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A propos du retour de Lénine en Russie

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12 septembre, Une journée qui comptera

Lénine, secrétaire du Parti Bolchevique depuis 1903, est exilé en Suisse à Zurich. Apprenant en mars 1917 qu’une nouvelle révolution avait eu lieu en Russie, il décide de rentrer aussitôt au pays.

Il ne fallait pas compter sur les français ou les anglais alliés à la Russie des Tsars. La voie aérienne envisagée étant impossible, restait le passage à travers l’Allemagne. Ce sont les socialistes suisses qui lui apportèrent l’aide nécessaire ainsi que l’Allemagne du Kaiser, dont les milieux politiques et militaires virent tout l’avantage d’introduire à St Pétersbourg des révolutionnaires luttant contre la guerre et le régime tsariste. Les conditions établies avec l’Allemagne au passage de Lénine sur son territoire furent discutées par Fritz Platten, un Suisse membre du parti socialiste ouvrier zurichois.

Fritz Platten accompagnera les « émigrés » russes et sera le seul interlocuteur des autorités allemandes lors du voyage. Le droit d’exterritorialité sera reconnu au wagon et l’identité de ses occupants ne sera pas contrôlée. Le transit sera effectué sans interruption et personne ne pourra descendre de la voiture.

Les militants étaient au nombre de 32 parmi lesquels des responsables politiques de la future Union Soviétique.

Le lendemain de son arrivée à Petrograd, Lénine présente le 4 avril ses célèbres thèses d’Avril aux Bolchevicks réunis en assemblée :

Il déclare son hostilité inconditionnelle au « défensisme révolutionnaire », au gouvernement provisoire, à la République parlementaire.

Il expose son programme : suppression de la police, de l’armée et de la bureaucratie d’Etat, confiscation des grandes propriétés foncières et nationalisation de la terre, contrôle ouvrier dans les entreprises. Dans l’immédiat il propose ,trois mots d’ordre : « A bas la guerre ! » « A bas le gouvernement provisoire ! » « Tout le pouvoir aux soviets ! ».

Ces thèses sont accueillies avec stupéfaction et hostilité par la plupart des dirigeants bolchevicks de Petrograd. Aussi Lénine doit-il, en premier lieu, reprendre son parti en main, avec l’aide de ses partisans revenus d’exil et des minoritaires de Petrograd auxquels se rallient Chliapnikov et Staline.

Les idées de Lénine progressent néanmoins assez rapidement à la faveur de la crise politique qui secoue, dans la quinzaine d’avril, le gouvernement et les soviets, autour de la question cruciale de la guerre.

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