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comporte des caractères illisibles, cliquer sur ce lien COMMUNISTES N°483 Semaine du 21 au 27 novembre 2016 23 novembre 2016 |
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Élection présidentielle en Bulgarie : l'expression d’un doute
populaire |
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ce qui entrave |
L’élection présidentielle
en Bulgarie vient de consacrer la victoire du général R. Radev, celui-ci
présenté comme candidat indépendant a été propulsé par le Parti Socialiste
Bulgare (PSB). Il a battu à plate couture la candidate de la droite qui
dirige actuellement le gouvernement. Cette victoire a entraîné la démission
du Premier ministre et ouvert une énième crise politique en Bulgarie depuis
que le socialisme a été vaincu et que les forces du capital se sont emparées
du pays. La presse française dont la grille de lecture,
pour les anciennes démocraties populaires, s'articule autour de leurs
rapports avec la Russie décrit le nouvel élu comme souhaitant un
rapprochement avec cette dernière.
S'il est vrai que la campagne de Radev a souligné le besoin pour la Bulgarie
de cesser une attitude par trop agressive vis-à-vis de la Russie, il a dans
le même temps rappelé son attachement à l'Union Européenne et à l'OTAN. Cette
affirmation de rétablir des relations positives avec la Russie n'est pas
étrangère au fait que la majorité de la population bulgare reste attachée à
de telles relations. La russophilie bulgare est profondément liée à
l'histoire, celle de l'émergence de la Nation bulgare lors de l'écroulement
de l'Empire Ottoman qui a permis la libération du joug turc, celle du passé
révolutionnaire de la Bulgarie et le rôle joué par l'URSS dans sa libération
d'une dictature pro-nazie. Comme le souligne le Comité Central du Parti
Communiste de Bulgarie : « La lutte antifasciste menée sous
le drapeau du Front Patriotique s'est terminée avec l'aide décisive de
l'Armée Rouge avec la révolution populaire de septembre 1944 ». Si les rapports avec la Russie sont une
dimension importante de la politique extérieure bulgare, ils ne constituent
pas en eux-mêmes une explication de la victoire de Radev. Il faut prendre en
compte le mécontentement populaire face à une politique de liquidation des
acquis de la révolution. « La tragédie de la Bulgarie,
c'est son inclusion dans le système capitaliste… et encore plus désastreux
pour la Bulgarie son adhésion dans l'organisation agressive qu'est l'OTAN. Le
résultat de cette politique est bien connue : il s'agit d'un coup
planifié porté aux intérêts du peuple et une destruction lente de l’État »
souligne le Parti Communiste de Bulgarie. Les effets de cette politique sont terribles
pour le peuple. Le chômage pousse la jeunesse à l'éxil, tandis qu'une partie
importante de la population est passée au-dessous du seuil de pauvreté.
L'industrie a été détruite, permettant l'exploitation sans limite d'une
main-d'oeuvre qualifiée par les monopoles capitalistes dans le domaine du
textile par exemple. Une bourgeoisie rapace a vu le jour qui ne se soucie que
d'enrichissement immédiat et rapide, bourgeoisie à la remorque de l'Union
Européenne et qui sait utiliser la force pour faire régner l'ordre. Radev
et le Parti Socialiste Bulgare, pourtant largement responsables de cette
situation ont su naviguer sur ce mécontentement tout en garantissant à leurs
maîtres de l'UE qu'ils ne mettraient pas en cause la place de la Bulgarie
dans le dispositif militaire de l'OTAN.
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