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comporte des caractères illisibles, cliquer sur ce lien COMMUNISTES N°474 Semaine du 19 au 25 septembre 2016 21 septembre 2016 |
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Détricotage
industriel d'EDF – Le capitalisme à la manœuvre |
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Lire Egalement Et remplit les caisses des
banquiers sud-coréen Et Alstom Belfort : rencontre avec des syndicalistes Et Il faut en finir avec ce système Et Allemagne : Merkel en difficulté |
La dernière œuvre de Macron,
avant sa sortie du gouvernement socialiste, est l’entrée dans le capital de
Réseau Transport Electricité (RTE) de la Caisse des Dépôts et Consignations
(CDC) et la Caisse nationale de Prévoyance
(CNP). Le prétexte en est : Une manière d’aider EDF à financer
des investissements colossaux… Cette opération fait
partie d’un plan du gouvernement de cession d’actifs des entreprises
publiques au capital privé. Cette décision
conduit à la désintégration du modèle industriel choisi en France (en 1946
dans le cadre de la reconstruction et du programme du Conseil National de la
Résistance) qui intégrait l’ensemble des activités en une seule entreprise
nationale (EDF et GDF). EDF, dans la ligne
des directives européennes sur l’ouverture des marchés au capital privé, a
transformé sa direction transport en filiale (RTE) et après quelques étapes
intermédiaire, a constitué une deuxième filiale pour la distribution
(transport basse tension) ERDF, rebaptisée dernièrement Enedis afin que son
appellation ne fasse pas plus penser du tout à EDF (exigence de la Commission
de régulation de l’électricité). Un certain nombre de
mécanismes a été adopté afin que les deux filiales bénéficient d’une certaine
autonomie par rapport à la maison mère. Rappelons que RTE et ERDF sont au
service de tous les concurrents d’EDF dont ils acheminent les productions de
manière non discriminatoire. En décembre 2010,
EDF a alloué la moitié du capital de RTE à son fonds d’actifs dédies au
démantèlement des centrales nucléaires. Depuis 2013, toujours conformément à
la législation, EDF Invest, une filiale qui gère des actifs dédiés aux
démantèlements des centrales nucléaires, est créée et récupère donc 50% du
capital de RTE (valeur inscrite : 2,5 mds€). Le travail d’EDF Invest
consiste à investir pour, le moment venu, récupérer des fonds qui financeront
le démantèlement. Ainsi, EDF Invest investit aussi bien dans la pierre, que
dans l’industrie. On l’a vu notamment concourir pour la privatisation de l’aéroport
de Toulouse. On notera que dans la logique d’EDF Invest, la moitié du capital
de RTE est donc à terme à vendre. Les rumeurs de
ventes de RTE par EDF courent depuis 2013. Cependant, la loi française, telle
qu’elle est rédigée aujourd’hui, exige que les actionnaires de RTE soient
publics. Donc la vente d’une partie du capital de RTE ne peut aujourd’hui que
se traduire par un transfert entre deux entités publiques. EDF a un besoin
pressant de fonds car elle va engager la construction d’une centrale au Royaume-Uni
et doit procéder à de lourds investissements de maintenance sur le parc des
centrales nucléaires françaises (une cinquantaine de milliards sur les 10 ans
à venir). L’Etat accorde une augmentation de capital de 3 mds€ à EDF (à
comparer aux 20 mds€ de dividendes versés depuis le changement de statut de
l’entreprise en société anonyme), plus 1 md de souscription ouvert à des
investisseurs privés. Il autorise
également EDF à vendre la moitié du capital (en fait 49,9%) de RTE et
autorise la CDC et la CNP à l’acquérir
pour la modique somme de 4,2 mds€. Un prix de vente avec bonus car pour
rappel, les 50% de RTE placés dans les actifs dédiés sont valorisés à 2,5
mds€. Ainsi selon le moment, le RTE vaut 5 mds€ ou 8,5 mds€, miracle de la
valeur du capitalisme d’Etat ! Donc l’Etat permet
au total à EDF de récupérer environ 7 mds€ dont 3 mds€ qui sont payés finalement directement par
les contribuables. Sans le projet de la centrale nucléaire anglaise, dont le
coût était estimé à 14 mds€ en 2013 et trois ans plus tard à 25 mds€ (les
deux tiers payés par EDF soit environ 17 mds€), cette gymnastique financière
publique eut été inutile. D’ailleurs, les montants ainsi récupérés ne sont
pas suffisants et EDF envisage aussi de vendre des filiales européennes. Au final, cette
opération achève de détacher RTE d’EDF. Une évolution semblable n’est pas à
exclure pour ENEDIS (ERDF). Ce démantèlement, cette privatisation n'ont d'autre objectif que d'ouvrir de
nouveaux champs de profits et d'accumulation au capital sous la houlette de
l’État qui est celui du système
capitaliste. Notre
Parti appelle à reprendre aux multinationales capitalistes le pouvoir
économique et financier. C’est urgent en ce qui concerne l’énergie. Ce qui se
passe aujourd’hui avec EDF et le réseau de transport d’électricité le
démontre une fois de plus. Lire, enregistrer et/ou
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National du 21 mai 2016 Et Comité
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avec Ph. Martinez et J.C.
Mailly Contre la répression du gouvernement au Havre |