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Parti Révolutionnaire Communistes |
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N°564 Semaine du 11 juin au 17 juin 2018
A
propos de l’Union Européenne Nous commençons cette semaine une
série d’articles où nous rappelons notre position sur
l’Union Européenne. Les événements récents, qu’il s’agisse du vote des citoyens britanniques
pour la sortie de l’Union Européenne (Brexit), de
la tentative d’indépendance de la Catalogne, de la destitution de Rajoy en Espagne, de la question migratoire, de la situation
en Grèce, du vote des électeurs slovènes, hollandais, autrichiens, allemands,
italiens, hongrois, polonais…témoignent tous, à leur manière, de la situation
actuelle au sein de l’Union Européenne. La lecture de
ces événements est orientée par les media
du grand capital de manière à occulter leur nature profonde. Il s’agirait essentiellement
de réactions immatures des peuples focalisant leur incompréhension de la
construction européenne et de ses « bienfaits »
sur les questions migratoires et d’un repli nationaliste face à la
mondialisation. La recette pour dépasser cette situation se trouverait dans
plus d’Europe et l’on voit se dessiner en France l’idée du pouvoir que le
combat devrait avoir lieu entre les pro-européens et les anti-européens. Il y a, bien
entendu, des variantes, c’est le cas du PCF,
qui se place dans la vision d’une « réforme
sociale » de l’Europe et développe l’idée suivante: « Elections européennes, nous refusons
l’Europe des technos comme celle des fachos ». Il y a aussi la France Insoumise de Mélenchon qui
avance l’idée d’une renégociation des traités dans le cadre de l’Europe capitaliste.
Les écologistes quant à eux se prononcent pour une Europe fédérale qui
effacerait les Nations. Le FN
rebaptisé Rassemblement National
entend substituer à l’Europe supranationale celle des Nations. La
caractéristique de toutes ces démarches est qu’elles se placent uniquement dans
le maintien et le développement du système capitaliste. C’est bien là le fond du problème ! Dès la fin de
la 2ème guerre mondiale, l’Union Européenne a été créée pour
renforcer les intérêts capitalistes dans cette région du monde pour donner au
grand capital monopoliste les moyens de son expansion mondiale et se liguer
pour combattre le camp socialiste en construction et tout particulièrement
l’URSS. C’est une puissance militaire, l’Europe de la défense a été créée,
elle apporte sa capacité à l’OTAN sous
la houlette des USA. L’Europe
impérialiste s’est construite contre les peuples. Sa logique est la recherche du profit maximum.
Cette logique conduit à mettre en concurrence les travailleurs sur un marché
élargi de la force de travail disponible pour en faire baisser le prix. Elle
conduit à supprimer tout ce qui entrave le développement du capitalisme, liquider
tous les acquis de décennies des luttes ouvrières dans le cadre des
Nations. C’est pourquoi, du Sud au
Nord d’Ouest en Est de l’Europe nous retrouvons les mêmes lignes de forces
politiques. A l’intérieur
même de l’Europe, la concurrence entre capitaliste est rude. Le
développement du capitalisme dans les
pays est inégal. La concentration du grand capital, son accumulation et la
localisation des productions et des services se font au détriment des tissus
industriels nationaux et génèrent comme en France un recul important des
capacités productives entraînant un chômage de masse. L’Euro,
monnaie unique, est un élément de
domination du grand capital monopoliste. Il coûte cher aux économies les plus
faibles, en particulier du fait que leur dette publique est soumise à la
spéculation des grands groupes financiers. L’argument avancé selon lequel
l’Euro protège les économies européennes de la domination du Dollar est
infondé et les récentes mesures prises par les USA en matière de sanctions
contre les entreprises qui travaillent avec l’Iran, comme les taxes sur les
importations d’acier et d’aluminium montrent clairement le contraire. Les états qui
composent l’UE défendent les intérêts monopolistes par la guerre, c’est le
cas au Moyen- et Proche-Orient, c’est le cas en Afrique et l’on voit bien
leur nature impérialiste, dans leur
participation à ces opérations militaires. De ce point de vue la France,
comme ancienne puissance coloniale y joue un rôle particulièrement actif. Face à cette
situation, les peuples d’Europe sont à la recherche d’issues politiques. Ils
expriment leur mécontentement et leurs aspirations par des luttes sociales
importantes en Grèce, en Italie, en France, en Espagne au Portugal, en
Allemagne…Ils votent ou ne votent pas comme ce fut le cas en France aux
élections présidentielle et législative. De plus en plus souvent, les forces
politiques, de droite et de gauche qui alternent au pouvoir et aggravent la
situation des peuples, connaissent une usure. Les mouvements et partis
nationalistes, comme les forces dites « anti-système », ou « ni de droite ni de
gauche » deviennent alors des réceptacles au désarroi politique. C’est
un piège énorme car ces partis et mouvements qui sont en réalité au service du capital, ont
pour fonction précise d’absorber le mécontentement, de le détourner de la lutte contre le grand
capital, pour continuer et accélérer la réalisation des objectifs du capital ( on le voit en France avec Macron) Pour sortir de
cette situation, suffirait-il comme le déclarent les organisateurs de la
« Marée populaire » de se
rassembler pour vouloir: « une
société plus juste, plus solidaire, plus égalitaire avec un meilleur partage
des richesses ? ». C’est faire croire que le capitalisme
pourrait partager les profits. La loi de l’Europe capitaliste c’est la
surexploitation des peuples. La concurrence capitaliste mondiale est de plus
en plus exacerbée, le capitalisme européen doit aujourd’hui aller de plus en
plus loin et vite. Il ne peut pas
y avoir de solution capitaliste pour les peuples en Europe. La seule solution
est la lutte anticapitaliste contre cette Europe. Seules les
luttes sociales peuvent imposer des reculs au capitalisme mais tant que le
capitalisme domine il fait tout pour reprendre ce qu’il a dû concéder. La lutte
politique est donc indispensable, car ce qui est donc posé c’est la question
politique du pouvoir aujourd’hui dominé et au service des
multinationales capitalistes. C’est la
lutte pour abattre le capital et construire une société socialiste
débarrassée de l’exploitation capitaliste. C’est à cette lutte qu’appelle
notre parti et qui l’organise. Les élections
européennes se tiendront dans un an. Nous n’avons aucune illusion sur le rôle
du parlement européen qui n’est au fond qu’un maquillage « démocratique » d’une réalité qui
est la direction des affaires par le grand capital monopoliste. Mais ce sera
une grande bataille politique où nous serons présents par une liste qui
appellera à la lutte contre l’Europe capitaliste, qui démontrera que sans lutte contre le
capital, sans volonté de l’abattre il ne peut pas y avoir d’issue à la crise. Lire, enregistrer et/ou imprimer cette information
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