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comporte des caractères illisibles, cliquer sur ce lien COMMUNISTES N°519 Semaine du 31 juillet au 06 août 2017 03 août 2017 |
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STX : seule solution, la Nationalisation définitive |
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Lire Egalement 1914… la
veille d’Octobre 1917 Et Voici
le texte envoyé par notre parti à l’Ambassadeur du Venezuela le 22 juillet 2017 Et Et à la politique du capital :
la lutte Et Parti
Révolutionnaire Communistes 100e
anniversaire de la Révolution d’Octobre Initiative
du samedi 18 novembre (14h00-18h00) à Paris |
Depuis le 27 juillet il n'est question dans les médias
que de l'annonce du gouvernement Macron de faire jouer, à court terme, son droit de préemption sur les chantier navals
de Saint-Nazaire. Il n'est plus
question que de la "nationalisation"
de STX "décidée" par
Macron, qui s'offre à bon prix une
image de défenseur de l'industrie française et des salariés !!! Qu'en est-il en réalité ? En octobre 2016, STX France, filière française du
groupe coréen STX Offshore and Shipbuilding, est mise en vente (cf.
Communiste Hebdo n° 473). l'Italien
Fincantieri est choisi comme repreneur. En avril 2017,
le gouvernement de Hollande valide l'accord qui prévoit une nouvelle
répartition des parts de la société : 48% pour Fincantieri (détenu à 71,6 %
par l'État italien), 7% pour Fondazione CR Trieste (qui possède 1 million
d'euros d'actions " Fincantieri"), 33% pour l'État français, 12%
pour Naval Group (ex-DCNS, spécialiste français de la construction navale
militaire). L'accord prévoit un droit de préemption de 60 jours, permettant à
l'État de revenir sur sa décision en rachetant les parts du repreneur. Fincantieri est le principal concurrent des
chantiers navals de Saint-Nazaire. Le groupe italien possède 20 chantiers sur quatre continents : en
Norvège, en Roumanie, au Vietnam, aux États-Unis, au Brésil et en Chine En
2016 Fincantieri s'est associé, au sein d'un joint venture (1), avec une
entreprise publique chinoise de construction navale. Cette structure permet
aux deux groupes de collaborer et d'échanger leurs savoir-faire, sans que
cela soit considéré comme une entente. Fincantieri est un des plus grands
employeurs européens du secteur avec 19.000 salariés, dont 7.500 en Italie,
auxquels s'ajoutent 80.000 salariés chez les sous-traitants. Le carnet de
commandes est de 24 milliards d'euros et assure cinq ans de travail. Pour
seulement 79,5 millions d’€, Fincantieri s'offre STX, qui a un carnet de commandes de 12 milliards et qui assure du
travail jusqu'en 2026. Il augmente ses possibilités de production : Saint-Nazaire est le seul chantier naval à posséder une cale permettant de
répondre aux appels d'offres des compagnies de croisières se lançant dans la
"course au plus gros paquebot".
Il s'empare d'une entreprise de
2600 salariés - hors intérimaires-
ayant une forte implantation régionale, plusieurs
centaines de PME de Loire Atlantique sous-traitantes du chantier naval STX emploient plus de 6000 salariés surexploités. Macron chantre
de la nationalisation ? Le programme du gouvernement Macron est sans ambiguïté :
"Tout pour les patrons des multinationales, tout pour le
capitalisme", il envisage 10 milliards d'euros de privatisations, il
ne reste plus à vendre que quelques
"entreprises stratégiques" et des services publics. Les
ordonnances que son gouvernement veut mettre en place et qui cassent les
conquêtes sociales, le code du travail, qui livrent les travailleurs à la
surexploitation des patrons ne laissent aucune illusion sur sa politique vis
à vis de STX. La préemption ne sera que temporaire pour permettre de
prolonger la négociation avec Rome et qui ne se fera pas à l'avantage des
travailleurs. Les déclarations du Ministre de l'Economie sont claires. Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des
finances, et Castaner, porte parole du
gouvernement, ont répété : La décision de préemption que nous venons de prendre est une décision temporaire, pour nous
donner du temps pour une meilleure négociation
et un bon accord. Les chantiers navals de Saint-Nazaire n’ont pas vocation à rester sous le contrôle de l’Etat (...). L'objectif n'est pas de nationaliser STX» Les questions
en jeu sont - la concurrence intercapitaliste, il faut un nouvel accord qui
inclue les entreprises capitalistes françaises au capital de STX. - La
construction d'une européenne de la défense objectif de Macron, la mission de Bruno Le Maire a Rome était
d'élargir les discussions concernant le dossier STX France à une coopération
militaire. A aucun moment il n'a été question de
protéger un site industriel stratégique ni de défense des salariés ce n'est
pas la politique de Macron pas plus à STX qu' à GM&S ou ailleurs. Dans les négociations avec Fincantieri il
n'a jamais été question de garantie du maintien de l’emploi et des savoir-faire, ni des
salaires... Les partis politiques ont approuvé la décision du
gouvernement Macron, de la France Insoumise jusqu'au Front National ils approuvent tous le gouvernement
:Mélenchon a salué la bonne décision du gouvernement de nationaliser
temporairement les chantiers STX, le Front National salue la décision du
gouvernement de nationaliser les chantiers de Saint-Nazaire. Les syndicats ne sont pas en reste, CFDT, FO sont
d'accord : décision qui s'imposait temporairement
(CFDT), Jean-Claude Mailly, a salué
une nationalisation "nécessaire", une "bonne
décision". Seule la CGT, 1er syndicat de STX, n'est "pas plus
rassurée" par la préemption que par la répartition de l'actionnariat
initialement proposée. Le développement de l'industrie navale et de STX passe
par des créations d''emplois, des politiques de formation, l'augmentation des
salaires. STX propriété de Fincantieri ou préempté par le
gouvernement Macron sera toujours entre les mains des multinationales
capitalistes, les travailleurs seront toujours sur exploités pour gonfler les
profits des capitalistes. Les chantiers navals doivent être entièrement
nationalisés, gérés par le peuple, c’est le seul moyen d’instaurer une
véritable politique de développement de la filière industrielle navale
répondant aux besoins de la société. Il faut prendre les moyens de production et
d'échange aux multinationales industrielles et financières, il faut que les
secteurs clés de l'économie et de la finance soient gérés et contrôlés par le
peuple. (1)
Filiale commune entre deux ou plusieurs entreprises dans le cadre
d'une coopération économique internationale. Lire, enregistrer et/ou imprimer cet article Envoyer cet article à un(e) ami (e) http://www.sitecommunistes.org |
Lire Egalement Comité National du 1er Juillet 2017 - discussion Et Et Bureau National du 14 juin
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