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N°522 Semaine du 21 au 27 août 2017

 

31 août 2017

 

 

 

Le plan de Lénine pour la révolution socialiste

 

 

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Qui a engendré le terrorisme,

quelles en sont ses causes profondes ?

 

 

 

 

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L’hiver 1916-1917 en Russie

 

 

 

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Tous ensemble le 12 septembre

 

 

 

 

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Suppression des contrats aidés :

Pas de petits profits pour Macron et ses amis capitalistes

 

 

 

 

 

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Le Plan climat :

Vers la privatisation complète du secteur énergétique

 

 

 

 

 

 

 

 

Après la révolution de février, le parti bolchevique de Lénine est sortie de la clandestinité où l’avait plongé la féroce répression du régime tsariste. De nombreux militants sortirent de prison et revinrent d’exil. La ligne du parti était le développement et l’approfondissement de la révolution et le travail de masse avait lieu essentiellement en direction du prolétariat urbain. Rien n’était simple, la guerre continuait, l’état tsariste s’effondrait, les luttes paysannes contre les propriétaires terriens et les paysans enrichis (les Koulaks) redoublaient et s’orientaient souvent vers le partage des terres. Le prolétariat urbain très concentré mais globalement minoritaire désirait ardemment une amélioration de son sort, les soldats, surtout issus de la paysannerie, s’ils ne remettaient pas en cause encore directement la participation de la Russie à la guerre ne voulait plus servir de chair à canon. De fait s’était installée une dualité du pouvoir entre le gouvernement provisoire dominé par les représentants de la bourgeoisie et du grand patronat, tandis que le soviet de Petrograd, dominé par les mencheviks et les socialistes révolutionnaires, s’il était sensible aux revendications populaires faisait tout pour empêcher que le cours de la révolution touche aux intérêts de la bourgeoisie commerçante et industrielle. Mencheviks et Socialistes révolutionnaires théorisaient cette volonté de s’arrêter à une révolution bourgeoise par le fait que le prolétariat était trop faible et devait grandir avant que de prendre le pouvoir, ce qui revenait à enchaîner les forces du prolétariat à la cause de la bourgeoisie.

 

Le retour d’exil de Lénine le 3 avril à Petrograd marqua un tournant politique décisif. Des milliers de personnes l’attendaient à la gare de Finlande à Petrograd, de nombreux ouvriers et des détachements en armes étaient présents. Après le mot de bienvenue du Président du soviet de Petrograd Lénine s’adressa directement à la foule en tournant le dos à la délégation du soviet et termina son discours par un : « Vive la révolution socialiste ».

 

Le lendemain 4 avril Lénine présenta aux dirigeants du parti ses thèses sur la révolution socialiste. Elles sont connues sous le nom des thèses d’avril. Elles affirment que la première étape de la révolution bourgeoise se termine, que la deuxième phase commence et doit se terminer par le transfert du pouvoir au prolétariat. Lénine avait vu juste parce qu’il faisait une analyse lucide de la situation et du rapport des forces, parce qu’il était clair que le développement impétueux du capitalisme russe générait un prolétariat concentré et actif et que ce prolétariat était le force motrice de toute transformation révolutionnaire. Si la bourgeoisie russe avait comme allié les puissances belligérantes impérialistes française et anglaise la haine de la guerre qui commençait à submerger le pays affaiblissait tout ceux, parti bourgeois, mencheviks et socialistes révolutionnaires qui agissaient pour une continuation du conflit.

En affirmant en premier lieu qu’il ne fallait accorder aucune confiance au gouvernement provisoire, Lénine et le parti bolchévik signifiaient que le centre du pouvoir ne pouvait pas être celui de la bourgeoisie qui ne veut octroyer ni la paix, ni le pain, ni la terre et ni la liberté. Seul le pouvoir des soviets était de nature à répondre aux aspirations du peuple russe, de son prolétariat et de sa paysannerie pauvre. Bien que dominés par les mencheviks et les socialistes révolutionnaires, le mot d’ordre de : « tout le pouvoir au soviets » permettait de confondre les déclarations de leurs dirigeants avec leurs actes entièrement tournés vers un compromis avec les forces du capital.

 

Lénine voyait aussi dans ce transfert du centre du pouvoir un moyen de briser l’appareil d’état bourgeois et de commencer à constituer un pouvoir authentiquement révolutionnaire. Les thèses d’avril ne se contentaient pas de ce mot d’ordre, elles donnaient une dimension politique au pouvoir de soviets. Dans le domaine international c’était la lutte pour la conclusion d’une paix générale. Cette ligne rencontrait le courant anti-guerre qui montait parmi les soldats et le peuple. Dans le domaine économique, il prévoyait la nationalisation du système bancaire et des grands monopoles (rappelons que l’industrie russe était très concentrée en une vingtaine de monopoles dont une partie importante était dominée par le capital étranger, ce qui explique la connivence entre les forces de la bourgeoisie russe et les impérialismes français et anglais). Dans l’agriculture il appelait à la confiscation des terres sans rachat et leur nationalisation. Dans le domaine des droits des peuples il affirmait le droit à l’autodétermination.

 

Les thèses d’avril eurent un retentissement extraordinaire car elles rentraient en résonance avec les aspirations profondes du prolétariat et de la paysannerie pauvre. Elles tracèrent le chemin qui conduisit à la révolution d’octobre.

 

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