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COMMUNISTES |
N°553 Semaine du 2 avril
au 8 avril 2018
2 avril 2018
Au CHU de Nantes,
Suspension
d’un chirurgien cardiologue
qui
s’oppose à la casse de l’hôpital public
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Après 14 ans
d’exercice au pôle de chirurgie cardiaque du CHU de Nantes et avoir exercé
pendant plusieurs années à l’hôpital Pompidou à la satisfaction de tous, le
docteur Hubert-François CARTON a été suspendu par le directeur du CHU, M. Sudreau avec l’aval de la Commission Médicale
d’Etablissement (CME), en attendant la décision du CNG (Centre de Gestion des
Praticiens Hospitaliers). Ce qui est reproché au docteur Carton ? Aucune faute
professionnelle, mais d’avoir provoqué
un « dysfonctionnement » du pôle de chirurgie cardiaque en ne
respectant pas les consignes d’économie imposées par la direction du CHU qui
applique à la virgule près la politique de casse du Service Public
Hospitalier de Mme Buzyn, ministre de la Santé de Macron. Le chirurgien a dénoncé les
reports d’interventions. En 2017, 320 opérations de chirurgie cardiaque ont
été renvoyées en 2018. Il s’est aussi opposé à la sortie -pour libérer des lits- de patients
dont l’opération avait été reportée, ce qui risquait de mettre leur vie en
danger. Ce qui est reproché à ce
chirurgien c’est d’être intervenu pour le bien des patients, pour que
l’hôpital public joue le rôle qui doit être le sien: répondre aux nécessités
de soins pour les usagers qui lui sont adressés. Le syndicat CGT du CHU demande sa réintégration immédiate
et engage des actions pour y parvenir. Les déprogrammations sont la
conséquence du manque de lits en réanimation et dans les différents services.
Pour faire des économies la direction les supprime et réduit les effectifs.
En 2016, sous l’injonction Marisol Touraine,
ministre de la Santé du gouvernement PS d’Hollande, la direction du CHU a
fermé 350 lits. Chaque année, c’est 1 000 à 1 200 lits de chirurgie qui ont supprimés
en France. Ce n’est pas assez, la ministre de la Santé de Macron
en veut plus ! Le manque de moyens, le manque de personnel, le manque de lits, le
manque d’instruments chirurgicaux, des salles de blocs opératoires
« gelées » faute d’anesthésistes, les réductions des plages
opératoires, les examens radiologiques faits à minima pour respecter les
plans d’économies drastiques, c’est le quotidien de nombreux hôpitaux. Les
conséquences pour les patients sont dramatiques. L’allongement des délais de
prise en charge « entraine une
augmentation de la mortalité de 9% pour tous les patients et de 30% pour les
patients les plus graves » (François Braun, Président du syndicat
des urgentistes Samu-Urgences de France). La Ministre de la Santé A. Buzyn prépare la Réforme de l’hôpital public dont l’objectif avec, la réduction
drastique des dépenses, l’austérité renforcée, les suppressions de services,
les fermetures d’hôpitaux dont la fusion par territoire est accélérée,
l’introduction du privé dans l’hôpital public, est la casse de l’hôpital
public, sa privatisation, avec le recul de plus en plus grave de conséquences
de la possibilité de l’accès aux soins pour tous, des conditions de travail
insupportables pour les personnels hospitaliers. Notre
Parti soutient et apporte toute son aide au personnel en lutte pour la
défense du service hospitalier public Lire, enregistrer et/ou imprimer cette information
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