose lui « d'agir contre tous les retards accumulés
en Guyane sur les questions de services publics, de sécurité,
d'électrification » en avril 2014, il était ministre de
l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, il n’a
rien fait pour la Guyane ! De son
côté, François Fillon estime que «
c'est une situation qui est extraordinairement dangereuse, qui est le
résultat d’une absence de politique notamment en matière d’Outre-mer, depuis
cinq ans », le candidat républicain a la mémoire courte, il était premier
ministre quand la Guyane avait déjà été paralysée par un
important mouvement social fin 2008… La population de Guyane crie sa colère et agit pour qu’on entende sa voix. Le gouvernement veut étouffer la
grève « j'appelle à l'apaisement,
j'appelle au calme, j'appelle au dialogue, parce que rien ne se construit
dans le désordre et l'affrontement » a déclaré le Premier ministre
Bernard Cazeneuve. Le chômage et la misère ne sont pas
des maux que l'on peut colmater avec quelques promesses électorales, ils sont
le produit de l'exploitation capitaliste. Les Guyanais, Guyanaises ont raison de
se rassembler
pour porter un coup d’arrêt à cette politique. Le seul
moyen pour arrêter ce carnage capitaliste c’est de s’attaquer à celui-ci en
s’appropriant les moyens de production, de la finance par la lutte, en nationalisant les
secteurs clés de l’industrie, l’énergie, les télécommunications, les
transports, les banques et les assurances.
Seul moyen pour développer une autre
société qui réponde aux aspirations du peuple. Oui, le seul rempart c’est la lutte
partout, dès maintenant, une lutte puissante contre le capital et son
gouvernement. Notre Parti apporte tout son soutien à la lutte de la
population de Guyane. Tant que les capitalistes auront le
pouvoir, on ne pourra pas changer fondamentalement le cours de cette
politique, il faut le leur arracher. Le bulletin de vote du ¨Parti
Révolutionnaire Communistes sera à la disposition des électeurs pour dire le 23 avril :
Ça suffit ! Lire, enregistrer et/ou imprimer cet article au
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Lire Egalement Et Comité National du 21
janvier 2017 - rapport Et Comité National du 21
janvier 2017 - discussion Et Bureau National du 07
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