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Parti Révolutionnaire Communistes |
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N°560 Semaine du 14 mai au 20 mai 2018
17 mai 2018
Rapport au Bureau National
du 16 mai 2018. Chers camarades, Nous avons décidé il y a quelques temps de faire de notre Bureau National
d’aujourd’hui un moment d’analyses et de débats autour de la situation
internationale pour en saisir les causes et les conséquences liées
exclusivement à la lutte que mènent les impérialismes et leurs états pour
dominer les ressources et exploiter les travailleurs de la planète. Les événements que l’on
constate aujourd’hui confirment une accentuation de la concurrence inter
impérialiste avec tous les dangers pour la paix que cela comporte. En ce moment, au
Moyen-Orient, Israël, bras armé de l’impérialisme US tue, massacre le peuple
palestinien, bombarde un pays souverain (la Syrie) sans qu’aucune sanction ne
soit prise contre cet état assassin qui agit en toute impunité en piétinant
le droit international. Il en a l’habitude puisque cela fait maintenant plus
de 60 ans qu’il passe outre le droit en imposant avec les États-Unis et la
complicité des états européens la colonisation chassant de leurs terres les occupants légitimes, installés et reclus
depuis des dizaines d’années dans des camps de réfugiés. Ils luttent depuis
toujours pour un retour sur leur terre, quoi de plus légitime ? Ils le
payent au prix de centaines de morts et de milliers de blessés. Les gouvernements
successifs de la France sont plus que complices dans cette situation, ils ont
joué un rôle premier pour doter l’État d’Israël depuis sa création, de l’arme
atomique, et n’ont jamais bougé lorsque l’armée israélienne a commis des
massacres comme Chabras et Chatila.
Ils ne disent rien sur la spoliation des terres palestiniennes, acceptent
sans broncher la colonisation galopante consistant à étendre les territoires
israéliens dont l’objectif du gouvernement est de supprimer purement et
simplement tout espoir de construction d’un État palestinien libre et
indépendant. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que l’État français n’a jamais
reconnu l’existence d’un État palestinien. Le gouvernement Macron comme ses prédécesseurs et les gouvernements
européens sont à la remorque de l’impérialisme américain, tous sont d’accord pour qu’Israël joue le
rôle dominant dans la région car tous ont des intérêts à défendre. Nous allons donc consacrer
un moment de cette réunion, pour revenir sur l’analyse de la situation
internationale, éclairer sur les
causes, les responsabilités et les conséquences de la situation actuelle. Le Proche et Moyen-Orient
n’est qu’un aspect de cette lutte impérialiste de plus en plus agressive. Le
capitalisme est en crise permanente, il faut rentabiliser le capital à tout
prix, c’est la raison majeure du
développement des conflits et des guerres. Il lui faut aller vite et beaucoup
plus loin. C’est vrai à l’international, c’est vrai en France. La tâche n’est pas simple:
dans les pays industrialisés, il casse les acquis sociaux arrachés par les
luttes. Dans les pays riches en ressources, il tue, massacre les peuples pour
installer sa domination. En France Macron poursuit et accélère ce que les autres
gouvernements ont entrepris. Nous pouvons faire la
liste de tout ce qui est attaqué et tout ce qui va l’être, nous avons fait plusieurs
articles sur le sujet, ils sont d’actualité. Mais les luttes se développent,
l’action des travailleurs a toujours et de tous temps été déterminante pour
faire reculer le capital. Nous célébrons 1968, c’est un exemple, le capital a
dû reculer, contraint par 10 millions de grévistes, mais il n’a pas disparu. L’initiative organisée par
notre parti sur ce thème à Paris et qui a été un succès, apporte un éclairage
utile sur la question des luttes sociales et du pouvoir politique. (Voir le
site) Notre présence, notre
action dans les luttes, nos réunions dans les départements, les débats que
nous portons sont appréciés car la perspective politique que nous
construisons est unique. Aucun parti politique ne la porte, mais tous tentent
de récupérer le profond mécontentement qui s’exprime chaque jour de plus en
plus fort. Ne parlons pas de la
droite qui tente de trouver des alliances avec le Front National pour
aggraver encore les conditions de vie du peuple. Ce que l’on appelle encore
les partis de « gauche » tentent avec difficulté de rassembler les mécontents,
mais tous ont été au pouvoir à un moment donné. Leur objectif est de gérer la
société actuelle sans la remettre en cause. Le Parti Communiste Français veut
reconstituer une « union de la gauche » avec « tous ceux qui veulent
construire une perspective à gauche» comme le martèle Pierre Laurent. Pour
lui le capitalisme n’est pas responsable de la situation, c’est la répartition
des richesses qui pose problème. Même position pour Mélenchon qui tente de
s’accaparer les luttes des travailleurs pour les mener dans une impasse
politique. Ces manipulations de
l’opinion tournent le dos aux intérêts du peuple et l’entraînent dans une
voie dangereuse qui ne crée pas les conditions du changement auquel il
aspire. De plus, la volonté des
travailleurs à vouloir être plus nombreux à lutter, ne peut conduire à considérer le syndicalisme comme un relais
politique. Le syndicalisme a un rôle essentiel à jouer dans la lutte des
classes pour obtenir des acquis sociaux comme l’histoire du mouvement social
