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COMMUNISTES |
N°550 Semaine du 05 au 11 mars 2018
05 mars 2018
Aux champs
comme à la ville,
le capitalisme
toujours
Lire Egalement Le niveau
des luttes est et sera déterminant La riposte à la réforme de la
SNCF |
Au salon international de l’agriculture du 24 février au 4 mars, la Colère s’est exprimée. La semaine précédente de nombreuses manifestations avec un point d’orgue le 21 février, se sont faites
entendre. Pour toute réponse à ce
mouvement d’ampleur nationale, Macron s’est fendu d’une invitation à 1000 jeunes
agriculteurs à venir à l’ Elysée. Les 700 qui ont
accepté se sont vu servir le discours convenu sur sa volonté de voir fleurir
" un printemps de l’agriculture française ". Ils ont retrouvé leurs exploitations toujours
aussi menacées de disparition, leurs dettes abyssales, leur asservissement,
en amont aux firmes des vendeurs de semences, de matériels et aux banques, en
aval à ceux qui achètent leurs produits. En amont comme en aval, les agriculteurs
ne décident de rien, ne fixent aucun prix ; ils se trouvent en fait dans la même situation que les salariés. Les
capitalistes ont vu dans
l’industrialisation accélérée de l’agriculture une formidable source de
profits. Les richesses produites par les paysans s’ accumulent sur
les comptes des grands groupes de l industrie chimique, mécanique,
agro-alimentaire et sur ceux de la grande distribution. Tous ceux-là imposent
leur diktat. Le prix de vente de la viande,
du lait, des céréales ... ? c’est le seul secteur commercial où c’ est l’acheteur qui fixe le prix et non le vendeur en y
intégrant son coût de revient. On a
fait grand bruit, sur les Etats généraux de l’alimentation, l’éventualité d’une " charte de bonne conduite " censée équilibrer les relations
commerciales en assurant en même temps une alimentation saine et durable aux
consommateurs. On bavarde sur l’alimentation saine et durable des
consommateurs, sur les obligations
faites aux cantines de développer le recours aux circuits courts de
distribution mais ce sont toujours les
grands groupes capitalistes tels que Bigard, Lactalis
ou aux quatre centrales d’achats dans les quelles se sont regroupées les grandes
enseignes de la distribution, dictent
la loi à leur profit. Les producteurs de viande
bovine, de volailles ont exprimé leur
inquiétude face au traité Union Européenne -Mercosur ( tout
comme au CETA ou au TAFTA) de voir débarquer sans droits de douane des
dizaines de milliers de tonnes de viande à prix cassé et sans aucune garanti
sanitaire ? Macron qui est pour libérer le
capitalisme de toute entrave les a vertement renvoyés à leurs inquiétudes
« Vous n’allez pas me faire croire que c’est ce traité qui est responsable de vos
difficultés ! » Or, on sait qu’avec ces traités, toute
entrave au libre-échange capitaliste
doit être laminée, que ce seront les choix des grands groupes
multinationaux qui auront force de loi. Concernant le nouveau zonage des terres agricoles qui
sort 1300 communes du dispositif des zones naturellement défavorisées (haute
montagne, zones humides etc.), leurs
subventions particulières leur permettaient
juste de survivre. Survivre, trop
souvent même pas, ils se suicident au
rythme de 400 à 500 par an (chiffre MSA). Ou
se déclarent en faillite. Cela réduit le nombre d’exploitations et va
dans le sens voulu par le capital : une hyper concentration le plus
rapidement possible. Concernant le glyphosate ou
autres poisons ? on va bientôt les interdire mais d’ici là, la santé des travailleurs ou des
populations ? combien ça rapporte ? est la seule question qui vaille. La
FNSEA par la voix de Christiane Lambert s’est fendu d’une liste de 250
"pistes", un fatras où chacun peut trouver ce qui l’arrange pour le
plus grand profit des multinationales de la chimie Le ministre de Macron, Travert, est clair : " Nous ne sommes pas dans une
économie administrée avec des kolkhozes ". Tout pour le
capitalisme ! Les agriculteurs, les petits
éleveurs ont raison d’exiger de pouvoir vivre de leur travail. Macron veut les
soumettre aux exigences des multinationales, comme il veut y soumettre avec
ses « réformes » tous les travailleurs, la jeunesse, le peuple. Ce n’est que par leur lutte, que les
agriculteurs, avec tous les
travailleurs feront reculer Macron et son
gouvernement et imposeront leurs revendications. Ils ont tout le soutien de
notre Parti Pour changer fondamentalement cette situation,
construire une société ou les agriculteurs vivront décemment de leur travail
en nourrissant tout le peuple, il faut mener la lutte politique contre le
capitalisme, il faut prendre le pouvoir économique, financier, politique aux
multinationales qui le possèdent. Lire, enregistrer et/ou imprimer cette information au
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février 2018 Et Comité National du 10
février 2018 |
Numéro
550 : Semaine
du 05 mars au 11 mars 2018 - Industrie
: la casse se poursuit, la maîtrise des moyens de production est la question
centrale - Jeudi 15
mars : les retraités dans la rue - 8 Mars :
journée Internationale des femmes Pour changer la condition des femmes : la
lutte - Aux champs
comme à la ville, le capitalisme toujours - Afrique du
Sud : Le changement dans la continuité |