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Parti Révolutionnaire Communistes |
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N°570 Semaine du 30 juillet au 5
juillet 2018
Une véritable nationalisation
des transports et de l’énergie. Les multiples pannes à répétition
qui touchent la SNCF, la RATP et EDF n’ont qu’une seule et unique cause : la
recherche du profit maximum. S’il fallait une raison supplémentaire pour
démontrer les conséquences néfastes de la politique capitaliste, les derniers
événements récents avec la panne géante à Montparnasse due à l’incendie d’un
poste d’alimentation électrique, celui du métro parisien le 1er
août, résument à quel point la recherche du profit depuis les diverses
privatisations des secteurs de l’énergie et les transports va à l’encontre
des intérêts de la population. Les luttes des travailleurs d’ENEDIS et des cheminots qui
revendiquent la nationalisation de leurs secteurs d’activité trouvent toutes leurs
justifications et légitimités. La SNCF,
devenue entreprise nationale en 1937 par la puissance des luttes, ce qui est
insupportable pour le patronat français, est ouverte à la concurrence en 2005
puis officiellement mise en concurrence en 2009. Cette mise en
concurrence, autrement dit à la course au profit et votée par l’Assemblée
nationale qui approuve l’explosion de la SNCF en multiples filiales qui à
leur tour n’auront qu’un seul but : le profit. La SNCF est aujourd’hui divisée en deux
entités : le réseau et le transport. Elle a créé trois filiales pour gérer le
patrimoine national (SNEF–ORFEA–ICF) et trois autres filiales chargées de
l’ingénierie à l’international : SNCF International–INEVIA–SYSTRA. Le groupe SNCF
comprend également 38 sous-filiales qui sont en concurrence et qui ont
également le même objectif : faire du profit. Le groupe SNCF réalise un
chiffre d’affaires de 33,5 milliards en 2017 et emploie 260 000 travailleurs.
Le simple fait de définir la configuration du groupe conduit à la conclusion
suivante : pour réaliser les objectifs de chaque filiale ou sous-filiale, la
multinationale a besoin de casser le statut des cheminots (ce qui a été
fait), s’attaquer aux droits des cheminots, bloquer les salaires, réduire les
effectifs , faire des « économies » sur les investissements indispensables
à la sécurité des transports publics. Le résultat
nous le connaissons : accidents mortels, déraillements, pannes à répétition,
etc.… voilà la vraie cause de la situation à la SNCF, nous pourrions faire la
même démonstration avec la RATP. Avec la dernière panne à Montparnasse, les
PDG d’EDF et de la SNCF se renvoient la balle : «ce n’est pas moi, c’est
lui », consistant à masquer les vraies causes et responsabilités, et pour
cause, ce sont de fidèles serviteurs des politiques qui se succèdent. L’incendie du
poste EDF à Montparnasse n’est pas le résultat d’un attentat quelconque mais
bien une des conséquences de la politique des pouvoirs passés et actuels. L’entreprise
nationale depuis l’après-guerre avait pour but l’accès pour tous à l’énergie
électrique et gaz avec une égalité de traitement et de prix quel que soit le
lieu à desservir. Là aussi les patrons n’ont jamais accepté la
nationalisation de l’énergie qui empêchait le développement du profit. EDF a donc été transformée sous la pression
des multinationales françaises et européennes en société anonyme en 2004 et
fut introduite en bourse en 2015. Elle est
aujourd’hui éclatée en cinq filiales qui n’ont qu’un seul but : faire du
profit, ce qui se traduit dans les résultats financiers : EDF réalise un
chiffre d’affaires de 69,632 milliards en 2017 pour un résultat de 3,173
milliards, en hausse de 11,3 % par rapport à 2016. Ces résultats sont acquis
selon les méthodes classiques des multinationales, casse du statut des
travailleurs considérés comme des privilégiés (comme à la SNCF), suppression
des droits acquis, pression sur les salaires, suppressions d’emplois et
baisse des investissements et des services d’entretien des réseaux. À cela il
faut ajouter l’augmentation des prix de l’énergie (plus 14,3 % par an). Cette mise en
concurrence est dangereuse à tous points de vue (sécurité–accès–prix–service) car tout est réalisé au moindre coût. L’EPR
de Flamanville en est l’exemple frappant : malfaçons diverses, emplois
de travailleurs précaires non formés risquant leur vie notamment dans les
centrales nucléaires, risque de défaillance des centrales, coût exorbitant etc. Les PDG d’EDF et
de la SNCF peuvent se renvoyer la balle, ce sont les serviteurs d’une
politique qui conduit au résultat qu’ils condamnent la larme à l’œil. Nationaliser les secteurs de l’énergie et des transports
comme le demandent les travailleurs d’ENEDIS et les cheminots par leur lutte
est la seule voie possible pour un développement de ces entreprises
indispensables à la satisfaction des besoins. Notre parti soutient toutes les luttes consistant à chasser les multinationales, à amplifier l’action pour donner la gestion des secteurs indispensables au développement humain aux travailleurs et au peuple. Lire, enregistrer et/ou imprimer cette information
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