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Parti Révolutionnaire Communistes |
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N°567 Semaine du 2 juillet au 8 juillet 2018
Que reste-t-il des nationalisations en France ? Objectif Macron :
achever rapidement la privatisation des
entreprises, de tous les secteurs rentables pour le capitalisme, comme la
santé. Adapter plus étroitement ce qui reste secteur public – enseignement – apprentissage,
services liés à l’Etat ou aux
collectivités - aux objectifs du capitalisme. Après l’ouverture à la concurrence, le
changement de statut vers la privatisation de la SNCF, après ENGIE, il cède
des parts d’EDF, d’Air France, de la Française des Jeux…, il vend les
Aéroports. Les personnels sous statut seraient transférés au privé. La
suppression de 120.000 fonctionnaires est annoncée, ainsi que l’embauche de
contractuels à la place de cadres de la haute fonction publique. Ce plan en cours d’élaboration sortira en
septembre. Vendre des parts de l’Etat aux sociétés capitalistes permet certes
de ramasser des milliards mais l’objectif en vue va encore plus loin :
tout livrer au capitalisme, les
capacités industrielles, scientifiques, médicales, les salariés sans statut
exploitables et corvéables à merci. Lui permettre de se renforcer dans la
conquête des marchés, l’exploitation des ressources, préparer des fusions
acquisitions avec d’autres entreprises dans le monde entier pour accroître leurs profits, les placer
dans la concurrence mondiale capitaliste. L’origine
des nationalisations en France *En 1936, le
Front populaire avait nationalisé les industries d’armement et créé la SNCF où
il avait pris 51% des actions. *Après la
libération de la France de 1945 à 1948, furent nationalisés, sur la base du
programme du Conseil National de la Résistance (CNR) ou figurait pour la reconstruction du pays et le
développement économique et social, la propriété publique des secteurs décisifs : financier (
Banques et Assurances)- Energie ( EDF- Gaz – Charbon)- Transports ( SNCF –
RATP – Air France)- Communication (PTT – Radio- Télévision) – Industrie
Automobile avec Renault dont les bien furent confisqués pour avoir pactisé avec les nazis – Chimie)
– La Santé ( avec la création du système de protection sociale- Sécurité
Sociale- système de retraite par répartition) – Le Nucléaire ( CEA) – la
Recherche ( CNRS)- l’équipement ( Eaux et forêts - routes) . Il faut y ajouter,
l’enseignement, les services de l’Etat et les collectivités territoriales.
1,5 millions de travailleur(ses) étaient dans le secteur public national *en 1982, F.
Mitterrand nationalisa (provisoirement)
quelques entreprises
industrielles, des banques et assurances et avec des participations dans 6 entreprises, pour des raisons
stratégiques du moment. Il avait fait des nationalisations dans son programme
un argument de campagne électorale qui lui a permis au début de sa présidence
d’intervenir dans le fonctionnement de l’économie capitaliste et son
développement. Dès 1986 avec F. Mitterrand Président, les privatisations furent mises en route
avec Chirac comme ler Ministre et continuèrent sous Rocard, Balladur, L.
Jospin, J.P. Raffarin, D. DeVillepin, Fillon, J.M.
Ayrault, M. Valls. Les conséquences des
privatisations : par ex. La vague
de privatisations de 1997 à 2009 a
amené un recul considérable de l’industrie : 650.000 emplois industriels
ont été supprimés (délocalisations,
réductions d’effectifs). Le groupe EADS a supprimé 5.800 emplois – Renault
7.500 – PSA 11.200 etc. L’ouverture à
la concurrence d’EDF a amené la baisse des investissements, l’entretien
confié de plus en plus à la sous-traitance le moins cher possible, a réduit
l’entretien, la mise à jour des centrales, ce qui met de plus en plus en péril les moyens mis à
la sécurité des installations ( c’est ce que vient de confirmer le rapport de
la commission de l’Assemblée nationale, chargée de faire le point). Qu.’est-ce
qu’une nationalisation ? Selon la définition du dictionnaire
Larousse : transfert à la collectivité publique nationale de la propriété de certains moyens de
production en vue de mieux servir l’intérêt public ! On ne peut pas examiner le rôle joué par
les nationalisations en dehors du système économique, politique dans lequel elles évoluent Elles ont été créées dans le système
capitaliste, dirigées par des
gouvernements tous au service du capitalisme qui domine la France et
aujourd’hui le monde entier. Les Nationalisations – par ex. celles de
1946 ont été des conquêtes sociales d’une immense importance, imposées par la
lutte des travailleurs, la lutte de la résistance pour abattre le nazisme.
Le secteur public a joué un rôle décisif dans le relèvement du pays, le
développement économique – avec des succès scientifiques, techniques,
industriels, culturels qui ont porté la France au rang mondial - de 5ème
puissance économique mondiale. Il a permis des avancées sociales
considérables pour les droits des salariés, les statuts, pour l’accès de l’ensemble des citoyens à des
droits fondamentaux – santé – éducation –retraites droit au logement –
électricité – accès à l’eau…. La
lutte de classe est permanente entre le capital et les travailleurs Le
capitalisme domine toujours, les gouvernements successifs sont à son
service et veulent reprendre en permanence ce que la lutte a imposé. Le secteur public a été l’objet
d’un affrontement de classe permanent entre le capital et les travailleurs.
Après 1946, le secteur public a connu une période de stabilité parce que le
rapport des forces ne permettait pas au capital de l’attaquer
frontalement. Depuis 1986 il a été
l’objet d’offensives du capital et des gouvernements à son service pour le
faire reculer, le faire disparaitre.
Les luttes ont été décisives à chaque étape pour son maintien. Depuis la disparition de l’URSS, le
mouvement s’est accéléré pour tout
livrer au capitalisme qui domine le monde. Les multinationales capitalistes
dirigent la France (voir nos articles sur le rôle du groupe mondial Bildelberg pour la désignation des Présidents français). Il faut tout soumettre aux objectifs du
capitalisme, produire des richesses pour accroître les profits capitalistes,
pour la compétitivité capitaliste.
C’est l’objectif de Macron avec son gouvernement.
Il est dans la logique capitaliste, il a été fait président pour ça. La nationalisation dans le
système capitaliste, n’est pas facteur de
changement fondamental de politique. C’est une conquête sociale importante,
il faut la défendre par la lutte. Pour changer fondamentalement le
politique, avoir des nationalisations totalement au service du pays et du
peuple, il faut prendre aux multinationales capitalistes, les moyens de
production, d’échange, la finance, le pouvoir politique. Pour cela il faut
mener la lutte politique clairement contre le capitalisme. C’est cette lutte
politique que mène notre Parti, à laquelle il appelle les travailleurs, la
jeunesse. Lire, enregistrer et/ou imprimer cette information
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