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Parti Révolutionnaire Communistes |
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N°562 Semaine du 28 mai au 3 juin 2018
30 mai 2018
Le 14 juin, tous ensemble dans la lutte pour une retraite
solidaire. Ce mercredi 30 mai, le
gouvernement présente au conseil des ministres la mise en place d’un nouveau
plan de casse des acquis sociaux. Ce plan consiste à faire des « économies sur
les dépenses publiques ». Les collectivités territoriales, le fonctionnement
de l’État et la Sécurité Sociale sont au premier plan des «économies »
visées. « Les aides sociales atteignent 1250
milliards » se plaint Darmanin, répétant le
discours entendu sans cesse de la part des gouvernements précédents. « La
France vit au-dessus de ses moyens », « les caisses sont vides », « la
dépense publique plombe la compétitivité » etc. En réalité et conformément à ce que Macron avait annoncé dans son programme, il s’agit de «
transformer en profondeur la société française ». En clair, rien ne doit
échapper au profit capitaliste. Les collectivités locales sont de plus en
plus sous l’emprise du privé par la privatisation des services, la fonction
publique est démantelée par la suppression de 120 000 fonctionnaires, l’attaque contre les statuts notamment sur
les salaires, l’emploi massif de contractuels, le temps de travail… Le gouvernement prévoit ainsi de baisser
de quatre points du produit intérieur brut la part consacrée aux dépenses
publiques. Dans ces « dépenses sociales » figure le
système solidaire de retraite que tous les pouvoirs quels qu’ils soient ont
sans cesse tenté de supprimer. Seule la lutte des travailleurs a permis de le
préserver même s’il est attaqué de toutes parts : instauration de la CSG,
blocages des pensions, recul de l’âge d’accès à la retraite, augmentation du
nombre d’annuités. Les rapports de force politiques et sociaux n’ont pu
empêcher ces sales coups. Aujourd’hui le gouvernement s’attaque aux
fondements de la retraite solidaire : la répartition. Nous l’avons dit à de nombreuses reprises
mais il est utile de rappeler en quoi consistent les objectifs du pouvoir : • Chaque travailleur perçoit un salaire
dont une partie sert à financer le système de retraite. Ce système solidaire
arraché aux patrons a fait ses preuves depuis son instauration en 1946. • Le fonctionnement des retraites était à
l’époque financé à 50 % par les travailleurs et à 50 % par les entreprises
par une ponction sur les profits. Les patrons n’ont jamais rien payé comme le
martèle la propagande capitaliste, le travail salarié est l’unique source de
financement du système par répartition. Voilà ce qu’ils veulent supprimer. Le discours sans cesse utilisé qualifiant
les cotisations sociales de « charges » consiste à faire croire que cela
pénalise la compétitivité et la rentabilité du capital (et alors !!) Les patrons veulent récupérer la part des
profits consacrés aux cotisations sociales, c’est ainsi que tous les gouvernements
successifs s’acharnent à diminuer les cotisations des entreprises par des
exonérations sans cesse plus importantes mettant en danger l’ensemble de la
protection sociale (sécurité sociale–maladie–santé–logement–retraite–chômage). Les entreprises sont exonérées d’environ
35 milliards par an de cotisations sociales, tout le discours sur le déficit
de la sécurité sociale, le « coût » de la santé, le « coût » du chômage,
celui du logement ne tient pas, il est la conséquence directe de la politique
dictée par le Medef et appliquée par les gouvernements successifs. L’application de la CSG par le
gouvernement Rocard (Mitterrand), le vote par l’Assemblée nationale du budget
de la Sécurité Sociale (auparavant décidée paritairement), la baisse des
cotisations sociales des entreprises, l’explosion du chômage et de la
précarité (dont personne ne parle) ont aggravé encore les conditions d’accès
au système social français dont la retraite fait partie. Ce qui est
en jeu aujourd’hui, c’est l’existence de la retraite par répartition, c’est l’accès
et le niveau des pensions de retraite. Le gouvernement, comme il le fait pour
tous les secteurs de la vie publique est aux ordres du Medef qui ne veut pas
financer ce qui protège collectivement les travailleurs. Il n’est pas là pour
ça mais pour faire du profit. Il veut instaurer une retraite par points
autrement dit une retraite selon les possibilités individuelles de
financement et non plus selon les cotisations sociales liées à l’activité. On
peut en mesurer les conséquences… Les assurances privées (largement
représentées au Medef) se frottent les mains. Le
14 juin est donc une initiative de lutte importante qui dépasse largement le
simple fait de défendre sa propre retraite mais surtout un système solidaire
qui permet à des générations de travailleurs d’accéder dans des conditions
correctes à un repos mérité après une vie de travail. Pour cela il
faut abroger toutes les lois et dispositions qui font obstacle à cet objectif,
confier la gestion de la Sécurité Sociale aux travailleurs, supprimer la CSG,
revenir un financement égal entre entreprises et salariés comme à l’origine,
accéder dès 60 ans à une retraite pleine et entière, calculer les pensions
sur les salaires des six derniers mois, indexer les pensions sur les salaires. Le 14 juin notre parti tiendra toute sa
place et comme dans toutes les luttes, il sera présent dans les
rassemblements prévus. Lire, enregistrer et/ou imprimer cette information
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