le démontre. Nous sommes de toutes les
luttes, nous les encourageons, nous sommes pour leur coordination et leur
convergence face à une politique du capital cohérente mais nous luttons pour
supprimer le capital et donner le pouvoir aux travailleurs et au peuple, lui
confier la maîtrise des moyens de production et d’échanges. Qui le dit à par notre
parti ? Y a-t-il une autre perspective crédible ? Tous les partis politiques
actuels ont participé au pouvoir on voit ce qu’il en est aujourd’hui. En réalité ils sont tous préoccupés
à construire dès maintenant la relève à l’équipe Macron
pour, soit poursuivre le développement du capital, soit le gérer, ce qui
revient à le laisser continuer à dominer et à poursuivre ses objectifs en
exploitant le peuple. Les luttes sont essentielles
nous le savons, elles se développent et vont continuer à se développer. Nous
avons fait sur le site un tour d’horizon de ces luttes qui touchent de très
nombreux secteurs parce que c’est l’ensemble de la vie sociale qui est
attaquée. Pour le capital, tout ce
qui représente un repère collectif doit être supprimé, je ne reviens pas sur
les acquis sociaux, code du travail et toutes les lois actuelles sur les
libertés syndicales, individuelles et collectives. Tout ce qui concerne
l’enseignement, les universités, la recherche soumise aux lois du profit et à
la rentabilité ainsi que la santé dont Macron
promet une « grande réforme » ou la fonction publique dont les premières
rencontres entre les syndicats et le ministère ont eu lieu hier. Rappelons que l’objectif
du pouvoir est de supprimer 120 000 postes pour diminuer la «dette
publique », que le statut des fonctionnaires est dans la ligne de mire comme à
la SNCF et à La Poste où il a été supprimé. 1 280 000 salariés sont
contractuels (hors statut) dans la fonction publique aujourd’hui. La
privatisation des services est donc déjà bien avancée. Cela n’a rien arrangé
dans le fonctionnement des services, au contraire mais ils veulent aller
jusqu’à suppression totale du statut et ainsi avoir la liberté de licencier,
précariser, flexibiliser comme à La
Poste aujourd’hui pour rentabiliser les services. La retraite par
répartition est également sur le point d’être remise en cause, les
discussions doivent avoir lieu prochainement entre syndicats, pouvoir et
patronat en vue d’aboutir en 2019. Bref, on est face à une politique livrée
totalement aux appétits du capital. Une seule voie existe : la lutte. Les centrales syndicales
doivent tenir compte du mécontentement et de la colère qui s’expriment. -
Berger de la CFDT doit
temporiser dans le conflit de la SNCF car le mécontentement existe partout y
compris chez les adhérents CFDT. Porte-parole du Medef et du pouvoir, Berger
a condamné violemment la lutte des salariés d’Air France mais les
travailleurs ont démontré leur détermination et désavoué Air France, Macron et Berger lors du référendum interne. -
Le congrès Force ouvrière
a remis en cause l’inaction de la centrale lors de la lutte contre la loi
travail. -
La CGT est à l’initiative
des luttes, le 1er mai a été un succès malgré les violences
organisées, l’idée d’unifier les luttes continue à faire son chemin. Le 22
mai prochain est une initiative importante de ce point de vue. Des appels,
notamment locaux, des organisations CGT sont lancés pour participer à la
journée d’action dans les départements. Des fédérations, des unions
départementales ont rappelé dans une déclaration l’importance des revendications à gagner par
la lutte. Nous sommes donc dans une
période ou par notre activité politique, nous apportons des arguments pour
comprendre la situation et à s’organiser pour mieux la combattre. D’autant
plus que les coups portés, la casse des acquis ont un effet immédiat sur
l’explosion des profits capitalistes. Nous l’avons dit il y a
quelque temps mais vous avez pu voir ou entendre l’étude de l’O.N.G. Oxfam
qui révèle que les entreprises du CAC 40 ont réalisé 1300 milliards de
chiffres d’affaires en 2017, c’est la moitié du produit intérieur brut
français. Les dividendes distribués aux actionnaires ont augmenté de 30 à
67,4 % en 15 ans (rappelons-nous le discours sur la crise de 2007 qu’ils
continuent à faire payer aux travailleurs). Les PDG du CAC 40 gagnent
en moyenne 257 fois le SMIC et possèdent 1454 filiales dans les paradis
fiscaux. Qui a dit partage des
richesses ! Ces moyens considérables,
les richesses produites doivent revenir au peuple pour son développement
parce qu’il en est l’unique producteur. Pour cela, il faut bien
sûr un parti révolutionnaire qui porte ces questions, c’est notre rôle. Les moments forts de lutte facilitent les
rencontres, les débats. Il faut donc développer encore plus notre activité.
Des dizaines de milliers de tracts sont distribués et appréciés parce qu’ils apportent un
éclairage nouveau sur la société et sur les moyens d’en changer. Multiplions les contacts
et les rencontres, proposons l’adhésion. La situation nationale,
implique notre total engagement auprès des travailleurs pour développer notre
politique. Nous allons engager le
débat sur cette situation, notre activité dans les départements puis nous
aurons une introduction à la discussion sur les
développements de la situation internationale. Cette intervention sera rendue
publique sur notre site afin de la diffuser plus largement pour aider à
comprendre l’état du monde d’aujourd’hui. Lire, enregistrer et/ou imprimer cette information
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