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N°550 Semaine du 05 au 11 mars 2018                                       

 

06 mars 2018

 

Afrique du Sud :

Le changement dans la continuité

 

 

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Journal 127

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Jeudi 15 mars : les retraités dans la rue

 

 

 

Et

 

 

 

Aux champs comme à la ville,

 le capitalisme toujours

 

 

 

Et

 

 

 

La riposte à la réforme de la SNCF

 

 

 

Et

 

 

 

Le niveau des luttes est

et sera déterminant

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis le 25 février 2018, le millionnaire Cyril Ramaphosa est président de la République d’Afrique du Sud élu par le parlement. Il succède à Jacob Zuma, président démissionnaire, devenu impopulaire. La corruption du gouvernement Zuma et de l’ANC discrédite le régime. C’est l’une des raisons qui poussent la bourgeoisie du pays à se débarrasser de  Zuma et de ses soutiens pour tenter de reprendre le contrôle des finances et redonner un peu de légitimité à l’Etat capitaliste car l’ANC anticipe une catastrophe électorale en 2019

En 1994 la direction de l’ANC renonçait au renversement du capitalisme qui faisait partie de son programme, la politique menée depuis cette date est une politique ultra capitaliste au service d’une élite corrompue. Ce changement de président constitue-t-il un tournant économique et social majeur pour le peuple sud-africain ? La réponse est non.

En 1982, Cyril Ramaphosa  fonde le syndicat national des travailleurs des mines (National Union of Mineworkers), le secteur minier jouant un rôle pilier dans l’économie de l’Afrique du Sud. Il en devient le secrétaire général. Il intègre les instances dirigeantes de l’ANC et en devient le numéro deux. En 1996, il bénéficie de la politique dite du « Black Econominc Empowerment » initiée par l’ANC pour faire émerger une élite noire capitaliste,  il entame une carrière dans le secteur privé comme homme d’affaires notamment au sein du groupe Shanduka et siège maintenant dans une douzaine de conseils d’administrations d’entreprises dont Lonmin, multinationale anglaise possédant les mines de platinium. En 2012, éclate la grève des mineurs de Mirakana, dont la mine est la propriété de l’entreprise Lonmin. A l’issue de cette grève, 38 mineurs sont tués par la police sud-africaine et 78 sont grièvement blessés. Cyril Ramaphosa, siégeant au conseil d’administration de Lonmin, qualifia les mineurs grévistes de « dangereux criminels ».

 

Aujourd’hui, Cyril Ramaphosa président de la République sud-africaine va poursuivre la politique des multinationales qui dirigent le pays et vont à l’encontre des intérêts des mineurs et des travailleurs. Cette politique capitaliste menée maintenant depuis plus de vingt ans par son parti n’est que la continuité de la politique économique effectuée par le Parti national, le parti politique ayant mis en place l’apartheid en 1948.

L’Afrique du Sud est la deuxième puissance économique d'Afrique. Le pays bénéficie d'un sous-sol gorgé de matières premières comme l'or, dont il est l'un des principaux producteurs mondiaux, du platine et des métaux précieux. Mais elle figure aussi parmi les cinq pays dont les dépenses sociales sont les plus faibles parmi les 40 plus importantes économies du monde.

L’inflation  frappe les pauvres et dépasse les 10 % (augmentation de 15 % du prix des aliments de base), augmentation de 9,4 % de la facture d’électricité (Eskom), dépenses supplémentaires pour les transports. Le taux de pauvreté atteint désormais un taux de 63 %. L’Afrique du Sud verse un taux d’intérêt de 9 % sur sa dette étrangère 

Les riches bourgeois placent illégalement leurs biens à l’étranger. Il faut y ajouter : 11 milliards de dollars de bénéfices nets, de dividendes et de paiements d’intérêts quittant le pays et 21 milliards de dollars en moyenne annuelle de « flux financiers illégaux », ces pertes sont le fait de malversations financières des corporations multinationales en particulier les industries extractives. Une spécialité africaine puisque 80 milliards de dollars sont ainsi détournés sur ce continent.

Le président millionnaire vient de nommer Nhlanhla Nene, ancien ministre des Finances de Jacob Zuma,

« C’est une bonne chose, cela va rassurer les agences de notation », estime Marianne Séverin, chercheur associé au Laboratoire des Afriques dans le monde de Sciences Po Bordeaux et spécialiste de l’Afrique du Sud.

Ramaphosa comme ses prédécesseurs est au service du capitalisme. La classe ouvrière sud-africaine doit défendre ses propres intérêts de classe. C’est par la lutte avec tous les travailleurs, contre l’exploitation capitaliste, contre la corruption et l’austérité, qu’elle fera reculer les capitalistes et leur gouvernement, qu’elle imposera des changements.

Nous sommes solidaires de la lutte de la classe ouvrière et du peuple d’Afrique du Sud.

 

 

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