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comporte des caractères illisibles, cliquer sur ce lien COMMUNISTES N°522 Semaine du 21 au 27 août 2017 31 août 2017 |
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Le plan de
Lénine pour la révolution socialiste |
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en sont ses causes profondes ? Et Et Et Suppression des contrats aidés : Pas de petits profits
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Après la révolution de
février, le parti bolchevique de Lénine est sortie de la clandestinité où
l’avait plongé la féroce répression du régime tsariste. De nombreux militants
sortirent de prison et revinrent d’exil. La ligne du parti était le
développement et l’approfondissement de la révolution et le travail de masse
avait lieu essentiellement en direction du prolétariat urbain. Rien n’était
simple, la guerre continuait, l’état tsariste s’effondrait, les luttes
paysannes contre les propriétaires terriens et les paysans enrichis (les
Koulaks) redoublaient et s’orientaient souvent vers le partage des terres. Le
prolétariat urbain très concentré mais globalement minoritaire désirait
ardemment une amélioration de son sort, les soldats, surtout issus de la
paysannerie, s’ils ne remettaient pas en cause encore directement la
participation de la Russie à la guerre ne voulait plus servir de chair à canon.
De fait s’était installée une dualité du pouvoir entre le gouvernement
provisoire dominé par les représentants de la
bourgeoisie et du grand patronat, tandis que le soviet de Petrograd,
dominé par les mencheviks et les socialistes révolutionnaires, s’il était
sensible aux revendications populaires faisait tout pour empêcher que le
cours de la révolution touche aux intérêts de la bourgeoisie commerçante et
industrielle. Mencheviks et Socialistes révolutionnaires théorisaient cette
volonté de s’arrêter à une révolution bourgeoise par le fait que le
prolétariat était trop faible et devait grandir avant que de prendre le
pouvoir, ce qui revenait à enchaîner les forces du prolétariat à la cause de
la bourgeoisie. Le
retour d’exil de Lénine le 3 avril à Petrograd marqua un tournant politique
décisif. Des milliers de personnes l’attendaient à la gare de Finlande à
Petrograd, de nombreux ouvriers et des détachements en armes étaient
présents. Après le mot de bienvenue du Président du soviet de Petrograd Lénine
s’adressa directement à la foule en tournant
le dos à la délégation du soviet
et termina son discours par un : « Vive la révolution
socialiste ». Le
lendemain 4 avril Lénine présenta aux
dirigeants du parti ses thèses sur la révolution socialiste. Elles sont
connues sous le nom des thèses d’avril. Elles affirment que la première étape
de la révolution bourgeoise se termine, que la deuxième phase commence et
doit se terminer par le transfert du pouvoir au prolétariat. Lénine avait vu
juste parce qu’il faisait une analyse lucide de la situation et du rapport
des forces, parce qu’il était clair que le développement impétueux du
capitalisme russe générait un prolétariat concentré et actif et que ce
prolétariat était le force motrice de toute transformation révolutionnaire.
Si la bourgeoisie russe avait comme allié les puissances belligérantes
impérialistes française et anglaise la haine de la guerre qui commençait à
submerger le pays affaiblissait tout ceux, parti bourgeois, mencheviks et
socialistes révolutionnaires qui agissaient pour une continuation du conflit. En
affirmant en premier lieu qu’il ne fallait accorder aucune confiance au
gouvernement provisoire, Lénine et le
parti bolchévik signifiaient que le
centre du pouvoir ne pouvait pas être celui de la bourgeoisie qui ne veut
octroyer ni la paix, ni le pain, ni la
terre et ni la liberté. Seul le pouvoir des soviets était de nature à
répondre aux aspirations du peuple russe, de son prolétariat et de sa paysannerie
pauvre. Bien que dominés par les mencheviks
et les socialistes révolutionnaires, le mot d’ordre
de : « tout le pouvoir au soviets » permettait de confondre les déclarations de
leurs dirigeants avec leurs actes entièrement tournés vers un compromis avec
les forces du capital. Lénine voyait aussi dans ce transfert du
centre du pouvoir un moyen de briser l’appareil d’état bourgeois et de
commencer à constituer un pouvoir authentiquement révolutionnaire. Les thèses
d’avril ne se contentaient pas de ce mot d’ordre, elles donnaient une dimension
politique au pouvoir de soviets. Dans le domaine international c’était la
lutte pour la conclusion d’une paix générale. Cette ligne rencontrait le
courant anti-guerre qui montait parmi les soldats et le peuple. Dans le
domaine économique, il prévoyait la nationalisation du système bancaire et
des grands monopoles (rappelons que l’industrie russe était très concentrée
en une vingtaine de monopoles dont une partie importante était dominée par le
capital étranger, ce qui explique la connivence entre les forces de la
bourgeoisie russe et les impérialismes français et anglais). Dans
l’agriculture il appelait à la confiscation des terres sans rachat et leur nationalisation. Dans le domaine des droits des peuples il
affirmait le droit à l’autodétermination. Les thèses d’avril
eurent un retentissement extraordinaire car elles rentraient en résonance
avec les aspirations profondes du prolétariat et de la paysannerie pauvre.
Elles tracèrent le chemin qui conduisit à la révolution d’octobre. Lire,
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