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              N°555 Semaine du 9 avril au 15 avril 2018                                                        

 

                   12 avril 2018

 

 

SNCF: le gouvernement responsable de 50 milliards de dette

 

     La dette de la SNCF est estimée à près de 50 milliards d’euros! Celle-ci résulte de choix politiques des gouvernements successifs. Leur objectif : transformer l’entreprise publique nationale pour la livrer au capitalisme. La création de filiales, d’entreprises d’externalisation de missions qui représentent 50% du chiffre d’affaires du groupe, ont ouvert la voie. En 2015, la SNCF a investi 700 millions pour l’achat d’une filiale de messagerie américaine.

      L’endettement  de la SNCF constitue une rente annuelle de plus d’un milliard d’euros pour les marchés financiers. L’État est  responsable de l’explosion de la dette. 

-Dans les années 80, les investissements sont essentiellement dirigés vers la politique du " tout TGV" cela se traduit par une diminution continuelle des budgets de maintenance, de renouvellement du matériel. Résultat: un état de délabrement alarmant d’une partie des voies et à la fermeture de 14% de celle-ci.

-En 1997, pour répondre aux critères de Maastricht, la France choisit de loger sa dette ferroviaire dans un nouvel établissement public : Réseau Ferré de France (RFF) qui deviendra SNCF Réseau en 2014.

SNCF réseau se retrouve à porter des investissements qui doivent normalement revenir à l’État, car c’est lui qui prend les décisions d’aménagements !

La dette de la SNCF enrichit les marchés financiers

*En 2000, le gouvernement de Nicolas Sarkozy lance un vaste programme de travaux de remise en état des voies vieillissantes et ajoute la construction de quatre nouvelles lignes à grande vitesse, mais sans y allouer les finances nécessaires.

*En 2010, SNCF réseau investit 3,2 milliards d’euros pour 2,2 milliards de subventions et doit encore emprunter sur les marchés.

*En 2012, les investissements s’élèvent à 4,3 milliards d’euros pour des subventions de l’État à 1,2 milliard. Nouvel emprunt.

*En 2015 idem: alors que SNCF Réseau débourse 5,3 milliards, il ne reçoit que 1,1 milliard de l’État.

*En 2017, 5,4 milliards d’euros investis pour la régénération du réseau, 2,2 milliards versés par des subventions. Encore de l'emprunt.

SNCF Réseau doit payer en plus les intérêts de sa dette passée, un véritable surendettement comme peut le subir un particulier. La SNCF doit emprunter à 3,8%, sa concurrente Geodis- filiale de transport routier- bénéficie d’un emprunt à 1,8% !

Ces dix dernières années, cette charge de la dette s'élève à 10,3 milliards d’euros seulement pour les intérêts, c'est  plus lourd que l’entretien et le développement du réseau qui est de 7,2 milliards d’euros !

Des choix politiques en faveur des privatisations et du capital

     Une partie des subventions versées par l’État à la SNCF provient de l’agence de financement des investissements de transports de France qui était alimentée par les redevances des concessions d’autoroutes… en 2006, le gouvernement de Dominique de Villepin privatise les autoroutes, ce qui provoque un gros manque à gagner de 4,7 milliards d’euros! pour le système ferroviaire. Des sommes que les actionnaires des sociétés concessionnaires d’autoroute (SCA) se sont partagés en 2016. Ces choix seront poursuivis par le gouvernement Hollande.

    Autre décision politique, l'abandon du projet d’écotaxe en octobre 2014 par Valls, le Grenelle de l’environnement avait prévu que cette taxe devait financer la construction des LGV, cette suppression vient encore grever les finances.

Pour les usagers, le prix des billets explose

    Le tarif facturé par SNCF réseau à la SNCF  a augmenté de 26 % entre 2007 et 2013. Hausse répercutée sur le prix des billets, qui augmente de 20% entre 2008 et 2013.

    Le gouvernement ose prétendre que la SNCF peut s’autofinancer à condition que les cheminots, ces nantis, travaillent plus et mieux !

    En 10 ans, 22.000 emplois ont été supprimés,  avec le manque d’investissement, la qualité du service s’est dégradée par manque de personnel.

Productivité élevée, espérance de vie réduite pour les cheminots

    Les gains de productivité entre 2004 et 2014 pour les cheminots progressent de +3,2% par an, alors que dans sa globalité celle de l’économie française est de +1,9%. Le coût de cette pression sur le travail est élevé à la SNCF. Comme dans les hôpitaux et ailleurs, les salariés sont pressés sur des objectifs sans cesse accrus avec des moyens toujours revus à la baisse qui aboutissent à des catastrophes comme l'accident de Brétigny.

     Les trains roulent en continu, la maintenance est assurée la nuit, le travail nocturne a des effets importants sur la santé.  L’espérance de vie des cheminots est inférieure de quatre ans à la moyenne nationale, notamment pour les personnels de l’exécution et de la traction. Ces derniers meurent quatre ans plus tôt que le reste de la population. La fédération Sud-rail, estime qu’une cinquantaine de cheminots se suicident chaque année. Voilà la réalité de cette politique au service du capital.

     En 2017, les onze membres du comité exécutif de SNCF Réseau se sont partagés une rémunération nette imposable de 2,5 millions d’euros, assortis de 38 000 euros d’avantages en nature, soit une moyenne de 19 000 euros par mois et par personne. En 2017, Florence Parly l’actuelle ministre des Armées, a été payée 52 000 euros par mois en tant que directrice générale chargée de SNCF voyageurs. Alors que le traitement de base d’un chef de bord d’un train corail est de 1269 euros nets...

Un grand service public ferroviaire est vital

     Face aux grands enjeux d’avenir, la situation de la SNCF appelle à renforcer le service public ferroviaire et non à le livrer aux marchés financiers dont l’objectif est le profit capitaliste, en opposition avec les objectifs du service public. 

L’Etat doit donner les moyens à l’entreprise publique de sortir de l’endettement.

     Chaque année le gouvernement fait 275 milliards d’€ de cadeaux aux entreprises. Les entreprises du CAC 40 ont fait 92 milliards d’€ de profits en 2017 (+21,3%). Il faut renationaliser les autoroutes.

     Les cheminots en lutte défendent le service public indispensable au service de la nation et du peuple, ils défendent leur statut, l’emploi.

Notre Parti apporte son soutien total à leur lutte. Nous sommes tous avec les cheminots.

     Le 19 Avril, la CGT appelle à une grande journée de mobilisation, de grèves et de manifestations

     La politique de Macron et son gouvernement  s’attaque à tous les secteurs de la société, les fonctionnaires, tous les travailleurs, les étudiants, les retraités. Des luttes se développent, partout.

     Pour changer de politique dans notre pays, il est aussi indispensable de mener la lutte politique contre le capitalisme et tous ceux qui le soutiennent 

     C’est la perspective que porte notre Parti, pour laquelle il lutte et appelle les travailleurs, la jeunesse, le peuple, à lutter ensemble.

 

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