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Parti Révolutionnaire Communistes |
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N°557 Semaine du 23 au 29 avril
2018
24 avril 2018
Comité National du 21 avril :
compte rendu de la
discussion *Un camarade de Paris. Les convergences étaient le thème des manifestations. Il y a une
réalité à cela. Par ex. les cheminots de Versailles et les travailleurs
de l’Energie Paris avaient un mot
d’ordre : halte à la privatisation, retour à la nation ». Nos idées
portent. Chez les cheminots le calendrier actuel de lutte a été confirmé. La
question de la défense du statut des
fonctionnaires recouvre la question de
la sécurité des usagers. Il souligne que plusieurs syndicats CGT ont donné
leur adhésion à la FSM. Concernant la situation internationale, Macron doit justifier son intervention militaire en
Syrie. En ce qui concerne l’initiative de la République Populaire
Démocratique de Corée du Nord, elle s’adresse aux USA car ce sont eux qui ont
les choses en main. *Un camarade à Marseille. Le 19 avril, il a distribué notre tract, il a été très bien
accueilli. La grève des cheminots est très forte à Marseille, ils étaient
très nombreux. Il y avait aussi une participation importante des entreprises
privées : métallurgie, dockers, postaux.
Il va y avoir le 1er mai, le 22 mai la fonction publique,
il faut continuer à élargir la participation. *Un camarade du Calvados. La manifestation du 19 à Caen a été très importante. On constate
qu’on avance plus vite dans les explications politiques. Notre tract était
très bien argumenté. Nous sommes les seuls qui apportons
des explications réelles sur la situation actuelle. *Une
camarade de Paris. Il y a une
certaine compréhension de la situation et beaucoup de questions :
Jusqu’où Macron veut- il aller ? Comment
changer la situation ? Pour faire comprendre que Macron
a un besoin absolu d’aller beaucoup plus loin et plus vite, il faut expliquer
ce qui se passe dans le monde. Le capitalisme qui domine le monde change à toute allure. Nous voyons le développement
rapide de la Chine, de l’Inde, du Vietnam…, des pays d’Afrique. Cela se fait dans un contexte d’avancées
technologiques, scientifiques considérables et très rapides. La concurrence
capitaliste est exacerbée, pour se
placer pour la conquête des marchés, l’exploitation des ressources
naturelles, la domination économique et politique. Macron
a été fait Président pour placer le capitalisme français en bonne place dans
cette concurrence. Il doit impérativement adapter tous les secteurs de la
société aux objectifs du capitalisme, d’où ses « réformes ». Il
répète « je dois continuer, je suis là pour ça ». Quand les
intérêts des impérialistes sont mis en cause, ils font la guerre, pour
imposer leur domination, comme en Lybie et au Moyen Orient. La France est
partie prenante de ces guerres. Il
faut rappeler les conséquences de la disparition de l’URSS. L’URSS « contenait » les
exigences des pays impérialistes, elle était un point d’appui à la lutte des
travailleurs. Sa disparition a amené
un recul du Mouvement ouvrier, d’autant plus que la plupart des Partis
communistes, comme le PCF sont passés au réformisme ou ont disparus. *Une camarade de Loire Atlantique. Très forte mobilisation à Nantes le 19 avril. Une grande
diversité : cheminots, dockers, énergie, hôpitaux, Toyota, Air- bus,
banques, Carrefour, Poste, éboueurs, Universités, lycéens. Il y a la
conscience qu’on est tous touchés, tous
attaqués. La grève des cheminots est très militante, avec la présence des
cadres. Une étape se franchit dans la
convergence. Des questions : comment changer la gestion des
entreprises ? La nationalisation
dans le capitalisme ça n’a rien donné. Lors d’une rencontre avec les
étudiants : 1ère question, êtes-vous trotskistes ou
PCF ? Non, alors on discute. Pour
eux, le bac doit donner l’accès à l’université. Il faut donner les moyens
pour l’enseignement, pas pour la guerre, avoir des diplômes de qualité. Nous
devons bien voir tout ce qui bouge en ce moment. *Un camarade de Jussieu à Paris. La convergence des luttes est
une question politique importante. Ce n’est pas en quelques jours qu’un
mouvement d’ampleur peut se créer, qui renverse le cours des choses. Macron doit mener cette bataille qu’il a entamée pour les
objectifs du capital, il n’a pas d’autre alternative. Il faut effectivement
bien montrer ce qui se passe dans le monde capitaliste, la concurrence
