Si une page comporte des caractères illisibles, cliquer
sur ce lien COMMUNISTES N°537 Semaine du 04 au 10 décembre 2017 06 décembre 2017 |
||
Macron livre
le système de santé au capitalisme |
||
Lire Egalement Quelle
égalité pour les femmes ? Et Et Etats
généraux de l’alimentation Et l’austérité maximum aux populations Et Appel
des 15.000 scientifiques : Sauver la planète et l'Humanité |
Les
dépenses totales de santé annuelles s’élèvent à 257 milliards d’euros, 12% du
Produit Intérieur Brut de la France(PIB). La consommation de soins et de bien
médicaux est évaluée à 198,5 milliards d’euros en 2016. C’est
un marché fabuleux, une source de profits que les entreprises capitalistes
veulent s’approprier. Leur livrer
totalement fait partie intégrante de l’objectif de Macron de soumettre
l’ensemble de la société française aux exigences du capitalisme: le service public
de santé soumis entièrement à la loi
du profit et l'hôpital géré comme n'importe quelle entreprise privée. Le
service public hospitalier, les soins et les traitements ne sont en
définitive qu’une marchandise et la santé un vaste marché que le capitalisme
veut entièrement dominer. Depuis
plus de 30 ans tous les gouvernements ont mis en place la politique exigée par le capital, une politique de recul de la Sécurité
Sociale et de privatisation du système de santé : Exonérations
de cotisations sociales (salariales et patronales), la CSG , instaurée en
1991 par Rocard, 1er ministre socialiste F. de Mitterrand, un impôt qui
n'a cessé d'augmenter : 97 milliards en 2016, 99 milliards en 2017, 120 milliards en
2018. Avec l'augmentation de la CSG de
1,7% pour les retraités, Macron poursuit la fiscalisation de la Sécurité sociale.
Ajoutons, les économies imposées à hôpital public, leur obligation de
rendement, la baisse des prestations sociales en matière de santé par toutes
sortes de franchises, de participation forfaitaire, de forfait hospitalier,
multiplication des déremboursements, etc., c'est la disparition de la
Sécurité Sociale programmée. Toutes
les mesures de la Loi de Financement 2018 de la Sécurité Sociale livrent au
secteur privé capitaliste tout ce qui peut être rentable au niveau de la
santé (cf. Hebdo n° 531 et Journal n° 126 décembre 2017). Macron
étend la suppressions des cotisations patronales ( aujourd’hui jusqu’à 1, 6 SMIC) 'à 2,5 smic! En programmant 4,2 milliards
d'économie pour la Sécurité Sociale. En multipliant les déremboursements de médicaments, en
augmentant le forfait hospitalier, en faisant payer de plus en plus les
dépenses de santé par les malades, le gouvernement poursuit le désengagement de la Sécurité
Sociale au profit des mutuelles complémentaires qui sont appelées à
contribuer de façon décisive à la
politique de santé : " la
mutualité se doit d'assumer un rôle de
leadership et être le centre de gravité de la protection sociale en France"
(Thierry Beaudet, président la Fédération nationale de la
Mutualité Française). Le montant des cotisations
des complémentaires santés est estimé à
5 milliards d€, détournés pour le privé et en moins pour la sécurité sociale
! La voie est ouverte aux assurances privées. Déjà
en 1977, Yvon Chotard, vice président du CNPF (1) voulait "abolir, cette machine anonyme [la
Sécurité Sociale] qui fait s'effondrer l'économie sous les charges et rendre
rapidement l'édifice à une assurance privée efficace". Le
système de santé français repose sur la place centrale conférée à l’hôpital.
Les multiples lois qui se sont succédées (Loi Hôpital Patient Santé Territoire,
Loi Santé, etc.) vont toutes dans le même sens : des économies drastiques qui
mettent en péril le système de santé,
aggravent l’accès aux soins des plus précaires, réduisent l’offre de soins
dans le service public
et permettent au Privé de s’engouffrer dans le Groupement Hospitalier de Territoire (GHT)
par le biais de partenariat favorisés par l'Agence Régionale de Santé. L'ARS
joue un rôle déterminant dans le financement des hôpitaux, dans
l'organisation des soins, décide de fermer des services ou des établissements
et impose des partenariats Public-Privé. Le
gouvernement met à la direction des
hôpitaux des gestionnaires qui gèrent
l'hôpital comme une entreprise privée. Exiger que les hôpitaux augmentent
leur "rendement", réduire drastiquement leur budget c’est interdire l'accès à des soins de qualité pour tous,
c’est la casse programmée de l’hôpital public. Macron
veut livrer la santé au capitalisme, à la recherche du profit maximum Il
ne faut pas les laisser faire. Le système français de santé, avec la Sécurité
Sociale est une conquête du peuple. "Seule la gestion par les
travailleurs de leur système social garantira le droit à la santé pour
tous" (A. Croizat, Ministre du travail à la Libération). Seule
la lutte unie des salariés de notre pays permettra le maintien d’un système
de santé pour tous. Les moyens existent
pour développer un système
public de soins répondant aux exigences du 21ème siècle, une
Sécurité Sociale solidaire qui réponde
aux besoins vitaux de la population de notre pays. Il
faut récupérer les richesses produites par les travailleurs er accaparés par
le patronat capitaliste.. [1].
Conseil National du patronat Français, en 1998 devient le Mouvement des
Entreprises de France (Medef). Lire,
enregistrer et/ou imprimer Envoyer cet article à
un(e) ami (e) http://www.sitecommunistes.org |
Lire Egalement Comité National
du 23 Septembre 2017 - rapport Et Comité
National du 23 septembre 2017 - discussion Et Et Bureau National du 14
juin 2016 - rapport |
Après le
16 novembre, la lutte continue Non à la criminalisation de l’Action
syndicale Moyen-Orient : Un affrontement pour
le repartage impérialiste de la Région Asie : Pourquoi
cette si longue tournée du Président des
USA ? Solidarité avec le peuple
togolais |