Si
une page comporte des caractères illisibles, cliquer
sur ce lien
COMMUNISTES |
N°553 Semaine du 26 mars au 1er avril 2018
26 mars 2018
Capitalistes – travailleurs : Un intérêt Commun ?
Lire Egalement Elections
législatives à Cuba: Et membre de notre
Comité National est décédé Et amplifier la lutte
est la seule voie Et pour une
exploitation encore plus féroce Et Et Le changement dans la continuité |
Gommer
l’opposition capital-travail, institutionnaliser l’association capital
travail, c’est ce que voudraient faire Macron avec
le projet de loi « Pacte de croissance des entreprises » qui sera
présenté le 18 avril au Conseil des Ministres. Faire accepter par les travailleurs, par le peuple, le capitalisme comme la seule société
possible, la gérer « comme notre bien commun ». Le gouvernement
veut modifier l’article 1833 du code civil. Le statut juridique des entreprises est
régi aujourd’hui par deux articles du Code civil. Ils affirment que la
fonction des entreprises c’est de faire du profit pour les actionnaires.
L’article 1832 paru au Journal Officiel du 13 juillet 1985 (1) énonce :
« La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent
par contrat d’affecter à une entreprise commune des biens ou une industrie en
vue de partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourrait en
résulter ». L’article 1833 qui date du code Napoléon:
« Toute société doit avoir un objet licite et être constituée dans
l’intérêt commun des associés. Le Ministre de l’économie Bruno
Lemaire après la remise du rapport
demandé à N. Notat (2) et à Sénard PDG de Michelin,
a dévoilé les propositions qui seraient retenues par le gouvernement : -Ne pas toucher à l’article
1832 qui fixe la propriété privée capitaliste des moyens de production et
d’échange et la fonction des entreprises, leur but, la recherche du profit
pour les actionnaires. Cet article énonce le fondement du capitalisme, le gouvernement
confirme. -Il ajoute un paragraphe à
l’article 1833 : « La société doit être gérée dans son intérêt
propre, en considérant les enjeux sociaux et environnementaux de son
activité ». « Nous serons
vigilants pour que la rédaction retenue n’introduise pas d’insécurité
juridique » a assuré B. Le Maire aux organisations patronales. B. Le Maire confirme par
ailleurs que le gouvernement va accélérer les exonérations de cotisations,
les réductions d’impôts pour les entreprises. L’impératif pour le gouvernement, écrit
le journal financier « Les Echos » est de restaurer un climat de
confiance au tour de l’image de l’entreprise qui s’est dégradée ». Le gouvernement donnerait deux carottes
aux salariés pour les appâter : 1- la présence d’administrateurs
salariés dans les entreprises de 1000 salariés et plus au nombre de 1 voire
2, donc largement minoritaires. Tenus aux secrets des délibérations, en
clair des otages silencieux et impuissants. L’exemple des administrateurs
salariés dans les entreprises publiques ou ex publiques en est l’exemple. 1-
Ceux de la SNCF n’empêcheront pas la casse programmée -2- l’intéressement ou
la participation aux résultats. Prime versée au bon vouloir du patronat, non
soumises aux cotisations sociales, elles ne peuvent durablement compenser le
blocage des salaires qui sont la règle depuis des années. Gattaz avec une partie du MEDEF
ne voudrait toucher à rien. Mais comme une position de refus pourrait
être dangereuse, le Medef-Afep (association
française des entreprises privées, en gros le CAC 40) est en train de retravailler son propre code de
bonne conduite. A. Frérot, PDG de Veolia, président de l’institut de
l’entreprise, dans une interview aux « Echos » (12 mars) se
félicite du contenu du rapport. Il y voit avec « la raison d’être »
le moyen de « dépasser la vieille et sempiternelle opposition entre le
capital et le travail ». Jean Peyrrelevade, homme d’affaire, banquier, qui fut
directeur adjoint du cabinet de P. Mauroy 1er Ministre socialiste
de F. Mitterrand, préconise que « l’Etat abaisse d’un quart
l’impôt sur les bénéfices des entreprises adhérant à ce nouveau modèle…et
qu’il s’engage résolument dans un programme de réduction des dépenses
publiques ». La CFDT joue son rôle. Elle propose la
« codécision » dans l’entreprise par la présence d’administrateurs
salariés qui avec les autres membres du conseil définiraient les
« orientations stratégiques ». C’est sur ce seul point qu’elle
critique les ordonnances travail pour ne l’avoir pas inscrit dans les textes
à la suite de sa demande. La
lutte de classe plus que jamais à l’ordre du jour L’opposition capital-travail est un fait
irréductible. Exploiteurs et exploités ne peuvent pas avoir d’intérêt commun.
Le capitalisme n’a qu’un but : le profit par l’exploitation des salariés. Entre ces deux composantes de la société aux
intérêts contraires il n’y a pas de compromis possible. Seule la lutte de
classe peut faire reculer le capitalisme et son pouvoir. Le mécontentement, la colère,
l’opposition à la politique du gouvernement qui attaque tous les secteurs de
la vie, qui veut soumettre toute la
société aux objectifs du capitalisme français, grandissent partout. Des
luttes se développent de plus en plus. Marx dont on célèbre le 200ème
anniversaire de la naissance, dans toutes ses analyses de la société
capitaliste, aboutissait toujours à la nécessité de l’intervention militante
en vue d’abolir le capitalisme. C’est plus que jamais d’actualité. En finir avec le capitalisme, le remplacer par une
société ou le pouvoir économique,
financier et politique sera entre les mains des travailleurs et du peuple est
une nécessité. (1)
En 1985, F. Mitterrand est président de la République, L. Fabius son 1er
ministre. (2)
N. Notat, ancienne dirigeante de la CFDT (1892-2002). . A la fin de son
mandat syndical l’Etat lui offre une filiale de la Caisse des Dépôts, Viégo (société européenne d’évaluation sociale et
environnementale). Elle est membre du
« Siècle » lieu de rencontre des politiques, patrons, journalistes,
certains syndicalistes. Elle le préside du 1er janvier 2011 au 31
décembre 2013. En 2013 elle est chargée par Hollande de diriger un
« groupe de travail pour promouvoir et valoriser l’entreprise ».
Elle vient d’être nommée par Macron à l’Organisation Internationale du Travail, chargée d’une mission gouvernementale sur l’objet social
de l’entreprise. Lire, enregistrer et/ou imprimer cette information
au format PDF Envoyer cet article à un(e) ami (e) |
Lire également Comité National du 10 février 2018 Et Comité National du 10 février 2018 |
Jeudi 15 mars : les retraités dans la rue La riposte à la réforme de la SNCF Le niveau des luttes est et sera déterminant République Populaire Démocratique de Corée : |