mondiale, les guerres, les raisons des affrontements. Il faut développer les
luttes, le mouvement social pour faire reculer Macron
et obtenir la satisfaction des revendications. Quelles sont les perspectives
autres que le capitalisme ? Expliquons ce que nous proposons, comment y
parvenir. Il faut faire un travail
politique de fond sur toutes ces questions. Les jeunes ont raison de se
battre pour des revendications (beaucoup sont en situation difficile) et pour
leur avenir. Nous devons dire quel enseignement nous voulons. Nous avons
édité un matériel pour s’adresser à eux. Concernant notre participation à la
réunion internationale de Bruxelles, notre intervention figure sur le
site. Le 23 mai un militant CGT de PSA
de Poissy sanctionné, doit passer en
jugement au tribunal. Il y a un rassemblement pour le soutenir, nous y
serons. *Une camarade de l’Indre. Nous sommes allés à la gare de Limoges, nous avons distribué 600
tracts. La grève est très forte, pas
un train ne roulait, mais il y a des questions, est-ce qu’on arrivera à faire
reculer le gouvernement ? C’est
compliqué du fait de l’absence de perspectives politiques. Elle rappelle que
depuis l’ouverture à la concurrence capitaliste de la Poste, 100.000 emplois
ont disparus, les bureaux de Poste ferment partout. Dans l’Indre, il y avait
115 bureaux de Poste, il en reste 8 ! Il faut discuter avec les salariés
mais là où ils ne sont pas en lutte, par ex. dans l’Indre, il y a un recul
des idées de lutte de classe, il n’est pas facile de les entraîner à venir
manifester. Une courte discussion s’est instaurée à la
suite de cette intervention. *Un
camarade de la Nièvre. Qui aurait
pu penser au début de l’année que nous en serions là aujourd’hui ? Le
pouvoir combat les convergences parce que la question est bien là, cela
marque son inquiétude que cette idée commence à grandir. Il faut bien noter les évolutions dans le
mouvement social et politique. Nous devons poser la question de fond sur les
nationalisations, car c’est de l’existence même du capitalisme dont il est
question. *Une camarade de Paris. Nous ne sommes pas
à la veille d’une situation révolutionnaire mais des choses bougent. Il faut
noter qu’à part notre Parti, le capitalisme n’a pas de contradicteur de fond.
Le PCF, Mélenchon, soutiennent les revendications des travailleurs mais ils
ne parlent jamais de la racine du mal
de la société, le capitalisme, ils n’ s’y attaquent pas, ils veulent
l’ « améliorer ». On vient de loin mais ça bouge, évidemment
tout le monde ne bouge pas au même rythme. Il faut continuer à faire un
travail persévérant d’explication des questions de fond. *Un
camarade du Calvados. Nous avons
distribué chez Renault-Truck et PSA. Nous devons bien mesurer la férocité de
l’exploitation, les salariés sont la tête dans le guidon, ils n’ont pas le
temps de respirer. De plus maintenant il y a peu de délégués, il faut bien
mesurer l’état des choses. *Un
camarade de Jussieu.
L’inquiétude des étudiants est grande. Le gouvernement, les médias, ont
intérêt à focaliser sur les « occupations » de quelques facultés,
sur les « agitateurs ». La réalité, le mécontentement, les
questions, vont bien au-delà. A Jussieu nous avons eu des adhésions à notre
Parti, un renouvellement très positif, la participation de jeunes. La discussion s’est poursuivie l’après-midi. *Un
camarade de l’Indre. Le rapport
a posé la question : quel prolongement politique aux luttes ? C’est
quoi pour nous en tenant compte de la situation ? Ma réponse
c’est : continuer en donnant un éclairage de classe, au quotidien, quand
tous les autres jouent le rôle que l’on connait. Concernant la SNCF, il y a
une inquiétude, car il ne peut rien y avoir à négocier. Le gouvernement veut
la privatisation. Le processus aux PTT a été similaire. Porter la négociation
c’est s’inscrire dans le processus de privatisation du gouvernement. Dans un
tel conflit ce qui est décisif c’est l’action. Il y a nécessité de
convergence d’action pour les faire reculer. La logique du gouvernement c’est
la concurrence, baisser le coût du travail, les exigences européennes. Il y a
du travail pour inverser les choses. *Un
camarade du Calvados. La
situation a changé. Le 19, le mécontentement exprimé était très fort. La question
des convergences des luttes est posée depuis longtemps, déjà au moment de la
loi El Khomry. Le pouvoir craint les convergences,
on le voit avec la remise en cause du droit de grève qui pointe, un projet de
