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COMMUNISTES

 

 

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N°526 Semaine du 18 au 24 septembre au 2017

 

21 septembre 2017

 

 

 

Birmanie : le peuple paie le prix

des affrontements impérialistes

 

 

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Assemblée générale de l’ONU :

Reflet des tensions au sein

des puissances impérialistes

 

 

 

 

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Contre la régression sociale

Tous ensemble, amplifions la lutte

 

 

 

 

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Lénine : « Tout le pouvoir aux Soviets »

 

 

 

 

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Saint Martin, l’ouragan et la misère :

Un habitant sur cinq touche le RSA

 

 

 

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU réclame « des pas immédiats » aux autorités birmanes pour mettre fin à la « violence excessive » contre la minorité musulmane rohingya, qui fuit massivement vers le Bangladesh.

Le nouveau secrétaire général de l’ONU, M. Guerres  parle de nettoyage ethnique, E. Macron parle de « génocides », de « purification ethnique ». Le ton est donné !

Les médias nous vendent le même refrain sur les violences au Myanmar, l’ancienne Birmanie. Selon eux, les Rohingyas musulmans sont injustement ostracisés, chassés et tués par des bouddhistes et par l’armée dans l’État d’Arakan près de la frontière avec le Bangladesh. De leur côté, beaucoup de Bouddhistes arakanais fuient leurs villes pour échapper à la violence croissante et se réfugient dans la capitale d’Arakan. Ce n’est pas un hasard si les tensions se trouvent dans les régions ethniques les plus abondantes en ressources.

Qu’elle est la réalité ?

Comment en est-on arrivé à la situation d’aujourd’hui ?

Le 25 août, un groupe terroriste de l’Armée du Salut Rohingya d’Arakan appuyé par l’Arabie Saoudite a pris d’assaut trente postes de police dans l’État d’Arakan au Myanmar, tuant 12 officiers de police et deux civils. Le gouvernement birman a réagi en lançant une opération militaire. 59 insurgés furent tués. Le feu est mis aux poudres…une insurrection islamique se développe dans la région. Elle a pris le nom d’Armée du Salut des Rohingyas de l’Arakan (ARSA), elle est dirigée par Ataullah abu Ammar Junjuni, un djihadiste pakistanais. Ce dernier est né dans la grande communauté rohingya de Karachi, au Pakistan. Il a grandi et a été éduqué en Arabie Saoudite, devenant Imam. La formation militaire reçue au Pakistan lui permet de recruter et de former une armée de guérilla forte de 1000 islamistes radicaux.

L’agence Reuters a annoncé déjà fin 2016 que le groupe djihadiste était formé, dirigé et financé par le Pakistan et l’Arabie Saoudite.

Y aurait-il autre chose derrière ce conflit local au Myanmar?

On nous montre l’horreur des camps de réfugiés et de l’infortune tragique dans laquelle se trouvent les réfugiés bengalis. Mais la plupart des pays qui appellent à ce que la « communauté internationale » fasse quelque chose, sont les responsables de la création de ces millions de réfugiés, et ce sont ces pays qui ont commis des génocides. Ici mais aussi en Afrique, Syrie, Lybie, Iran…derrière ces conflits se cachent les intérêts géopolitiques des grandes puissances impérialistes.

Le premier ministre de Birmanie, Madame Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix, a été mise en place pour défendre les intérêts occidentaux dans la région, mais elle se tourne vers la Chine et ses projets autour de la Nouvelle Route de la Soie chinoise (OBOR) qui sont un énorme bonus pour financer de vastes projets d'infrastructures, tandis que la population parvient tout juste à survivre.

L’Etat d’Arakan joue un rôle important dans cette route car il s’agit d’une sortie vers l’océan Indien pour la Chine qui prévoit des réalisations pour 1 milliard de dollars, créant une zone économique sur l’île de Ramree et le port en eau profonde de Kyaukphyu avec des pipelines de pétrole et de gaz qui les reliraient à la province du Yunnan (Chine) permettant à celle-ci l’importation d’hydrocarbure du golfe persique.

La Chine n’hésite pas a créer des organismes dans le but de développer son commerce international comme « la route de la soie » qui vise à protéger l’acheminement de ses marchandises vers l’Asie centrale, la Russie et l’Europe. La route ASEAN Silk Road à grande vitesse entre la Chine, le Laos, la Thaïlande, la Malaisie et Singapour, la future ligne ferroviaire à grande vitesse trans-Asie centrale entre la Chine et l’Iran, les projets ferroviaires transafricains de la Chine… et bien d’autres projets. Ce pôle impérialiste chinois suscite des inquiétudes pour l’impérialisme américain, mais aussi Japonais, la Corée du Sud, l’Inde, l’Australie, l’Europe capitaliste

Dans ce contexte de concurrence exacerbée entre puissances capitalistes pour conquérir des parts de marchés dans les secteurs les plus rentables on peut s’attendre à ce qu'ils accélèrent leurs efforts dans les tensions, les guerres, « les soulèvements », le terrorisme. C’est une guerre entre forces impérialistes pour dominer les peuples, s’accaparer leurs richesses.

Les Rohingyas musulmans ne sont que des pions sur cet échiquier, les peuples paient le prix des affrontements impérialistes. Les travailleurs, les peuples n’ont rien de bon à attendre de cet affrontement. Il nous entraîne et nous entraînera plus encore dans des guerres de domination qui préfigurent un affrontement plus général au sein de l’impérialisme.

La seule voie c’est celle de la lutte contre le capitalisme pour abattre ce système qui génère les conflits et entraîne l’Humanité dans une catastrophe. Abattre le capitalisme, construire le socialisme c’est bien aujourd’hui la seule voie possible.

 

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