loi restreignant le droit de grève a
été déposé à l’Assemblée Nationale par un groupe de députés Républicains. En
ce qui concerne les jeunes, nous devons aller à leur rencontre dans les
entreprises la plupart sont précaires, à la rencontre des jeunes chômeurs
nombreux. La situation dans les entreprises conduit à une aggravation
importante des conditions de travail et des conséquences sur la santé des
travailleurs. Déjà chez Renault-Truck des salariés ont été virés pour des
raisons de santé. *Un camarade de Paris. Concernant la « négociation », je n’ai pas
d’inquiétude pour les syndicats en lutte. Ex. à Versailles, les jeunes ne
laisseraient pas négocier dans leur dos. La proposition de loi sur le droit
de grève aujourd’hui, n’est pas anodine. *Un camarade
de la Somme. Où va aller
le conflit des cheminots, on ne peut pas le dire aujourd’hui. La forme de
lutte actuelle est décidée par les cheminots au fur à mesure. Il y a une
réelle participation importante des cheminots, y compris des cadres. *Un camarade de Paris. Ils visent à l’épuisement des salariés. A la Poste, sur certaines
vacations, 1/3 du personnel qui distribue le courrier est embauché par des
entreprises de travail temporaire. Notre cellule prépare avec celle de
Jussieu un débat, sur mai 68. *Un camarade de la Nièvre a rappelé que les camarades militent dans le syndicat CGT auquel ils
appartiennent mais que nous avons aussi pour tâche de faire avancer la
bataille politique. *Un camarade de Jussieu. En pleine grève des cheminots, le gouvernement a annoncé la filiation
du fret. Macron dit « on ne cèdera pas »
Face à cela il y a une grève puissante.
Laurent Berger secrétaire général de la CFDT sur A 2 parle de deux
extrêmes : « le gouvernement qui
dit « on ne lâchera pas » et un syndicat (la CGT) qui dit
« on va aller encore plus fort ». Il conclut en appelant à
« négocier ». Nous devons bien montrer que sans les luttes il n’y
aura rien. *Notre trésorière et mandataire financier a rappelé que nous sommes engagés dans une
bataille financière permanente, , la tombola, la souscription, car pour mener
à bien la propagande, éditer les dizaines de milliers de tracts que nous
distribuons, pour organiser les débats, pour engager la bataille des
élections européennes qui va arriver, il nous faut des centaines de milliers
d’euros. C’est une bataille importante pour tout le parti. Antonio Sanchez, secrétaire National, a conclu la discussion La Comité National a eu un échange très
intéressant qui nous a permis, de mieux apprécier ce qui se passe dans le
monde capitaliste, la stratégie obligée de Macron
pour répondre aux exigences du capital qui l’a mis en place, le point du
développement des luttes, le rôle des syndicats, les questions politiques
posées. La discussion nous a permis d’affiner notre réflexion, de préciser
nos analyses, de fixer les tâches actuelles de notre Parti. Nous savons que seule la lutte de classe de
plus en plus forte et large des
travailleurs, du peuple fera bouger les choses. Nous soutenons les luttes
sociales, nous sommes dans les luttes, nous faisons tout pour qu’elles se
développent. Les explications politiques sur la situation, sur la stratégie et les objectifs de Macron qui
dépendent du capitalisme, sont indispensables pour faire avancer
l’action dans tous les domaines.. Nous savons
que les luttes sociales ne suffisent pas tant que le capitalisme est
là, la lutte de classe est permanente entre le capital et le travail. Il faut
mener la lutte politique. Notre Parti est le seul à proposer une perspective
claire de changement de politique pour abattre le capitalisme et construire
une société au service du peuple. Dans ces conditions, développer le parti révolutionnaire Communistes,
accroître son influence est bien la question essentielle. Concernant le court échange concernant la
CGT qui est le syndicat où nos camarades militent, nous avons un document adopté par le CN en
2003 « syndicalisme et lutte de classe » qui reste notre document
de référence. Nous devons apprécier les choses qui bougent. Les luttes se
développent et se développeront. Il y a beaucoup à faire. Nous allons continuer
à développer toute notre activité. Après le CN, il faut veiller à ce que toutes les
cellules se réunissent, avec les documents à notre disposition, organiser la
discussion politique la plus large et établir notre calendrier d’activité. Lire, enregistrer et/ou imprimer cette information
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